(mini spoils) Je ne me suis pas fait Mickey mais...
Quand je suis allé du côté du monde de la désolation pour la première fois, j'ai vécu une excellente aventure.
L'ambiance sombre de ces lieux ,qui ont semblé l'espace d'un instant complètement perdus, a porté une dimension plus mature dans l'univers considéré à tort comme gamin de Disney.
J'ai pu grâce à mon pinceau décider de mon avenir en amadouant ou détruisant les toons et machines aux alentours.
J'ai du également recoller les morceaux, dans le sens propre du terme, de mes amis Dingo, Daisy et Donald, sauvagement mutilés et robotisés.
Le final a été atteint quand je suis arrivé à détruire le savant fou et le fantôme.
Soyons simples, la direction graphique, les musiques ainsi que l'aventure ont fait de Epic Mickey premier du nom un des rares jeux marquants pour moi de cette génération.
La suite suit le même principe, avec quelques très bons ajouts mais...il y a un truc qui gène.
On reprend là où le premier épisode s'arrête. Le monde parallèle des toons semble vivre une vie normale et sereine quand de nombreux tremblements de terre se déclenchent. Oswald, lapin connu dans ce monde que Mickey a rencontré dans as dernière aventure, est appelé pour réparer les dégâts.
Mais un invité inattendu fait son apparition : Le savant fou. Celui ci nous fait comprendre, par une chanson improvisée, qu'il est devenu bon et aimant. Il aidera a reconstruire grâce à ses machines Mean Street ainsi que le reste des terres sombres, et il veut qu'Oswald le suive dans sa tâche.
Sans trop se poser de questions il accepte, ce qui inquiète sa petite amie et Gus (un sage Gremlin connu de Mickey). D'autant plus que les projecteurs permettant de voyager entre les zones habitées sont curieusement sabotés.
Mickey est donc appelé à la rescousse une seconde fois et va devoir faire la vérité sur de nombreuses questions.
Le savant fou est-il vraiment devenu sage? Qui a bien pu trafiquer les projecteurs? Pourquoi certains toons sont devenus infects?
C'est ce qui s'est posé comme questions dans une aventure mêlant trahisons, découvertes ainsi que des déceptions.
Pour le jeu lui même, je me suis senti en terrain conquis. On garde toujours ce principe du pinceau avec de la peinture pour reconstruire et du solvant pour détruire. Mais Oswald devient maintenant mon partenaire, pouvant m'aider avec sa télécommande pour plusieurs actions : programmer, désactiver des systèmes électriques, paralyser les ennemis.On peut aussi se servir de lui en action combiné pour voler par exemple.
Premier hic, si l'on joue seul on fait l'impasse sur une partie des actions du lapin (sauf à des endroits spécifiques) et même si l'IA n'est pas mauvaise on a un souci dans les niveaux relatifs aux anciens dessin animés Mickey.
Pour ceux qui n'ont pas joué au premier, ce sont des hommages aux courts métrages des débuts de Disney et sont en progression 2D. Ici, un second plan a été ajouté pour permettre aux deux personnages de progresser dans deux profondeurs différentes.
Si l'on est seul, Oswald ne fera quasiment rien, et on est donc obligés de refaire chaque niveau deux fois pour récupérer tous les bonus. Pas catastrophique mais embêtant, le problème étant corrigé en coopération.
Car voilà un très bon point pour ce jeu, l'aventure peut se faire à deux. N'ayant surtout fait qu'en solo, je compléterai au besoin la critique après plus d'heures sur ce mode.
Pour en rester sur le bon, la musique est réellement superbe. Elle ajoute comme sur le premier opus une touche mélancolique et sombre à l'ensemble de l'ambiance. Techniquement aussi, même si le 1 est déjà plutôt maîtrisé, la HD apporte quand même, notamment sur les jeux de lumières. On a également plus de zones à découvrir, avec plus de quêtes annexes (un paquet même).
Autre chose dont je n'ai pas parlé avant, c'est les voix. Enfin les personnages parlent avec notamment une VF très bonne, et on observe la venue de plusieurs chansons dans la lignée des Disney.
Mais, mais mais... j'ai eu personnellement trop une impression de déjà vu. La prise de risque est moins importante, tout simplement car l'univers et la majorité des personnages sont déjà placés.
On retrouvera des classiques comme Mean Street, VentureLand, Le Marais et du coup les ajouts se font plutôt par petites scènes que par univers entiers, on est partagés entre variété et poil dans la main.
Si on ne connait que cet épisode bien sur ce n'est pas le cas, mais on perd une partie de l'histoire précédente et des informations sur l'univers Caytaymieuavant comme dirait l'autre.
Petite déception également sur le principe "comédie musicale" tant vanté par les développeurs : il est présent mais pas vraiment exploité.
Les chansons ne sont pas nombreuses, même si elles changent légèrement suivant les actions. Le reste est parlé.
Enfin un problème qui fait débat les caméras. Je dois être monté différemment, mais là où les tests voyaient une pluie de problèmes de caméra dans le premier, je n'en ai vu qu'assez peu et surtout en longeant les murs.
Pour le deuxième c'est l'inverse, les sites de jeux voient une immense amélioration, pour ma part j'ai été plus gêné à des situations précises.
Un exemple simple avec les boss où il m'arrive de tomber dans le vide car la caméra ne s'éloignait pas assez.
Néanmoins il reste un très bon jeu, et malgré ces petits défauts, l'aventure nous porte quand même dans cet univers parallèle aux nombreuses aventures.