Vraiment sympa et éditable !
Eufloria est un jeu indépendant développé par Rudolf Kremers et Alex May, il s'agit de la version 2.0 d'un jeu flash gratuit déjà connu portant le nom de Dyson qui est actuellement en version 1.2.
Eufloria est un jeu d'ambiance, d'exploration et de conquête qui utilise la biomécanique comme concept clé. Le joueur évolue dans un univers stylisé et très épuré rappelant l'astéroïde et la fleur du Petit Prince. Le but du jeu consiste à partir à la conquête d'astéroïdes en utilisant leurs ressources pour faire pousser des plantes.
Eufloria prétend être vendu pour la modique somme de 17 euros sur Steam, est-ce raisonnable ?
Eufloria
Planter, faire pousser, toujours répéter l'opération.
Les mécaniques de jeu d'Eufloria sont on ne peut plus simple, vous commencez avec un arbre et des bourgeons, les bourgeons peuvent se déplacer d'un astéroïde à l'autre comme bon vous semble, lorsque vous avez dix bourgeons sur un même astéroïde, il est alors possible de convertir ces dix bourgeons en un arbre, il existe deux types d'arbre, les arbres Dyson qui donnent naissances à de nouveaux bourgeons et les arbres défensifs qui protégeront l'astéroïdes des bourgeons vilains pas beaux qui veulent piquer votre recette planète. La végétation se développe naturellement, plus les arbres vieillissent plus ils produisent de bourgeons. L'objectif est de vaincre ses ennemis et contrôler toute la chaîne d'astéroïdes dans laquelle vous vous trouvez. Pour y arriver, il faudra faire les bons choix dans la colonisation de vos planètes qui n'ont pas les mêmes caractéristiques, il en existe trois, l'énergie, la force et la vitesse. Les bourgeons qui naissent sur un astéroïde profite des caractéristiques de la planète, un bourgeon énergique est efficace pour atteindre le noyau d'un astéroïde ennemi pour en prendre le contrôle, le bourgeon ayant beaucoup de force sera le meilleur combattant, le bourgeon rapide permet d'espionner, de contre-attaquer ou de coloniser rapidement une zone. Bien entendu, il arrivera qu'un astéroïde ait plusieurs de ces avantages tout comme il pourra n'en posséder aucun.
Vos arbres Dyson pourront aussi donner naissance à des fleurs qui pourront être utilisées de deux façons différentes. La première est destinée aux arbres défensifs, la fleur devient alors une puissante arme capable de retourner clairement une situation en votre faveur, elle peut aussi bien rester en position stationnaire autour d'un astéroïde ou être utilisée pour un assaut, néanmoins, elle est très lente et il faudra anticiper son envoi chez l'ennemi. La seconde permet à un arbre Dyson de l'astéroïde d'être plus féconds. Dans les deux cas, il faudra que l'arbre soit de taille adulte.
C'est sobre, trop sobre.
C'est sobre, trop sobre.
Une campagne et des escarmouches.
Pour éviter l'ennui et pour qu'Eufloria puisse se distinguer de sa grande sœur, Dyson, il fallait créer du contenu. C'est pourquoi le joueur aura droit à une campagne de vingt-cinq niveaux et huit escarmouches indépendantes. La campagne utilise les cinq premiers niveaux en guise de tutoriaux et permettent d'introduire votre ennemi, les anthracites, ce sont des bourgeons corrompus et très aggressif. La trame se résume en la conquête du « monde » par vos bourgeons, quel qu'en soit le prix en purifiant les astéroïdes des anthracites et en neutralisant les autres bourgeons qui auraient un malin plaisir à essayer de vous ralentir. Cependant, cette campagne est un passage obligé si vous souhaitez débloquer tout le contenu d'Eufloria, ce qui comprend les escarmouches. Si l'histoire sert de prétexte à ces vingt-cinq niveaux, ils ne sont pas pour autant de mauvaise qualité, bien au contraire. La situation n'est jamais la même et permet donc de tenir le joueur en haleine. La difficulté est palpable dès le milieu de la campagne et met le doigt sur vos capacités de fin stratège car vous devrez tenir compte de vos ressources (arbres), de vos bourgeons et de vos ennemis pour accélérer votre développement et votre propagation dans l'univers. Dix bourgeons transformés en arbre sont dix bourgeons qui ne seront pas immédiatement sur le champ de bataille, abandonner un astéroïde pour mieux contre-attaquer, faire diversion en envoyant de petites vagues de bourgeons à l'opposé de votre cible sont autant de possibilités qu'Eufloria met en avant durant cette campagne. Certaines situations vous obligeront même à bluffer votre adversaire si vous ne voulez pas finir en terreau pour leurs arbres.
Une musique douce vient accompagner la croissance de vos arbres.
Une musique douce vient accompagner la croissance de vos arbres.
L'astéroïde du Petit Prince sur une bande-son discrète.
Eufloria reprend le moteur graphique de Dyson et utilise par conséquent du flash, l'univers est très épuré, les astéroïdes sont parfaitement ronds et ne se distinguent que par leur taille et leurs caractéristiques. Les arbres poussant à vue d'œil et les bourgeons qui virevoltent autour des astres viennent donner vie à cet univers morose. Les escarmouches profitent de graphismes aux couleurs différentes, dommage que nous ne retrouvions pas cette variété qui ajouterai un peu de gaieté dans la campagne.
La partie reste vide graphiquement, les arbres n'ont qu'une racine, les astéroïdes se ressemblent tous, cela manque cruellement de détails tandis que la bande-son de Brian Grainger reflète ce manque de personnalisation par sa discrétion. Elle n'est pas mauvaise pour un sou mais il est difficile d'en garder un souvenir tant nous ne l'entendons pas dans l'action.
L'ergonomie quant à elle est parfaite, simple à souhait et mouse friendly, toutes les actions sont réalisables grâces aux deux boutons de la souris. L'affichage des caractéristiques de votre astéroïde est simple et un double-clique sur ce caillou flottant fera apparaître un état de vos bourgeons en orbite en les distinguant selon leur force, leur énergie ou leur vitesse. Enfin, les anglophobes n'auront pas à bouder Eufloria puisqu'il est traduit en français.
Votre colonie peut devenir immense.
Votre colonie peut devenir immense.
La récolte d'Eufloria est plutôt bonne.
Eufloria, c'est un très bon fond avec la promesse d'une quarantaine d'heures de jeu dans une forme qui manque légèrement de panache, trop sobre. L'IA est plutôt bonne même si je regrette qu'il faille attendre les derniers niveaux pour cela, les scénarios sont de bonnes factures et la carte étant générée aléatoirement, cela promet un bon potentiel de rejouabilité tout en obligeant le joueur à se prendre en main grâce à cette carte toujours différente. Le mode « matière noire » disponible uniquement pour la campagne, qui profite d'une charte graphique plus sombre et d'un niveau de difficulté plus élevé enfonce le clou. Les notions de développement et de stratégie sont effectivement présentes tout au long de cette initiation à la vie végétale. Malheureusement, le manque de fraîcheur graphiquement pollue nos belles plantes sur ces astéroïdes déserts, un peu plus de finesse n'aurait pas fait de mal, des astéroïdes un peu moins ronds et des arbres dont l'évolution impliquerai la pousse de nouvelles racines aussi. Cela passe peut-être aussi par une augmentation de la limite d'arbres par astéroïdes qui est ridicule et dépendante du scénario plutôt que la taille de l'astéroïde (un astéroïde de grande taille aura autant d'arbres qu'un petit). Cela ajouterait un peu de variété à ce jeu indépendant idéal pour les netbooks et qui gagne à être connu.
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