Vive les save states
Plié en 2H, trop EASY.Je me la pète mais sans save states je n'aurai sûrement pas vu le niveau 3.On sent le jeu arcade qui veut nous faire insérer la petite pièce.C'est très joli. Mais pas une partie...
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le 12 nov. 2024
Ce jeu !
Comme je le voulais ! Il faut dire que je l'ai découvert (oui encore une fois j'utilise ce terme que je déteste, je l'ai découvert que dalle tout le monde le connaissait, exactement comme Colomb a découvert que dalle vous savez quoi) à une époque de folie, d'aventure et de rêve, le début de l'adolescence peuplé de livres dont VOUS êtes le héros, de balades à vélo et, de jeux vidéo.
J'avais déjà usé ma Megadrive sur les voies romaines d'Altered Beast, les clubs de Moonwalker, les pentes herbues de Sonic, les sentiers de Castle of Illusion, tout autour du monde avec Quackshot et même sur une île en forme de squelette de Decap Attack (oui je suis capable de ressortir tous mes premiers jeux dans l'ordre et j'aimerais bien vous parler un jour de ce dernier (en fait la chronologie non euclidienne de mes publications fait que c'est déjà fait à l'heure où je reprends cette chronique)).
Pourtant, il me manquait un peu de terre de cimetière sous mes bottes de pixel.
Ghouls'n Ghosts tout le monde connaît, personne n'a besoin que je lui rappelle les aventures du vaillant Arthur qui se retrouve bien trop souvent en caleçon à fraises avant de finir en pile d'os quand les ennemis sont un peu trop énervés. Et ils le sont. Enervés. Car oui, ce que tout le monde retient de ce jeu c'est sa prodigieuse difficulté.
Sur Megadrive on ne passe pas à travers même si pour la peine on a droit à des continues illimités qui ne coûtent pas une pièce de 10 francs à chaque fois.
Pourtant croyez bien que sorti de ces jeux un peu enfantins, (euh Altered Beast, moyen) arriver sur un Ghouls'n Ghosts sans être prévenu je peux vous dire que ça refroidit. Merci l'attente, merci l'envie, merci bien !
En fait, j'ai découvert le cheat code grâce à ce jeu.
A,A,A,A Haut, bas, gauche, droite, ABC+Start
Voilà que je peux explorer ce monde hostile en toute impunité, revêtir l'armure dorée sans craindre de la perdre, seuls le vide ou un écrasement par un décor en scrolling forcé (le 3e niveau) peuvent mettre fin à mon aventure ! Voilà que le jeu, plutôt que d'être ce terrain miné qu'il est censé être devient un monde à explorer. On pourrait penser que le plaisir du jeu s'est trouvé anéanti du fait que justement, l'aspect "jeu" avec son principe de victoire ou de défaite disparaisse. Pas du tout dans mon cas, puisque s'offrait alors la joie de la découverte sans la frustration que pourrait facilement ressentir un enfant puni à de multiples reprises par celui qu'il pensait être son ami. Pensez-vous, un jeu ne peut pas vous vouloir du mal quand même ?
Alors, oui, je passais sans doute complètement à côté du challenge, à côté de la notion d'entraînement, de die and retry, mais je découvrais à la place un monde, un bestiaire, et croyez-le ou pas, j'étais tout à fait satisfait de cette façon de jouer. Est-ce que quelque part j'étais la créature abjecte qu'on nomme casual gamer avant l'heure ?
A vous de me le dire.
Ghouls'n Ghosts, avec son titre en forme de nom de groupe de doom metal psychédélique m'a offert un univers inoubliable que je n'aurais jamais eu la patience de parcourir à la loyale. Ces créatures qui peuplent encore aujourd'hui mon imaginaire, l'inventivité du level design ainsi que cette direction artistique irréprochable sont pour moi autant de l'identité de ce jeu que son système même.
Les niveaux ont tous une patte incroyable, de cette forêt où les arbres doivent céder la place à des potences et des guillotines à cette maudite tour où on vous pousse à monter ou à courir sur des langues sans relâcher son attention un seul instant, en passant par ces cavernes où se terre un ver ignoble et gigantesque, rien n'est banal ou simplement fonctionnel, il y a de l'inventivité derrière chaque pixel.
Et oui, les boss !
Quel pandemonium !
Chacun (et on les affrontera deux fois ha ha ha sauf le tout dernier) est réellement un point culminant de chaque niveau, pas une simple formalité à traiter pour passer à la suite. Impossible de ne pas trembler devant la majesté de ce "Loki" final (oui en Europe et aux USA c'est Loki le gros méchant du jeu) qui vous vise de ses rayons mortels !
Ghouls'n Ghost c'est du Jérôme Bosch, du Félicien Rops, du William Blake pixelisé. Du blasphème en caleçon à fraises, généreux et absurde ! Et ça, sans les codes, je n'aurais jamais pu m'en imprégner aussi durablement.
Et puis, tricher avec le diable, c'est quand même un peu moins grave.
you have everything.
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Créée
le 1 nov. 2018
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