Que faire quand on a déjà créé une série comme Langrisser ?
Créer un deuxième chef d'oeuvre.
Growlanser est un mélange de T-RPG et de RPG, un 50/50.
Offrant une phase d'exploration libre, une gestion d'inventaire, un apprentissage des sorts et de compétences passives, le tout mis en scène dans des combats type T-RPG ou l'on doit remplir des objectifs sur une carte au tour par tour en prenant en compte une zone de déplacement et d'attaque, un temps de concentration nécessaire pour lancer les sorts, comprendre les priorités lors des phases d'attaques et de défense. Au final on a d'un côté la profondeur d'un gameplay RPG mélèe à l'aspect tactique qu'on peut retrouver dans un T-RPG.
Les objectifs sont variés: fuite, embuscade, escorte, course contre la montre, etc...
Le design d'Urushihara est magistral, le maitre est en forme et livre une palette de personnage variée, mais le visuel ne faisant pas tout, on trouvera surtout des personnages hétéroclites (de Carmaine (le héros muet) à Wallace (le vétéran taciturne) en passant par Xenos (le mercenaire prêt à tout pour sa soeur) ou Misha (l'intello tête en l'air), il y'en a pour tous les gouts). Les dialogues importants sont doublés, donnant davantage de personnalités aux différents protagonistes.
Le scénario offre pas mal de surprise tout au long de l'aventure et pose le base de ce nouvel univers.
Le jeu démarre sur une visite de la ville avec différents objectifs à accomplir pour définir les stats de départ du personnage, après ça nous avons droit à une introduction au jeu où l'on va apprendre quelques actions basiques et faire connaissance avec l'univers. Le héros a été recueilli par Sandra et vie avec sa soeur Ruise, qui est une growsian, une humaine pouvant utilisé la magie (growshu), et une fée, Tippi.
L'introduction se conclut lorsque Ruise décide qu'il faut contacter les Featherians, un peuple ailé isolé des autres, afin de trouver un remède à la maladie de Sandra.
Au cours de l'aventure Carmaine (nom officiel du héros) se retrouve au coeur d'un conflit géopolitique et se mettra au service du roi...
Il faudra compter quelques heures pour que le scénario décolle.
La durée de vie était très satisfaisante avec plusieurs conclusions possibles (du simili dating pendant certains phases du jeu afin de définir le "partenaire" final) et une aventure principale déjà longue en soit.
Les musiques sont bonnes, voir excellentes pour certaines: le thème d'introduction est assez marquant de même que la musique des combats.
Graphiquement on est face à un jeu en 2D plutot joli pour l'époque, agrémenté des illustrations de Satoshi Urushihara, de quoi flatter la rétine. Les sorts de plus haut niveau ont même eu droit à une animation particulière.
Ca se rapproche beaucoup du style Langrisser en fin de compte.
Il est dommage que ce premier volet, qui demeure le meilleur, n'ait pas été localisé, le privant ainsi d'un succès qu'il méritait.
Les jeux suivants s'éloignant plus ou moins de ce gameplay initial, on ne retrouvera plus la même expérience par la suite.
En bref, un gameplay novateur, un soin particulier pour les personnages,
Probablement mon jeu préféré toutes générations confondues.