Depuis l'aube de l'humanité, nous n'avons de cesse réussi à évoluer d'une telle manière que chaque décennie franchie donne un arrière goût amer quand on regarde dans le rétro. J'avouerai qu'il y a bien une époque qui me fait particulièrement rire de bonne foi, ce sont les années 90's. Les Pogs, Charlie & Lulu, les ceintures bananes, la Dance, La Tribu de Dana, toutes ces conneries que je n'ai connu que trop tard pour en avoir réellement honte.
Outre le débordement de mauvais goût de la culture populaire, les années 90 sont aussi une période charnière pour le jeu vidéo. A l'aube où notre décennie va enfin lancer et voir évoluer la réalité virtuelle, il y a vingt ans, quand à elle, la 3D était dans sa course technologique. La licence Gex fait partie de ces jeux qui ont commencé leur carrière en 2D puis continué le chemin en 3D, il n'était pas le seul à cette époque, plusieurs participants ont eu la même expérience mais finallement très peu d'élus ont pu survivre à cette transition (Bugsy 3D si tu m'entends) un peu comme les acteurs de la période Muet se sont vus fermés les portes du cinéma après le passage au son (Buster Keaton si tu m'entends également).
Alors oui, Gex à l'époque avait réussi l'épreuve de la transition vers la 3D, en 1998 avec son volet GEX 3D Return of the gecko. Le jeu en terme de 3D s'en sortait plutôt bien, l'applat des textures étaient dégueulasse et l'allisasing omni-présente comme pas mal de jeu à cette époque mais à l'instar de Crash Bandicoot, Gex s'en sortait avec une diversité de couleurs et de tons qui faisaient passer la pillule plus facilement.
D'ailleurs Gex a un lien de parenté avec Crash Bandicoot, comme son collègue, le jeu se divise en hub qui permet de choisir à sa guise les niveaux qu'on souhaite jouer ou rejouer, les différents hub sont déblocables au fur et à mesure des récompenses que vous réussisez à obtenir durant votre aventure. Par ailleurs pour vendre du jeu de plate-forme, l'argument commercial du "Free Roaming" était omniprésent autant que la précision du nombre de mouvement et de polygone que notre personnage possédait, 125 mouvements ma gueule, tu peux pas test ! C'est même encore plus fun de mettre ce type d'argumentation commerciale en parrallèle avec les lois du marché aujourd'hui. Par exemple, si Ubisoft avait préciser le nombre de polygone de la casquette d'Aiden Pearce, peut être que Watch Dogs aurait été un jeu ultra-impressionant.
Revenons à nos moutons, si GEX est a sa première incursion en 3D, n'oublions pas que tout n'est pas excusable en terme de défauts, je passe l'intro en FMV dégueulasse qui fait revenir le goût merveilleux qu'avaient les jeunes animateurs 3D de l'époque. Le jeu n'est qu'une pâle copie de Crash Bandicoot 2 x Croc x Mario 64 avec en plus un level design pas toujours inspiré. L'écriture et l'humour du jeu me fait quelque fois marrer encore mais ça reste sur la première heure, le gameplay n'est pas réellement précis, la caméra qui part en vrille n'aide pas vraiment les passages un peu tordus, certaines fois elle se bloque même cachant au passage les ennemis qui vous spawn à la gueule.
Gex 3D certes ne me fait pas rêver, je pense également que j'aurai peut être pris plus de plaisir si je l'avais connu à l'époque où quelques couleurs et des plates-formes à franchir me suffisait à mon plaisir vidéoludique. Le jeu a part quelques niveaux drôles et sympa à parcourir, ne propose pas grand chose de nouveau, tel est le destin du studio Crystal Dynamics, copier pour créer et ce n'est pas le dernier Tomb Raider qui va prouver le contraire (Mod boobesque d'Uncharted depuis 2013).