Gears 5 a eu une communication particulière. Après un épisode 4 en demi teinte pour beaucoup (classique à mon sens, mais plutôt efficace), le 5 a été très très discret jusqu'à sa sortie. Et on pouvait craindre le pire car en général un tel silence n'est pas bon signe sur un jeu aussi important pour une console.
On commence le jeu et là première surprise : c'est une véritable avancée graphique par rapport au 4 qui était déjà pas vilain. C'est bien simple, chaque nouvel environnement, chaque nouvelle pièce est un tableau. J'ai jamais pris autant de screen dans un jeu (et pourtant ça fait partie de mes passe temps favoris, c'est dire à quel point j'ai apprécié). Les textures sont impeccable, la direction artistique est vraiment au top et un Gears n'aura jamais été aussi coloré et démesuré. Rien que pour cet aspect là, c'est une franche réussite et j'ai pris un pied fou à avancer dans le jeu pour tout découvrir.
Mais ce n'est pas seulement ça. L'histoire est aussi bien plus évoluée qu'il n'y parait. Bon c'est un peu une phrase qui pourrait marcher pour toute la série. Les gens y voient un bête jeu d'action, mais je trouve les thèmes sur la guerre et l'écologie assez poussés et intéressants. Rien de bien neuf, surtout qu'ici on réutilise des ficelles qu'on avait déjà vu dans la trilogie originelle, mais c'est toujours aussi sympa (surement la nostalgie qui parle). La bande de héros du 4 me semblait plutôt sympathique (clairement pas au niveau en charisme par rapport aux 4 originaux, même si Kaitie est vraiment un des meilleurs personnages féminin tous jeux confondus, j'aime vraiment son développement et j'ai hâte d'en voir plus dans Gears 6).
Là où le jeu surprend le plus, c'est bien au niveau de son gameplay. Pas le corps gameplay en lui même (même si le tout à été fluidifié, les passages entre couvertures et la courses sont plus souples et on se prend moins les pieds dans chaque obstacles).
La où le jeu apporte de la nouveauté c'est au niveau de sa structure : comme c'est la mode, bonjour le monde ouvert ! Monde ouvert est un grand mot certes. On est face à des zones de taille moyenne qui sont à parcourir avec le skiff (planche à voile du futur). Et c'est plutôt agréable et ça permet de faire des pauses entre les phases d'actions très scriptées de l'histoire principale.
Qui dit implémentation de monde ouvert, dit quêtes secondaires. Une petite dizaine ici. Et elles sont très basiques, pas de pnj, juste des documents ou améliorations pour Jack à ramasser.
Qui est Jack? un petit robot qui va vous suivre tout au long de l'aventure. Et là encore on tient une nouveauté car il s'agira ni plus ni moins de votre meilleur allié si vous faites le jeu en solo : Jack peut aller ramasser des munitions qui sont loin de vous, ou même carrément des armes, il peut vous donner des bonus (comme vous rendre momentanément invincible) et également poser des pièges électriques pour ralentir les ennemis. Et le plus beau dans tout ça ? il est contrôlé par le joueur et il obéit bien. On vise un ennemis, et Jack ira l'embêter,... Au début ses compétences sont limitées, donc on a tendance à le sous estimer, mais au fur et à mesure de l'histoire, Jack sera vraiment votre compagnon indispensable.
Au final, ce Gears 5 ne révolutionne pas la série même si il lui permet d'évoluer, et dans le bon sens. Des graphismes au top, un gameplay peaufiner pour nous offrir le meilleur shooter du genre et une campagne relativement longue (presque 10H pour 85% de complétion) sans être abrutissante comme celle du 2. Vu l'évolution entre le 4 et le 5, on peut dire que j'attend le 6 de pied ferme !