Buggué à l'époque de sa sortie mais jouable aujourd'hui grâce à l'Enchanced Edition et aux patchs de la communauté, Gothic 3 est surement l'un des meilleurs RPG auquel j'ai pu jouer.
Dès le début du jeu on se sent perdu dans l'immensité de la péninsule. En effet la zone de jeu est énorme et composé de trois régions : Myrtana (les plaines luxuriantes) Nordmar (Le grand Nord), et Varant (Le désert ardant). On notera que l'on pourra passer de l'un a l'autre sans aucun temps de chargement. D'ailleurs l'aspect technique reste bluffant et moderne encore aujourd'hui, même si il a fallu attendre autant de temps pour qu'il soit stable... Graphiquement, les paysages sont fabuleux et la profondeur de champ de vision est assez grande, car même si ça clippe un peu, l'effet de flou rend bien.
La force du jeu sont la richesse, la cohérence, et le réalisme du scénario. La quête principale se laisse suivre agréablement, et les quêtes secondaires sont intéressantes. D'ailleurs ce que j'ai particulièrement aimé c'est qu'on a le sentiment de ne jamais être le bienvenu, comme si le monde de Gothic III pouvait se passer de nous. Les personnages n’attendent pas d'élu ou de messie, et ils seront même surpris que nous leur proposions de l'aide. En plus les dialogues sont bien écrit, et des choix multiples s'offriront à nous.
Le système de progression est bien pensé, il faudra investir son or et répartir ses points de compétences dans les domaines que l'on veut maîtriser (magie, corps à corps, chasse...). Cependant les combats sont brouillons. En effet Gothic III a des allures de Die and Retry, car plus on meurt et plus on comprend ce qu'il faut faire et surtout ce qu'il ne faut pas faire. En effet il n'est pas rare que le jeu nous demande des buter orcs à la pelle. Pour cela il faudra abuser de l'IA en Pullant une grappe d'orc et en faisant du Hit and Run avec son arc ou ses sorts. Mais quelle sensation épique d'avoir nettoyé et libéré une ville d'une trentaine d'orcs.
Bref, Gothic III est un jeu qui ne s'adresse pas à tout le monde, car il faut aimer souffrir et la progression est vraiment très lente. Mais c'est aussi ça un bon RPG, un jeu qui nous lâche dans un monde complètement à poil dans lequel il faut s'efforcer de se faire une réputation, alors serez-vous un chevalier rebelle, un opportuniste borné, ou un gros collabo?