C'est quoi cette note globale éclatée ?
4,8 à l'heure ou j'écris ces lignes. Ca va ou bien ? Ca a pas su dépasser le chapitre tuto chez beaucoup de monde on dirait bien.
le 21 janv. 2023
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Je me suis trompé. Il y a cinq mois, lors d’un Nintendo direct mini, Harvestella était annoncé, et ma première réaction lors de sa bande-annonce a été de me dire intérieurement: « C’est nul ».Une démo et quelques heures de jeu plus tard, des mois après, je me suis rendu compte que le jeu, malgré des défauts énormes, avait un potentiel de fou. Je l’ai donc acheté plein pot, à sa sortie, et c’était risque énorme pour un jeu qui clairement s’est fait démonter dans toutes les critiques (peu nombreuses) qui lui ont été consacrées .J’ai passé plus de 65 heures sur Harvestella, un jeu OVNI mélange d’action RPG/persona like/simulation de vie et de ferme à la Harvest moon/ visual novel. Comment un jeu, avec une technique aussi pauvre, un budget très certainement limité, des idées de gameplay reprises à droite à gauche, des défauts énormes, comment ce jeu a t-il pu devenir l’une de mes plus grosses surprises vidéoludique de cette fin d’année ?C’est ce qu’on va voir ensemble dans cette critique.
1.Une boucle de gameplay entraînante
Harvestella propose d’incarner un homme, une femme ou un personnage non binaire qui se réveille amnésique dans un monde qui a clairement des vibes final fantasy et bravely default, ce qui n’est pas pour me déplaire loin de là, pendant le quietus, la saison de la mort.Lors du quietus, le monde est recouvert pendant une journée entre chaque saison ( printemps, été, automne,hiver) d’une poussière corrosive tuant les plantations et les humains qui doivent rester confinés. Vous vous réveillez en plein quietus, vous semblez pouvoir parler avec une entité féminine omnisciente que personne ne voit sauf vous, et très rapidement vous vous retrouvez gestionnaire de la ferme à côté du petit village de Lethe là où l’aventure débute. Votre personnage va faire la connaissance de Aria, une femme qui débarque du futur à priori et qui va jouer un rôle essentiel dans le scénario du jeu. Très vite dans Harvestella on est frappé par cet univers si particulier. De la fantasy qui se marie à de la science-fiction ? Genre des licornes côtoient des robots androïdes ? Et le scénario, malgré une mise en scène plate (sauf à quelques rares moments) et une fausse sensation de conclusion laissant penser qu’on a fini le jeu au bout de 20h, se révèle très surprenant pour un jeu de cet acabit. Le jeu aborde des thèmes matures, et le grand thème notamment c’est l’humanité et le coeur humain, dans ce qu’il comporte de plus beau ( l’altruisme, la générosité et la compassion) et aussi dans ces aspects les plus négatifs ( destruction de l’éco-système, conflits...). Votre but dans Harvestella est d’aider les autres. Genre vraiment, la très grande majorité des quêtes se résumera à faire le larbin pour des Villageois des 4 grandes villes du coin.
Jusque là rien de nouveau, c’est commun à de nombreux JRPG. Là où Harvestella se démarque, c’est dans sa pâte visual novel qui permet d’enchaîner des quêtes qui se suivent et qui vont raconter une histoire. Cela permet d’apporter du fond à un jeu techniquement limité, avec assez peu de modèles de PNJ. Le fait d’aider les autres vous rapportera de l’argent, et des graines de plantes qui vous permettront de développer votre ferme qui est l’un des points forts du jeu. Je ne pensais pas que planter des graines, les arroser, bêcher son champ pouvait devenir aussi addictif et plaisant. C’est pourtant le cas, car Harvestella développe intelligemment des mécaniques de jeu améliorant le confort qui est dans les premières heures de jeu, manquant. Il va falloir explorer des mini-donjons et récolter des matériaux que vous pourrez revendre pour gagner de l’argent, et ainsi investir dans votre ferme, dans votre champ, dans votre zone botanique aquatique ou souterraine et ainsi gagner de plus en plus d’argent qui vous permettra notamment d’améliorer vos armes. Au bout d’un moment, vous débloquez la fée Junon et ses trois comparses qui en plus d’être des comics reliefs, vont vous donner des défis ( récolter X salades, X carottes ect...) et vous donneront des compétences en conséquence. Genre bêcher plus vite, récolter plus vite...
2. Malheureusement, une partie action-RPG bancale
Cette boucle de gameplay se heurte à une mécanique faiblarde du jeu, qui s’atténue avec le temps et avec le système de double interruption qui apporte un certain « dynamisme » aux combats. Au début du jeu votre personnage peut uniquement taper, y a pas vraiment d’esquive, et il peut utiliser des compétences ( comme dans YS) qui se chargent très lentement. Le personnage peut porter trois jobs en même temps (mage, attaquant, lancier...) le fait d’alterner entre les trois rend le tout moins plat, mais ça reste limité. En effet, le jeu utilisant une jauge d’endurance pour littéralement tout les aspects du jeu , vous courrez vous perdez de l’endurance, vous vous battez vous perdez de l’endurance (et donc cuisiner des plats pour en récupérer), ça peut vite devenir un cauchemar lors de vos premières heures de jeu. Il va en effet falloir farmer et patienter à travers les saisons, améliorer vos classes, améliorer vos relations ( coucou persona) avec vos amis qui permettra d’améliorer vos stats et celle du groupe, pour que le personnage finisse petit à petit par devenir plus fort, et utiliser la technique d’interruption double.Les gros ennemis du jeu ( et les boss) peuvent être interrompus quelques instants si vous identifiez leur faiblesse ( feu, eau...). Lorsque vous débusquez deux faiblesses de l’ennemi en même temps, vous pouvez en appuyant sur le joystick R ou L débloquer une sorte de limit break de l’un de vos deux compagnons. Cela ne sauve pas le jeu de certaines aberrations dans le système de combat vraiment faiblard, tout juste moyen, et qui au final bizarrement, que j’ai fini par apprécier malgré moi.
3. Une technique faiblarde sur switch, avec une ost et une DA incroyable
Vous n’allez pas jouer à Harvestella pour sa technique sur switch qui est limitée. Tournant à priori sur unreal engine, le jeu est en 30 FPS et possède de longs chargements à chaque fois que le personnage entre dans une pièce. Et pourtant, malgré sa technique faiblarde, grâce à la direction artistique qui est excellente et parfois surprenante, sans rire, le jeu va jusqu’à vous faire visiter l’espace voir une vieux parc d’attraction abandonné ( coucou Nier automata) et c’est assez inattendu. Les effets contre certains boss sont assez intéressants, je pense au boss final qui est très réussi visuellement parlant, malgré la technique faiblarde. Je pense aussi aux compositions musicales de ce Harvestella qui sont vraiment touchantes et qui contribuant au charme de ce jeu, en rajoutant les bruits d’eau ou le bruit de vent dans les arbres.C’est un jeu qui se veut reposant et c’est le cas, dans la plupart des choses Le qu’il entreprend.
Conclusion
Je tiens ma seconde surprise de l’année 2022. Après un Fire Emblem Warriors three Hopes qui m’avait régalé pendant l’été, et que je ne pensais pas aller aussi loin, je dois bien reconnaitre que je n’attendais pas Harvestella, que je l’ai conspué lors de sa présentation, et qu’au final sa démo m’a surpris et que j’ai acheté le jeu plein pot après. Je ne le regrette absolument pas. Harvestella est un jeu ovni, un jeu qui va probablement laisser de marbre 80% des joueurs, et seul quelques personnes auront la force de voir en lui autre chose que sa forme peut laisser penser. Harvestella est touchant, enivrant, poétique, et sa boucle de gameplay peut vous rendre accro assez rapidement, malgré tout les défauts qu’il a, à commencer par son gameplay Action RPG qui est très limité au début, et qui réussi au bout d’un moment à devenir moyen au fur et à mesure de votre progression dans le jeu.
Son scénario, malgré des moments ennuyants et plats, on va pas se mentir, est allé là où je ne l’attendais, avec des enjeux et des thèmes matures et philosophique. J’ai accroché au character design, j’ai adoré l’OST, j’ai aimé cet univers, qui est certes petit, mais moins qu’il en a l’air, j’ai eu des surprises, j’y ai passé 65 heures. Et rien que pour le twist de fin, où l’on apprend la nature réelle de votre personnage, rien que pour ça je me suis dis,finalement ce jeu est quand même très bon. A noter que il existe plusieurs fins, j’ai eu la meilleure fin possible et pour l’avoir va falloir regarder une soluce ou faire des choix disons différents. Harvestella fait partie de ces jeux qui ne vous disent pas tout. En tout cas, moi j’ai à peu près tout dit sur ce jeu. Faites la démo, et voyez si vous arrivez à voir en lui ce que j’y ai vu. Une très belle surprise de fin d’année, merci Square Enix et Live Wire.
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Créée
le 23 déc. 2022
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