Du bug et des complications inutiles
1936, vous êtes à la tête du pays de votre choix et boum, le chaudron géopolitique se met à bouillir. A vous de mener votre nation à travers la Seconde Guerre Mondiale, que ce soit dans les bottes d'un dictateur mégalomane allemand tentant de dominer la terre entière ou du modeste président d'un pays de seconde zone juste décidé à ne pas se faire envahir par un voisin trop puissant.
Hearts of Iron III veut recréer TOUTE l'histoire du monde durant cette période. L'épisode précédent, (Hearts of Iron II, en toute logique), avait réussi cette alchimie en dosant exactement ce qu'il fallait simuler avec précision (la chose militaire, la recherche technologique) et ce qu'il fallait enterrer sous une couche d'abstraction pour ne pas noyer le joueur (la gestion de l'économie). Hearts of Iron III, malheureusement, rate le coche en devenant tout juste assez compliqué pour être décourageant.
Un exemple : le nombre de province à la hausse. Là où la Pologne, dans HoI2, était définie par une vingtaine de province (de mémoire), on en trouvera 4 fois plus dans HoI3. Résultat, gérer un front devient pénible, trop de micro-management, trop de prise de tête, et on a tôt fait de laisser l'IA gérer elle même les combats. Celle-ci se débrouille alors pas trop mal, mais quel intérêt de jouer à un jeu de stratégie militaire dans ces conditions là ?
Pour achever l'entrain des fans les plus fidèles, le développeur a sorti une version mal dégrossie, bourrés de bugs et d'imprécision, qui se permet le luxe de ramer sur des PC haut de gamme.
Conclusion : si vous aimez la stratégie sur PC, restez sur Hearts of Iron 2 en attendant qu'une demi-douzaine de patchs ne viennent rendre HoI3 vraiment praticable.