Dans l'espace, personne ne vous entendra grésiller.

Encore un simulateur d'huis clos après le succès d'Among Us.

Notez que je n'ai aucune idée de la valeur du jeu avec des inconnus, n'ayant pas essayé. Ma note et ma critique ne prennent donc compte que d'une partie où il n'y a pas d'inconnus bizarres et autres problèmes liées aux gens sur internet.

Dans cette version asymétrique du jeu du loup-garou, ce jeu a pour lui son esthétisme en comparaison avec ses concurrents comme Among Us ou Goose Goose Duck.

En effet, le jeu se déroule dans une station spatiale (encore) mais cette fois avec une esthétique art déco très, très proche d'un certain... Bioshock. Et ce n'est pas pour déplaire, c'est très réussi. Tout est si proche esthétiquement que même les invites de commande sont dans un format similaire, tout comme la police. Je suis certain que le jeu aurait pu se dérouler au fin fond des océans, comme un véritable hommage à Bioshock et ça aurait été encore plus immersif (on rigole bien).

Concernant le jeu en lui-même, c'est toujours la même boucle: on se réveille à 6 dans nos quartiers du vaisseau et on doit aller arrêter C.A.I.N., l'IA malfaisante qui nous coupe l'oxygène. Sauf que parmi nous, il y a 2 "personnoïdes", robots androïdes parfaitement conformes aux humains, qui veulent, eux, sauver l'IA.

Aux joueurs humains de traverser les 3 salles (réception, une salle aléatoire soumise à un vote et le noyau de l'IA) pour démasquer les 2 personnoïdes et flinguer l'IA. Les salles demandent toutes de faire des épreuves peu complexes pour en sortir, souvent en coopération à deux, avec beaucoup de situation où on peut mourir (incendies, fleurs carnivores, arcs électriques, rideau d'acier...) si jamais un autre joueur nous y pousse assez malencontreusement. Par ailleurs, il y a toujours la jauge d'oxygène à surveiller pour les joueurs humains, car en plus, les personnoïdes peuvent saboter les postes d'oxygène pour encore réduire la quantité restante.

Quant à la mort, les joueurs peuvent tous se mettre à deux pour en tuer un autre, sauf les personnoïdes qui ont besoin de l'aide d'un joueur humain. Les robots ne peuvent donc se liguer à deux pour tuer tout le monde ensemble. Ils peuvent néanmoins saisir une sereingue permettant de faire une victime, mais saisir cette sereingue doit se faire le plus discrètement possible.

Dans chaque salle il existe des indices sur les joueurs, permettant une enquête avec quelques éléments factuels (qui sont les seuls, le reste des éléments étant purement oral sur ce que les joueurs veulent bien raconter avoir vu de suspect ou non).

Entre chaque salle il y a une réunion pour voter l'expulsion d'un joueur, où évidemment il vaut mieux bien jauger des actes et de son vote: un humain en moins torpille les chances de survie.

Il faut toutefois éliminer tous les robots avant la dernière phase: lorsqu'on arrive à C.A.I.N., s'il reste un personnoïde, celui-ci remporte la partie. Cette situation donne droit à des questionnements au dernier niveau, et on doute toujours de la réussite de la partie lorsqu'on appuie sur la touche pour arrêter le noyau de l'IA.

En fin de compte, avec ses 5-6 niveaux aléatoires mais toujours la même boucle de jeu, c'est un jeu un poil trop peu fourni pour son prix, mais malgré tout divertissant, surtout avec une bande de 6 amis.