Une série morte ? Et si on y jouait pour voir ...
Faire une suite à l'un des épisodes les plus décriés de la célèbre saga de Square, voilà une décision bien culottée qui n'a pas manqué de faire parler d'elle. D'autant plus que la pilule Final Fantasy X-2, seule autre suite d'un épisode numéroté, a toujours du mal à passer ... Alors, un jeu dispensable, ou un Final Fantasy avec un grand F ?
Tout d'abord, force est de constater que le moteur de Square fait toujours des merveilles, et il ne faudra que quelques environnements pour se convaincre qu'on tient là l'un des plus beau jeu console existant, rien que ça ! La musique n'est pas en reste, et au-delà de proposer des compositions d'un style classique mais diaboliquement efficace, le jeu se permet d'introduire des styles quelque peu différents, qui sont loin d'être désagréables dans leur contexte, n'en déplaise aux peureux du changement. Du tout bon donc.
Et si la forme fait mouche, le fond n'est pas en reste. Le système de combats se permet d'être encore plus nerveux que le premier XIII, le nouveau système de combats aléatoires est pratique puisqu'il allie le côté apparition des monstres soudaine tout en gardant la possibilité d'éviter ces affrontements, et le Crystarium est enfin un minimum tactique et tout le monde ne finira pas avec les même personnages aux statistiques identiques, contrairement au XIII.
Ajoutons à cela la possibilité de recruter des monstres qui serviront de troisième personnage dans notre trio de choc, le nombre faramineux de quêtes et zones annexes, les cartes qui gagnent en taille et en complexité, la possibilité de sauter, de vraies boutiques .... bref, ce jeu sonne comme une lettre d'excuses rédigée avec de l'or envers les détracteurs du premier opus, mais sans perdre les qualités qui avaient pu séduire dans le XIII originel.
Et si à l'époque vous aviez regretté l'éparpillement d'un scénario plutôt bon mais complexe, pas d'inquiétudes, les nouveaux personnages sont charismatiques et sortent des stéréotypes habituels que les japonais aiment nous servir encore et encore. Le jeu propose une mise en scène plus dynamique qui arrive à émouvoir et qui arrive à prendre aux tripes, notamment durant l'épisode 5, extrêmement puissant dans sa narration et dans sa façon de la mettre en scène.
Ce jeu m'a touché, m'a plu, je n'ai pas décroché pendant les 64 heures qui constituent ma partie, et je n'ai pas honte de le dire, même si dans l'hypocrisie actuelle il faut cracher sur les nouveaux Final Fantasy pour se considérer comme un "vrai gamer". Oui j'ai aimé les musiques, oui j'ai trouvé le scénario intéressant, oui ce jeu ne m'a pas déçu, et au final, j'ai vécu une superbe aventure, malgré un final un peu décevant et les mini-jeux du "Golden Saucer 2.0" pas transcendants.
Alors vous pouvez cracher sur ce jeu pour vous donner une carrure de pseudo-élitiste, allez-y, amusez-vous, mais n'oubliez pas, n'oubliez jamais que pendant ce temps-là, il y a des gens qui jouent réellement et qui ont une vraie légitimité à parler du jeu vidéo, le vrai.