Le premier contact avec Gothic est plutôt douloureux. Déjà, l’interface est imbittable : l’ouverture des coffres, les combats, même ramasser un objet ; absolument rien n’est ergonomique ni ne tombe sous le sens ! Si on rajoute le fait que le moindre monstre vous arrache la moitié de la vie en un coup, ça pique un peu.
Mais le monde, sans être immense, est cohérent, immersif et extrêmement sympa à découvrir. Le placement des monstres sert à guider le joueur en l’empêchant d’accéder trop tôt à certaines zones, et le respawn partiel des animaux sauvages aide à donner une impression de vie à tout ça, tout en nous laissant nettoyer une zone de toute vie si le cœur nous en dit.
Bon par contre on évolue dans un univers où trois factions sont en conflit plus ou moins ouvert, et malheureusement on a droit à ce que je vais appeler le syndrôme Morrowind : elles sont toutes plus antipatiques les unes que les autres… Voleurs, esclavagistes ou illuminés religieux, faites votre choix !
Bon même s’il est agréable de ne pas rouler sur le jeu (au bout de dix heures de jeu une simple meute de loup était encore synonyme de danger mortel), il faut avouer que ça peut devenir frustrant de ne pas pouvoir encaisser plus de trois coups sans mourir. C’est que le facteur limitant c’est l’armure, et que du coup si vous tardez à joindre une faction (comme moi), vous risquez de vous faire botter les fesses régulièrement. Quand enfin on a une nouvelle armure et qu’on peut démonter les monstres qui nous posaient tant problème auparavant, quel panard !
L’histoire est sympa à suivre sans être exceptionnelle, et le système de combat qui fait que l’on ne blesse que les ennemis lockés peut être frustrant, mais il faut avouer que le jeu est plutôt bien équilibré comme ça.
Globalement une belle petite aventure qui donne bien envie de découvrir la suite.
15/20