Qui aurait pu penser qu'un jeu composé littéralement de 3 couleurs et de 120 pixels pouvait autant flanquer la frousse ? Faith réussit l'exploit de provoquer une peur insidieuse, malaisante, sale, avec les seules contraintes d'une Atari 2600. Et quand tout espoir est perdu, que même la police refuse de s'en mêler, il ne reste plus que l'Église et ses exorcistes. Mais par quelle diablerie Faith nous a envoûté ?
Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu réellement peur devant un jeu. Trois souvenirs ancrés à jamais dans ma mémoire : Outlast, qui a sérieusement réinventé un genre en décrépitude, dans lequel je me souviens hurler devant ma télé en étant poursuivi par des mecs pas très friendly. Il y a eu aussi une démo proposée par Cyberith : c'était la première fois que j'essayais un tapis avec un casque VR, moyen bien pratique pour fuir en courant (et en hurlant) dans cette démo inspirée par Resident Evil.
Et puis, il y a maintenant Faith. Je ne pensais pas une seconde sentir mon sang se glacer avec aussi peu de pixels, et pourtant la première rencontre avec la créature a donné le ton. Plus tard, quand j'ai exploré une maison à l'abandon, j'ai clairement vu une forme à travers la fenêtre, j'en suis persuadé. Fugace. Mais bien présente, en tout cas assez pour me faire stopper net et écouter chaque petit bruit. Non, clairement, Faith c'est le jeu de pure horreur que peu de titres parviennent à créer.
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