Incarner une schizophrène...dans une oxymore vidéo ludique et un monde bi-polaire...

Gears of War...est une licence...que je n'avais parcouru uniquement par son 1er épisode en 2006...sur Xbox 360 blanche et son fameux "Xbox Live"...en coopération avec mon meilleur ami qui était mon colocataire...aussi bien pour le solo et le multi...la vingtaine...étudiant...durant mes années en école d'apprentissage...donc une marque...une trace...un souvenir...et puis...nous voilà en 2021...la trentaine bien dépassé...employé à plein temps...sur mon ordinateur portable de "real gamer" et ma fameuse RTX 2060 accompagnée de son SSD...pad de Xbox série x noir...célibataire endurcis...le temps du week-end dédié aux jeux du Gamepass et aux licences de Microsoft...lancé dans ce 5ème épisode...intrigué...curieux de voir comment un nouveau studio...un nouveau protagoniste...un nouveau gameplay pouvait s'intégrer dans une franchise ancrée...bien ancrée...peut-être trop...dans ces codes...qui a fait d'elle une référence à son époque...Donc "Gears 5" et non pas "Gears of War 5"...histoire de marquer sa différence...c'est un acte 2 sur un glacier géant et un acte 3 sur des dunes désertiques avec son lot d'événements climatiques...tout deux magnifiques...c'est un chara-design très exagéré...très comics...très américain dans l'âme et un environnement...une architecture bien plus orientale...entre Europe et Asie...c'est un open-world...plaisant...digeste... oxygénant et des couloirs oppressant...limité...cloisonné et donc anxiogène...c'est des séquences de glisse grisante en "Skif" et des séquences à pieds lourde et lente...c'est un duo...Kait...fragile et instable...entêté avec la qu'elle on fonce...on cours plein de courage...Del...enfantin et drôle...qui par magie...se colle à chaque recoin...bout de murs...même quand rien se passe de dangereux...sûrement animé par sa peur...c'est incarner une femme et parcourir un univers misogyne...c'est une structure empruntant aux références du jeu d'aventure...avec son coté exploration...enigme...plate-forme et des racines de shooter en vue TPS classique...bien plus terriens...basé sur la couverture...l'esquive...c'est l'affrontement entre des Locustes venant des entrailles de la terre...organique...voir écologique et des Humains vivant sur la surface...technophiles et technocrates...c'est un visuel sublime et coloré dans ces phases extérieures et bien plus sombres et obscures dans ces intérieurs...c'est Jack...petit robot...véritable esclave...jouissant d'une intelligence et d'une efficacité à toute épreuve...à la fois touchant et utile...auquel on s'attache pour au final le voire se sacrifier pour nous sauver...c'est combattre...lutter...contre des vers embryonnaires et un Kraken démesuré...c'est enchaîner les actes sans lassitude et par moments se laisser aller à de petites quêtes secondaires toutes logiques...c'est un gameplay à la fois tactique...misant sur le placement...l'utilisation des bonnes armes...d'améliorations des compétences de Jack...et à la fois bourrin...une fois dépassé par les vagues d'ennemis...à coup de tronçonneuse...de coup de pieds et de couteaux...c'est mettre de la poésie et de l'émotion dans une saga historiquement basé sur la série z de science fiction...le côté sombre et burné...c'est à un instant...faire un choix entre un copain et un connard...c'est un tutoriel et un acte 1...concluant le passé et un acte 2 et la fin du jeu...qui ouvre sur un futur...c'est se retrouver en famille...en confiance...sur ces acquis et se confronter à de la surprise...de la modernisation et s'étonner d'apprécier ça...c'est a la fois accessible via les options...les réglages...les niveaux de difficultés...et exigeant via son gameplay...ses boss...et ses affrontements...c'est un jeu à la fois très "Epic" et aussi très "The Coalition"...c'est à la fois une suite et un reboot...c'est un jeu...une véritable allégorie...incarnation...de la bipolarité...de l'oxymore...de la contradiction...en totale consonance...cohérence...avec sa narration...son récit...le parcours identitaire de nôtre chère Kait...héroïne schizophrène...coincée...entre Humains et Locustes...entre victoire et défaite...entre égoïsme et esprit collectif...donc...oui...mille fois oui...ce Gears 5...est une réussite...l'épisode le plus aboutis...varié...engageant...enthousiasmant...rythmé...libertaire...stratégique...coloré...musicale...intelligent...marrant...touchant tout en restant viscéral sur son solo...le dévorant a titre perso en 10h00 sur 2 jours...qui même 3/4 ans après vaut d'être joué...et me redonne espoir pour cette saga...cette licence si elle tend à poursuivre sur cette voie......