Le joueur incarne un hoplite grec qui traverse un monde rappelant l'Enfer pour retrouver la toison de Yendor - qui rappellera sans doute une certaine amulette aux aguerris de roguelikes. C'est donc sans surprise que le jeu se qualifie de roguelike. En effet, les déplacements se font au tour par tour, la mort est définitive et le donjon est généré aléatoirement. Ce dernier se présente comme une succession de niveaux hexagonaux, chacun étant composé de cases elles aussi hexagonales.
Là où tout le sel du jeu réside, c'est que l'accent est mis sur les déplacements du personnage. Ainsi, en fonction de la position du héros, il peut poignarder son adversaire, lancer sa lance, parer avec son bouclier... Pour les amateurs des jeux de plateau, cela rappelle un peu le jeu d'échec. Le tout se présente finalement plus comme un jeu de réflexion qu'un jeu de donjon à proprement parler.
Après un tutoriel pas vraiment clair, vous voilà prêt à affronter les seize étages du donjon. La première chose qui frappe est à quel point le jeu est minimaliste - ce qui s'explique, étant donné qu'il a initialement été conçu en sept jours. Ainsi, chaque étage est quasiment identique, il n'y a que quatre ennemis différents, et quatre types de tuile. Une fois l'étage vidé de ses belligérants, choisissez une amélioration, puis passez au niveau suivant.
Ce minimalisme assumé est à la fois une qualité et un défaut. Qualité, car il confère une certaine pureté au jeu, qui, encore une fois, ne sera pas sans rappeler les échecs. Défaut, car on en saisit plutôt vite les rouages... ce qui permet de terminer le jeu après une ou deux heures. Pour un roguelike, ce n'est pas terrible.
Cependant, on peut noter que le format se prête à la perfection au téléphone, notamment de part le peu d'action réalisables. Là où la version portable de Dungeon Crawl: Stone Soup est à éviter absolument, Hoplite se manie sans soucis. De plus, une partie dure très peu de temps (dans les dix minutes), ce qui en fait un jeu très praticable dans les transports en commun ou les salles d'attentes. De plus, une version premium est disponible, ajoutant un peu de contenu pour deux malheureux dollars.
A essayer, pour l'originalité du concept. Mention spéciale aux droits que l'application nécessite (elle ne va pas farfouiller votre historique d'appel pour l'envoyer à qui sais-je) ainsi qu'au logo qui, disons-le, est franchement sexy.