S.O.S. rien à sauver, j'écoute ?
Je vais être honnête d'entrée de jeu : je n'ai jamais réussi à boucler ce jeu, malgré deux tentatives. Tout simplement parce que même si il est beau, même si l'OST a quelques jolies pistes dignes d'intérêt, même si le système de combats n'est pas dégueulasse dans le principe, hé bien dans les faits, on s'emmerde.
Les combats sont redondants, fonctionnent toujours de la même façon, l'ia des ennemis frustre car elle joue volontairement n'importe comment, le bestiaire est pauvre et abuse du cliché "changement de couleur = nouvel ennemi, si si". Au final, ce qui était à l'origine un mix audacieux entre le temps réel et le tour par tour devient rapidement une plaie.
Mais ce n'est pas uniquement de la faute aux ennemis : la récurrence des combats exagérée et le level-design couloiresque n'aident pas à les digérer. Et encore moins quand les cinématiques servant à changer un peu d'ambiance sont niaises, insipides, d'une lenteur record, et avec des blancs assez dérangeants. Par ailleurs les personnages ne sont pas en reste, et on tient ici la pire team de J-RPG de cette génération de consoles, tout simplement.
Ainsi, quand Polka ouvre la bouche, on a une envie difficilement répréhensible de foncer dans l'écran pour lui mettre deux tartes. Piccolo est la définition même de niais et d'inutilité. Quant à Allegreto, il représente bien les clichés pourris qu'on essaye d'éviter quand on veut faire un bon héros de J-RPG. Heureusement que Harpe et Chopin relèvent le niveau, parce que sinon on aurait eu une vague de suicides chez les rôlistes.
Au final, ce jeu est triste. Triste parce que les bonnes idées sont noyées dans un torrent de merde et dans un scénario bien écrit mais très mal mis en scène, avec de très mauvais personnages inutiles, et avec des cinématiques qui ne rattrapent clairement pas les phases de jeu soporifiques. A éviter.