En cette année 2011, pas mal de FPS tentent de se démarquer en se prétendant « old school » et « fun » : Bulletstorm, Duke Nukem Forever, Painkiller : Redemption, Serious Sam 3... J'attendais beaucoup de Bulletstorm, surtout après avoir refait Painkiller l'année dernière. Cette G-I-F-L-E de nullité que je me suis pris en pleine tronche. Un horrible mélange entre du Call of Duty, de l'arcade pure et dure, et du Gears of War. Duke Nukem Forever ? Plus de 10 ans d'attente, pour un jeu que tout le monde a oublié en deux semaines, pour cause de nullité affligeante. Il ne reste plus que Serious Sam 3 qui n'est pas encore sortie. Les fans croisent les doigts. Et au milieu de tout ça, survient Hard Reset, un jeu vraiment sortie de nulle part, fait par des anciens de People Can Fly et CDProjekt, et qui sort deux mois après son annonce. Les premières images sont d'autant plus surprenantes lorsque l'on remarque la présence d'une barre de vie, ce qu'on n'avait pas vu dans un fps depuis bien longtemps. Une petite once d'espoir apparait alors, sur ce qui va s'avérer être un jeu bien sympa.
Dans un univers futuriste, un quartier est bouclé alors que des robots de sécurité deviennent fous. Devinez la suite. Dès le départ, vous avez deux armes, une qui tire des balles, et une autre qui projette de l'électricité. Ce sont les deux seules armes que nous avons de tout le jeu. L'astuce étant que grâce à des bonus, on peut monter en puissance et acheter des améliorations pour nos armes ou nous même. Ainsi, nos armes peuvent se transformer à tout moment en fusil à pompe, en lance grenade, et même des trucs plus originaux, tel que le Smart Gun, ou un bon vieux Rail Gun. Au final, la variété des armes est bien là, si ce n'est qu'elles se partagent seulement deux sortes de munitions : physique (rouge) et électrique (bleu). L'environnement peut aussi jouer en votre faveur, grâce à ces inénarrables bidons rouge explosifs, ou bien encore tout ces postes électriques. Enfin, autre originalité du jeu, on ne se bat non pas contre des zombies ou des communistes, mais contre des ... robots ! C'est assez perturbant car il est assez difficile de vraiment apprécier ses tirs sur des tas de ferrailles, mais ça permet de changer un peu. Ca permet aussi d'éviter d'avoir à se taper des ennemis humains qui se ressemblent strictement tous dans leurs attaques. Dans Hard reset, on a des petits robots qui vous découpes, des robots bombes, des gros tas qui vous fonce dessus, d'autres qui sont armés de mortier ou de lance missile...
Mais c'est à peu près tout. Le level design consiste vraiment en de simples couloirs qui formeront des arènes, de la même manière que dans Painkiller. Vous tirez sur des trucs jusqu'à ce qu'elles meurent, et vous passez à l'arène suivante. Il y a bien la recherche de passage secret pour gagner plus de bonus, mais bon. Dans l'ensemble, si Hard Reset est très classique, il dispose toujours d'un gameplay assez sympa : les armes sont amusantes, les robots permettent d'avoir différents types d'ennemis, le gameplay est assez particulier, notamment dans sa nécessité de bien savoir gérer son sprint pour éviter les attaques des ennemis. Alors oui, on trouve des gens pour reprocher aux robots d'être bien trop résistant ou au sprint d'être bien trop court. A cela, je répondrais que « peut être », mais ce serait ne même pas vouloir faire un effort pour apprécier un peu de différence par rapport aux autres fps. Non, le sprint n'est pas fait juste pour courir plus vite, il sert avant tout à éviter au dernier moment la charge d'un robot-gorille par exemple. Un concept pourtant assez simple, mais même pour « certains » vétérans des fps, c'est déjà trop dur à assimiler. Tant pis pour eux.
S'il y a bien une chose à reprocher à Hard Reset, c'est qu'il ne soit pas aussi bon que son prédécesseur spirituel, à savoir Painkiller. Hard Reset souffre en effet d'un manque de variété flagrant dans ses décors et dans ses ennemis. En effet, à part la ville et métro, ainsi que les mêmes cinq robots, on tourne tout de même assez vite en rond, alors que les améliorations, elles, sont plutôt bien variées. Il faut dire qu'au départ, Hard Reset semble être avant tout un nouveau moteur 3D, dont les développeurs se sont dit « et si on en faisait un jeu qu'on vendrait ensuite sur Steam ? ». Et en cours de route « et si on le vendait tout de suite pour demander ce que les joueurs en pensent et ce qu'ils recherchent vraiment dans un fps ? ». Si vous faites Hard Reset en difficulté Normal, 4 heures et de poussières devraient vous suffire à en voir la fin. L'ayant fait en difficulté Insane, il m'en a bien fallu le double. Toujours est-il que les développeurs semblent s'être un peu contentés du minimum, afin d'avoir d'abord quelques retours de leur jeu. Dans l'absolu, pourquoi pas ? Mais du ainsi, Hard Reset est juste un petit jeu sympa, de quoi contenter notre besoin de «pan pan boum boum ». Guère plus. Et les musiques un peu mollassonne n'aident pas. Et comme beaucoup de jeu, Hard Reset est un véritable festin de « succès » débiles. Une fois terminé, on débloque un NewGame+ (dénommé mode EX). Le mode survival est un peu plus intéressant, malgré ses deux maigres arènes.
En somme, Hard Reset est un jeu sympatoche, mais qui se contente un peu du minimum. Les améliorations sont vraiment bien trouvées, mais les décors, le level design ou les ennemis sont un peu tout le temps la même chose. Il reste néanmoins le meilleur successeur de Painkiller sur le commerce à l'heure actuelle, bien plus que Bulletstorm ou Duke Nukem Forver en tout cas. A chopper à 10-15 €.