Loué soit le Dieu des continues infinis !

Sinon il est clair que je n'aurais jamais fini ce jeu.


Conçu pendant les premières années de commercialisation de la NES, Ghosts'n Goblins a effectivement un côté assez primitif : scrolling asthmatique, sprites basiques, animation pas fofolles...


Ajoutez à ça sa difficulté légendaire qui tient du pur sadisme et on pourrait en arriver à se demander par quel miracle il a pu traverser les années et devenir culte alors que tant d'autres jeux sont tombés dans les oubliettes de l'histoire.


Et bien c'est grâce à son ambiance, tout simplement ! Cet univers horrifique loufoque dans lequel les chevaliers portent des caleçons longs décorés de petits cœurs rouges, et où tous les méchants ont l'air aussi abrutis que dangereux. La musique aide vraiment à soutenir cette ambiance décalée, et le jeu est une succession de tableaux pleins de charme.


Bon par contre la progression est extraordinairement laborieuse, et la réputation du jeu est loin d'être usurpée ! La difficulté varie de niveau en niveau, mais les plus durs d'entre eux vous prendront invariablement plusieurs heures et des centaines d'essais. De plus la difficulté est trop souvent liée à des comportements aléatoires (les fameux démons rouges, d'une imprévisibilité atroce), contrairement à un Super Meat Boy où les dangers sont toujours les même au centième de seconde près. Du coup ici il s'agit d'être bon ET d'avoir de la chance pour réussir à passer certains passages, ce qui peut faire rager très (très) rapidement !


Il n'est pas impossible que vous en soyez réduit à utiliser une soluce pour progresser, ça a été mon cas pour le dernier niveau parce que j'avais l'impression d'être face à un mur infranchissable de difficulté, même après plusieurs heures de jeu.


Mais voilà, Ghosts'n Goblins est un marqueur culturel énorme, souvent présenté comme l'Everest du jeu vidéo, et ça motive beaucoup à en voir le bout. Il y a indéniablement un côté "je veux pouvoir dire que je l'ai fait", et sans ça, je n'aurais jamais autant persisté face à une difficulté si exagérée.


Une belle expérience, non dénuée de défauts.


14/20

Jopopoe
7
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le 16 mars 2020

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Jopopoe

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