Mon jugement : n'est pas Epic qui veut
+Le solo :
Premier constat : l'histoire est nulle. Je n'ai pas accroché à ce procès pour déclenchement du missile lumière. D'ailleurs les phases de tribunal, même pas jouables - sauf à la fin, sont les seuls moments originaux du scénario. Il n'y a aucune scène marquante. Je peux en citer plusieurs sur les trois précédents Gears. Pour celui ci non. Il faut dire que pour ne pas arranger les choses le personnage principal est Baird. Le blondinet ingénieur de la CGU. L'équipe n'est pas celle à laquelle on s'est attaché pendant trois opus. Il manque un héros fort à la Marcus. L'ambiance du jeu a changé. Le précédent Gears avait vraiment bossé son scenar et proposait des phases de bastons marquantes bien dosées comme il faut où on pouvait mettre en place un minimum de stratégie. Ici on ne fait qu'enchainer les vagues d'ennemis. D'ailleurs à un chapitre correspond une orgie d'ennemis. People Can Fly a tout misé sur ce principe. Le jeu prend des allures de survival ou de battle arena. Et on en chie. Le jeu est le plus dur de toute la série (même si le premier est bien corsé). Difficulté qui fait un bond de façon délirante quand on active la "mission déclassifiée" qui propose juste une alternative hardcore à la baston qui s'annonce. En vétéran on s'en prend déjà plein les dents (même si j'ai bizarrement battu le boss de fin en deux essais). Mais en dément ça devient par moment imbuvable. Jamais un mode dément de Gears n'avait aussi bien porté son nom. On se fait tellement harceler par les locustes (dont le Rageur, ennemi cheaté créé juste pour faire gueuler les joueurs) qu'on crie à l'injustice. Le curseur difficulté a tellement été relevé que parfois ça frôle l'absurde. Genre le combat contre les bersekers où il vous faut impérativement un lance flamme. Et même en coop on en bave! Les développeurs ont viré le mode Horde du multi pour tenter de l'implanter dans le solo. Si ça a le mérite d'être original son systématisme finit par souler. On en mange au moins une par chapitre. Certaines durent très longtemps. Trop longtemps (comme celle avec le Berseker). La jouabilité a été légèrement modifiée. LB sert à balancer une grenade maintenant. Il faut un petit temps d'adaptation. On perd aussi une arme. Ce qui, lorsqu'on arrive à court de munition, se révèle assez rageant. Dernier point sur l'IA. En rejouant à Gears 1 je me suis aperçu que l'intelligence artificielle des locustes était vraiment bonne. L'ennemi cherchant soit à vous contourner, soit à se planquer ou soit à vous surprendre en vous fonçant dessus. En revanche les coéquipiers étaient de grosses quiches. Dans Judgement l'ennemi n'a qu'un prérogative : vous foncer sur la gueule. Et vu qu'ils sont en masse ça fait mal. Les coéquipiers alternent d’incroyablement bon (capables de vous nettoyer une zone sans que n'ayez quoique ce soit à faire) et extraordinairement mauvais (aucune stratégie de leur part, du coup face à un rush d'ennemis ils se prennent tout dans la tronche et vous devez les relever à de nombreuses reprises).
Il y a également une partie (en fait un dernier chapitre) intitulé "conséquences". Il se déroule pendant Gears 3. Et je suis prêt à mettre ma main à couper que c'est Epic qui l'a développé en vu d’être un DLC pour l'opus précédent tellement cette partie est bonne à tous les niveaux (d'ailleurs ici il n'y a pas de "mission déclassifiée").
Ma note solo : 3/10
+Le multi :
La Horde a disparu. Oui, le mode de jeu ultime de Gears 2 et 3 a été foutu à la poubelle. People Can Fly s'est cru plus malin que tout le monde en déstructurant ce mode de jeu. Ils ont tenté de le mettre dans le solo (inutilement) et on créé un mode "survie" et "invasion" qui reprennent un peu de la horde et un peu du mode Bestial du 3. Au final, même si le mode "survie" est vraiment hardcore on perd la saveur d'une bonne horde. Adieu également le mode Leader. Le multi a carrément fait un bond en arrière. Sans compter qu'il n'y a pas grand mode sur le live et ce seulement quelques mois après la sortie du jeu. Les joueurs ont eu le nez creux. Bien sûr on peut customiser la couleur de ses armes et du perso...si on est prêt à lâcher quelques sousous. Le micro paiement tourne à plein pot sur ce Gears. Rien de bien palpitant dans ce multijoueur.
Ma note : 5/10
+Sinon je trouve les menus toujours aussi peu agréables et peu lisibles. Et les temps de sauvegarde (systématiques quand on sort d'un menu...putain c'est chiant) et de chargement sont plus longs que sur l'opus précédent. Agaçant.
Au final n'achetez pas ce Gears. Allez plutôt vous dégoter le 3. J'espère que People Can Fly ne s'occupera pas du quatrième épisode sur la future Xbox.