Version Switch. Du TRPG jap au top.

God Wars est un trpg jap qui n'a pas la chance de jouir d'une réputation quelconque pour le faire sortir de l’anonymat. A tort. Après plus de 100h de jeu, j’ai fait l’histoire principale, toutes les missions secondaires et un peu de endgame (une quinzaine de missions sur les 50). Quelques points rapides :

• Il est entièrement en anglais (doublage jap dispo)


• L’histoire bifbof se laisse suivre grâce à sa narration qui n’en fait pas des caisses


• Il n’y a pas d’embranchement scénaristique dans l'histoire principal


• Les boss sont parfois TRÈS costauds


• Le Ng + permet de débloquer un mode hard, avec ou sans récup’ d’éléments de la partie précédente.


• Le endgame est un gros donjons qui se débloque après complétion de l'aventure. Il y a de nouveaux ennemis dès la première mission et ils conseillent clairement de l'attaquer avec des personnages de niveau 70 et plus.

Question système de jeu, une énorme emphase est mise sur les jobs, les compétences et les altérations d’états. Pour faire « simple » :

• les altérations d’états sont nombreuses et cumulables : poison devient venom, slow devient stop, etc. Mine de rien, ça oblige à s’en occuper assez rapidement sous peine d’être plus qu’handicapé. Les buffs et debuffs sont vu différemments, avec des cumuls possibles sous certaines conditions. En gros, c’est surtout les buffs d’un perso pour « lui-même uniquement » qui sont cumulables avec les autres. Donc s’il y a bien moyen de se retrouver avec 100% d’attaque supplémentaire, ça se fait pas sans penser à son placement et autres vulnerabilités temporaires.


• il y a 23 jobs, allant des archétypes classiques (attaquant, tank, soigneur, mage) à des chose un peu plus exotiques comme le poseur de stèles de soutiens. Chacun des 19 personnages peut en posséder trois : les deux premiers étant à choix libre. Le principal oriente l’évolution des stats lors d’une prise de niveau, le second permet de compléter les compétences actives/utilisables et le troisième est unique à chaque combattant.


• il y a une tétrachié de compétences, qu’elles soient actives ou passives. J’ai du mal à imaginer un oubli tant il y en a. Attaque, soin, buff, debuff, mobilité, élément : il y a de tout. Si vous ne parvenez pas à vous faire une équipe à la carte, je ne sais pas ce qu’il vous faut. ^^

Et tout ça c’est bien gentil, mais ça suppose une bonne maîtrise du gameplay, qui peut dérouter au début du jeu et le faire passer pour un truc naze… Nos personnages sont des tanches qui ne se deplacent que sur 3 cases et ne contre-attaque pas. Tout change assez « rapidement » mais les jobs conditionnent énormément ses abilités futures, surtout à court terme. Petit conseil : la classe Priest a une compétence très utile. Au contraire d’un Fire Emblem, on gagne de l’xp et des points de job à chaque tour de jeu et non en défaisant un adversaire, ce qui est très pratique quand on décide de greffer un ou deux boulets à l’équipe. Non, pas plus. Pourquoi ?
Parce que le jeu est plutôt avare sur la composition de l'équipe en "début" de jeu ! En résumant encore, on a le droit à :

• 2 personnages imposés et 4 à choix libre pour les missions de l’histoire principale. Ça peut varier légèrement et il y a régulièrement des guests gérés par l’ia, souvent pour nous présenter un futur de nos pions.


• 5 à choix totalement libre pour les missions annexes


• 8 à choix totalement libre pour le endgame.

Autre petite subtilité, le système d'aggro est clair et bien pensé. Visible numérèrement de 0 jusqu’à 999 sous le nom d’impureté, chaque perso à sa jauge qui se rempli ou se désempli en fonction de ce que l’on fait. Il y a d’ailleurs une mission scénarisée que j’ai failli louper parce que je ne me suis pas méfié : j’ai attiré toute la map avec un sort qui touche tout le monde alors que j’avais scindé l’équipe en deux (une de 2 et l’autre de 4). Le boss est bien entendu parti de son trou et m’a éventré la moitié de l’équipe B. Un vrai challenge que de tanker en benny hill, avec un attaquant pur souche, et de traverser la map avec les deux tueurs, sans attaquer pour secourir la troupe qui n’arrivait pas à se dépétrer des altérations d’états du vilain et de son escorte personnelle. Un beau souvenir. ^^’
J’ai aussi dévoré toutes les missions annexes, qui sont de vraies cartes fixes avec ses ennemis qui ne semble pas poser là aléatoirement. Avec la même équipe, j’ai explosé les potards de level et j’ai fini par me faire une équipe bis, pour varier les plaisirs et revenir à une difficulté plus adaptée. Il y a cependant quelques pics de difficultés sur certains boss, en particulier le dernier, plaie parmi les plaies demandant une sacrée préparation.

Question gameplay, je pense avoir fait le tour du principal... Le reste étant assez commun : la gestion de l’équipement est classique, les dégâts sont plus importants si on attaque par les flans ou par derrière, les attaques physiques bénéficient de la hauteur, ce genre de chose. En plus des nombreuses classes disponibles, il y a aussi pas mal d’armes (épée, hache, lance, arc, arbalète, dague, baton et bouclier de tête) aux caractéristiques bien distincte (attaque en diagonale, à distance, ignorant les boucliers mais à potentiel de touche moins important, etc), ce qui rend le temps passé dans les menus assez important quand on aime optimiser.
Concernant l'ergonomie globale, les diverses animations de bataille sont un peu pauvres mais pas trop longue, on peut accélérer les déplacements sur le cadrillage, faire contrôler nos personnages par l’ia, s’équiper en mode auto, etc. Il n'y a pas d'option vraiment "pratique" mais la sobriété du tout ne le rend pas trop lourd à prendre en main pour autant.

Je trouve l’ambiance japonisante très chouette au passage, avec une ost fort sympathique. En normal, le jeu me parait accessible à la majorité des joueurs. Pour les personnes débutantes ou moins à l'aise, le mode facile dit donner des récompenses et des équipements de meilleures qualités. Je ne l’ai pas essayé personnellement mais je trouve intelligent ce contrepied de l’habituel "joue en hard pour avoir plus". On peut aussi laisser l’ia changer d’équipement via 4 profils types... Et même lui confier le controle total de nos unités ! Nos escouades étant assez petites, je n’ai pas eu l'envie d'en tester les différentes routines cependant.

Le jeu n'est pas sans défauts : il est assez sommaire techniquement (mais tourne niquel du coup), le démarrage est assez lent, il n'y a pas de traduction fr, le temps passé dans les menus n'est pas négligeable et ils ont oublié de mettre les sous-titres lors des scènes animées...
Mais pour le reste, je suis tombé littéralement sous le charme et je ne saurais que conseiller d'y jetter un œil à ce God Wars.