Ninja Blade
Se déroulant un an après les événements du premier Ghostrunner, on incarne à nouveau Jack après la chute de la Maîtresse des Clés, tyran qui régnait sur la Tour Dharma, dernier refuge de l’humanité...
le 24 oct. 2023
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Se déroulant un an après les événements du premier Ghostrunner, on incarne à nouveau Jack après la chute de la Maîtresse des Clés, tyran qui régnait sur la Tour Dharma, dernier refuge de l’humanité. Il faudra cette fois-ci affronter la terrible secte IA qui s’est réunie à l’extérieur de la Tour Dharma, et façonner l’avenir de l’humanité.
Ghostrunner 2 ne brillera pas de mille feux par ses qualités scénaristiques, mais le contexte est plutôt bien amené et les très nombreux dialogues entre les personnages et autres petits secrets que l’on va ensuite découvrir font leur effet.
On remarquera tout de même un bel effort sur l’importance de son récit dans la nouvelle cause qui sera la nôtre. En effet, les Ghostrunners cherchent à détruire les derniers vestiges de l’humanité, à nous de les en empêcher.
Il sera avant tout question d’action débridée, de parkour intense et de mort en un coup comme on en avait pris l’habitude sur le premier jeu de la série. Jack reste une machine à tuer, certes fragile, mais d’une puissance sans commune mesure si ce n’est les futurs boss que l’on va devoir affronter.
L’environnement qu’il soit visuel ou sonore aura, encore une fois, une importance prépondérante dans Ghostrunner 2. Que ce soit les décors, le ton, l’histoire, les personnages et la musique perpétue une longue tradition de la culture pop consistant à célébrer le cyberpunk.
Toutes les thématiques fortes de cet univers se retrouvent dans le jeu à savoir le despotisme, le transhumanisme, la dissidence et ses néons prédominants le tout se passant la nuit pour plus de style.
Ghost in the Speed
Si vous avez testé la version de démonstration disponible sur Steam, PS5 ou sur Xbox, vous devriez avoir déjà une bonne idée de ce que va proposer le jeu en matière de gameplay et d’ambiance. Par ailleurs, si après avoir joué à la démo, vous ne trouvez pas le passage en moto fantastique, sachez que cela ne sera pas plus convaincant dans la version finale.
Pour résumer, dans Ghostrunner 2 il sera question de combats, de vitesse, de précision mais aussi de stratégie pour résoudre des sortes de mini énigmes représentées par des situations de gameplay du jeu.
On va avancer dans des niveaux fermés de prime abord (ceux du premier opus pour être précis pendant les 3-4 premières heures de l’aventure avant de s’émanciper en se rendant ailleurs grâce à notre moto du futur.
Ghostrunner 2 n’est pas un monde ouvert, mais bien un jeu très linéaire (et un peu bordélique soyons clairs dans son level design) où l’on avancera dans des zones délimitées et où l’on devra soit réussir notre parkour soit éliminer tous nos adversaires afin de pouvoir passer à la zone suivante.
Si l’on peut se demander quelle est l’utilité de ce découpage, c’est en jouant que l’on se rend compte que c’est fort judicieux et même préférable pour notre santé mentale. Ces sortes de zones servent en fait de points de sauvegarde, ce qui va éviter beaucoup de frustration et de rage.
En effet, sachez que dans Ghostrunner 2, notre ninja cybernétique meurt en un coup pour peu que l’on ça fasse toucher. Cela peut venir d’un tir ennemi, d’un coup de katana ou de la compétence d’un des boss, presque tout nous est fatal (manque juste un Bazooka).
Fort heureusement, tel un véritable Ninja Warrior sur le retour, Jack dispose d’un arsenal tout aussi léthal! Que ce soit notre fidèle katana, nos shurikens et bien d’autres pouvoirs que l’on va débloquer au fur et à mesure de notre avancée dans le jeu, la mort viendra de partout!
Dans Ghostrunner 2, il est donc possible d’attaquer directement avec notre katana, de bloquer les balles adverses (pas de façon infinie fort heureusement), de dasher dans la direction de notre choix (limitée à notre endurance) et d’utiliser un grappin afin de mouvoir avec et en donnant le coup de grâce.
Ghostrunner 2 in the Block!
Ghostrunner 2 nous promet des sensations fortes, de l’adrénaline et de l’action digne des meilleures productions des années 80. En étant extrêmement punitif et implacable sur l’exécution de nos actions, il prend ainsi le risque de frustrer au plus haut point les joueurs qui n’ont pas envie de Git Gud à la Dark Souls.
Même si j’ai pesté à maintes reprises et que j’ai du parfois faire des pauses pour me calmer, Ghostrunner 2 a pour lui une boucle de gameplay fluide et jubilatoire une fois maitrisée. Quelle que soit la difficulté, surmonter des passages difficiles fait toujours autant de bien à notre cyber-égo!
Les contrôles sont extrêmement précis que ce soit au clavier-souris ou même sur le Steam Deck (je n’ai pas testé avec ma manette Xbox One) malgré une fluidité plus limitée pour ce dernier. Il n’y a pas tellement de touche à utiliser en même temps, mais certains niveaux ressemblent d’ailleurs plus à un jeu de rythme qu’à un jeu d’action bourrin.
Si les débuts sont fastidieux, surtout pour moi qui n’aie pas joué au premier jeu, on arrivera très vite à maitriser un peu notre sujet et à réussir de beaux enchainements et autres combos nécessaires pour espérer survivre et utiliser des capacités spéciales de notre ninja.
Ghostrunner 2 n’hésite pas à nous rendre la vie difficile avec certains niveaux certes ouverts et pleins de possibilités, mais qui nécessiteront parfois de la finesse et un timing impeccable pour espérer tuer tout ce petit monde avant de tomber en attente de recharge de nos shurikens et ainsi briser notre élan dévastateur.
Le level design est globalement excellent avec énormément de possibilités de passages, plein de secrets et une verticalité franchement époustouflante pour peu que l’on sache où il faut aller. Malgré la présence d’un radar à objectif, il arrivera parfois que l’on soit perdu.
Dans ces moments-là, on pestera sur le manque de clarté des décors et autres éléments redondants rendant notre champ de vision obnubilé par la grandeur des immeubles, la majesté des tours ou encore le design épuré, mais bordélique des zones de hack.
J’ai beau être matinal, j’ai mal!
Ghostrunner 2 propose des niveaux gigantesques et qui pourront demander plus de 30 minutes pour en voir le bout pour peu que l’on ne perdre pas trop souvent. Les checkpoints sont légions fort heureusement pour nous et ils déclenchent dès lors que l’on a atteint un endroit spécifique ou dès que l’on a tué le dernier ennemi de la zone.
J’ai dû passer 4 heures dans la zone de départ avant de pouvoir enfin aller voir le monde en moto. Avant de s’échapper, il faut aussi savoir que l’on dispose d’une zone de hub dans laquelle on fera plus ample connaissance avec tous nos alliés et où l’on pourra améliorer notre personnage.
Ghostrunner 2 fait aussi dans le RPG light avec des améliorations de compétences et autres nouveautés que l’on pourra récupérer moyennant finance. Il nous suffira de terminer les niveaux et de faire les zones de défis situés ici et là pour engranger de la monnaie locale.
On pourra aussi se frotter aux leaderboard mondiaux de certains défis et jouer à des modes de jeu intéressant et qui reprennent le concept du rogue-lite. Il y a énormément de choses à faire dans le jeu et la plupart des activités sont intéressantes.
On aura également droit à des combats contre des boss sacrément difficiles me concernant et qui m’ont demandé bien plus d’efforts que ceux de Lords of the Fallen par exemple. Il y a les affrontements directs (on se croirait dans Dragon Ball tant ils se téléportent souvent!), mais aussi d’autres phases plus de plates formes vraiment retors.
C’est une fois que l’on doit partir de la ville de départ que les choses se gâtent pour Ghostrunner 2. C’est à ce moment-là que la moto devient réalité et que le rythme s’effondre un peu. Ces phases servent de transition et permettent de souffler un peu, mais au final elles apportent plus de frustration que d’autres choses..
Je n’irais pas jusqu’à dire que la maniabilité de ces phases est moins bonne que dans les phases à pied, mais je trouve que le potentiel est là, mais sans qu’il soit exploité comme il faut. Il y a de très nombreux problèmes dans ces moments-là dont je parlerais dans la section plus bas et seules quelques séquences grandiloquentes éblouiront nos rétines.
Ghostrunner 2 fait donc dans la surenchère par rapport au premier jeu que ce soit dans les situations de jeu, mais aussi dans la durée de vie gonflée artificiellement sans que cela lui soit forcément préjudiciable, car il reste très généreux que ce soit en matière de prix ou de fun.
Crash Test Ninja
Tout n’est pas parfait dans ce monde cybernétique et on retrouve aussi pas mal de bugs dans la matrice. Ghostrunner 2 est souvent sujet à des bugs de collision avec le décor que ce soit dans les phases de moto ou tout simplement dans les phases de parkour.
Je ne compte plus les fois où mon personnage se retrouve bloqué par certains éléments du décor ou que des sauts ne se passent pas du coup comme prévu. Il y a une sensation de flottement des sauts qui ne vont pas toujours là où il le devraient.
L’utilisation du grappin provoque, elle aussi, pas mal de bugs avec des distances de sauts inégales et quelques grosses surprises à l’arrivée. S’il arrive parfois que l’on ait de bonnes surprises avec des raccourcis inédits (les speedrunners vont s’en donner à cœur joie), c’est le Game Over qui viendra dans la majorité des cas.
Ce sont surtout dans les phases de moto que se concentrent les problèmes de collision dans Ghostrunner 2. Il arrive très souvent que l’on se retrouve dans le décor sans pouvoir se sortir de la situation et que l’on soit obligé de recommencer notre checkpoint.
Si graphiquement le jeu est magnifique, certaines phases se déroulant dans la hacking zone sont illisibles et on a les pires difficultés à se retrouver au milieu de cette diarrhée visuelle. Mention spéciale pour un boss où j’ai les pires difficultés pour savoir où je devais aller et où se trouvaient les plates formes.
J’ai également noté des performances erratiques avec Ghostrunner 2 que ce soit sur le Steam Deck (on est toujours en dessous des 60 fps) ou même sur mon PC qui est pourtant fort récent. Bien entendu, il est probable qu’à l’heure où vous lisiez cette chronique, tout soit résolu mais je préfère vous prévenir.
L’interface des dialogues est également assez peu pratique avec une gestion qui doit se faire au clavier et avec la touche E pour valider les choix et écouter ce que les personnages ont à nous dire. Pour le reste, je n’ai pas remarqué de gros soucis.
Ghostrunner 2 ne gère pas encore les claviers AZERTY ce qui vous obligera soit à rebinder toutes vos touches, soit à basculer votre clavier Windows en ENG afin de pouvoir jouer tranquillement au clavier et à la souris.
.HACK ELIMINATION
Comme indiqué plus haut, le jeu est parfaitement jouable sur le Steam Deck sans vraiment être optimisé. Je n’ai pas eu de gros souci pour y jouer même si certaines mises à jour du jeu ont été très longues à appliquer sur le Deck.
Le jeu est disponible en français dans les textes et je je n’ai pas remarqué de gros soucis de traductions. Il est jouable en solo uniquement ce qui est logique vu la nature du jeu et il ne dispose pas encore de cartes Steam.
Comptez environ 7 heures de jeu pour parvenir à terminer Ghostrunner 2 ce qui est plutôt raisonnable pour ce genre de jeu. Rajoutez à cela plus de 34 succès Steam à débloquer qui demanderont pas mal d’efforts pour être débloqués.
Ghostrunner 2 est une excellente suite qui apporte pas mal de nouveautés intéressantes au gameplay qui rend le jeu plus simple que le premier. Même si l’on rage parfois, le plaisir de jeu est présent et une fois que l’on a terminé le jeu, on a qu’une envie c’est d’y rejouer.
Sans faire un sans faute, Ghostrunner 2 est une bonne surprise me concernant car je n’avais pas joué au premier jeu. J’ai énormément apprécié les heures que j’ai passé à essayer de me dépêtrer de certains combats malgré les quelques bugs très gênants.
Rajoutez à cela une bande-son absolument géniale qui voit pas mal de grands noms de la musique électronique à son générique comme l’excellent Dan Terminus parmi tant d’autres et vous obtenez un sublime écrin pour un jeu d’action survitaminé.
Ghostrunner 2 est un jeu que je vous conseille fortement si vous aimez les jeux difficiles, mais dotés d’une direction artistique au top et aux sensations de jeu inégalées en la matière. De plus il n’est pas vendu trop cher dans sa version de base, ce qui fait plaisir. Vivement Ghostrunner 3.
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le 24 oct. 2023
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Je pense que cette suite conviendra probablement à ceux qui avaient joué au premier et qui en redemandaient, mais pour ma part ayant eu certaines réserves dans Ghostrunner 1 qui n'ont pas vraiment...
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