Il y a des jours où l'on se dit qu'on aimerait bien avoir une pilule bleue, par exemple pour oublier l'expérience traumatisante qu'on vient de vivre en jouant à Enter The Matrix (ETM).
Commencons par le commencement : le développeur est Shiny Entertainment, porté par un certain David Perry, déjà auteur de chefs d'œuvre vidéoludiques comme Earthworm Jim, MDK, Messiah et Sacrifice. Et en 2003 Enter the Matrix.
Cette liste de jeux définit bien le studio Shiny dans son ensemble en fait, son évolution du meilleur au moins bon (voire même désastreux).
Enter the Matrix c'est donc ça, le baroud d'honneur d'un studio tenu par un seul homme, qui à pris le melon très très rapidement, s'est reposé sur ses lauriers et a épuisé son stock d'idées. Soyons clairs, si Messiah et Sacrifice sont inférieurs à Earthworm Jim et MDK, ils restent des bons jeux. En revanche, ETM est clairement mauvais.
Surfant sur le succès cinématographique de Matrix, ce jeu reprend l'intrigue de Matrix Reloaded, sorti la même année. Bonne idée (niveau marketing), les fans du film vont se l'arracher (avant de s'arracher les yeux de dépit).
Problème, on refait plus ou moins le scénario de Matrix Reloaded, mais dans la peau de l'un des 2 personnages au choix, aussi inutiles dans l'intrigue l'un que l'autre (et aussi ridiculement peu charismatiques).
Les graphismes sont moches, les sensations de jeu ratées (le bullet time est l'un des plus ratés de l'histoire du jeu vidéo) et les phases de jeu peu variées et répétitives. Même la reprise du scénario est pourrie : on apprend de nouveaux pouvoirs dans un espace « japonais » comme celui utilisé par Morpheus, mais ces phases sont très mal faites et super redondantes.
Même le fanboy ne s'amusera pas tant il sera frustré. OK les scènes cultes du film sont reprises (moto, combat chez le Mérovingien et poursuite en vaisseau dans le monde réel), mais tellement peu passionnantes qu'on ne s'amuse pas.
A éviter.