Ma critique concerne la version Android.
Bon. Mon écran est un peu naze, autant vous dire que la précision des carrefours bien construits et la symétrie des routes bien tracées du bout des doigts, on oublie.
Et pourtant, ce jeu est plus qu'agréable. Un peu addictif, même.
On construit des routes, carrés par carrés sur cette grande carte. Et l'on observe pour optimiser ensuite. On efface, on recommence. On essaie de faire moins moche. Moins de bouchons. On insulte son portable copieusement. On espère qu'il n'est pas vexé et l'on s'excuse auprès de lui. On recommence et l'on se ment à sois-même en se disant que cette fois, les routes seront fonctionnelles et esthétiques.
J'ai un peu honte de mes routes en spaghettis que l'on diraient lancés sur le sol du troisième étage, mais qu'importe. Si cela marche, alors cela marche.
Alors, comment juger un si petit produit ? A son prix ? A ses ambitions ? Au nombre de ses créateurs ?
A ces trois éléments, pour tout vous avouer. Ce jeu ne coute que 4e, c'est moins cher qu'une place de cinéma et cela fait sacrément bien son travail. C'est addictif, bien foutu, et vous pouvez montrer fièrement vos créations médiocre à votre petit copain qui pourra ensuite vous faire part de son mépris pour votre incompétence en matière de planification urbaine ! Vous voyez, tout le monde y gagne.
La prochaine fois que l'on vous propose une comédie romantique française, refusez et prenez Freeways sur votre portable, vous m'en remercierez¹.
Bon, si vos doigts sont trop gros, prenez la version ordinateur ou achetez de nouveaux doigts. Ce produit n'est pas adapté pour vous, alors adaptez-vous au produit. C'est un conseil de la vie et du capitalisme lui-même.
¹ Cette remarque ne concerne pas les bons films et autre Terry Gilliam.