Haper Life Drafter (le nouveau jeu de JimC)

Parlons de Hyper Light Drifter !

Offert par un ami, Hyper Light Drifter est un jeu que j'avais en tête de faire depuis un bail, comme énormément de jeu indépendant, la liste est longue... trop longue. Typique des jeux indé avec son coté retro assumé et son look pixel art d'un effet efficace, offre t'il vraiment une aventure si intéressante ? on va voir ça dans cette critique.

L'introduction en cinématique animée du plus bel effet fait son boulot d'intriguer le joueur avec un contexte assez mystique, un personnage qui semble mourant (malade) d'une maladie ??? puis on s'évanouit... et l'aventure commence.

La narration utilise uniquement l'image, l'histoire nous est raconté sans mots. Un personnage rencontré fera la discussion avec des illustrations montrant un peu de tout, son parcours, des informations sur les lieux... parfois mélancolique, parfois incompréhensible, parfois glauque et triste, l'émotion ne passe pas par l'écriture, mais bien par l'image. Ça reste un scénario somme toute assez incompréhensible ou le joueur se fera son propre avis sur la finalité de l'histoire. En soit, c'est une façon de faire comme une autre (très commune dans le monde de l'indépendant).

L'univers semble être un futur ou ??? on sait pas trop en fait, un monde qui semblait peuplé de géant dans un temps plus ancien ou un mal aurait pris possession des lieux... en soit, j'ai adoré l'ambiance, l'univers si énigmatique laisse quand même songeur, une chose est certaine, on nage dans quelque chose de glauque... en témoigne l'histoire de certains personnages non-jouable assez triste et violente (gore). La mise en scène très minimaliste participe aussi a cette pesanteur en ce qui concerne le monde, les informations sont donnés par bribe (illustration) et hormis une cinématique d'introduction et de fin, rien ne viendra rythmer votre aventure.

Ce n'est pas mieux garni au niveau des personnages... on contrôle un humain ? au chara design sobre que j'ai bien aimé, mais hormis comprendre qu'il semble avoir une maladie en lui qui le mange de l'intérieur, le jeu reste muet en ce qui concerne des informations a son sujet (on peut modifier vite fait son habit couleur). On n'en sait pas pourquoi on fait ce qu'on fait, on ne connaît pas la cause et la raison du héros ? est-ce justement un héros ? qui sait. Les autres personnages ? la ville est peuplé d'habitants qui sont toujours énigmatiques, la plupart ne parlent pas et ceux qui parlent raconte souvent un périple d'une tristesse sans nom (en illustration). Clairement, Hyper Light Drifter ne marque pas tellement sur la profondeur de ses personnages, mais on ne lui demande pas ça non plus. Par contre, gros point fort pour l'animation et la modélisation, ce pixel art est d'une qualité top notch bordel ! les animations de courses, de dash, de décapitation, tout est extrêmement fluide et bien décomposé et le chara design simpliste fonctionne parfaitement avec l'ambiance que procure le jeu.

Une petite déception sur les antagonistes ? je n'ai pas tellement compris ce qu'était la menace pour être franc, too bad pour ma pomme sûrement (ça n'enlève pas les qualités du titre).

Un très bon point ? le bestiaire putain de merde ! c'est ce que j'appelle un bestiaire de qualité du début à la fin, un sans-faute quoi ! pourquoi ? la raison est simple, première chose est que les ennemis (monstre) ont tous un design unique, reconnaissable et proposent tous au minimum un petit challenge. Aucun monstre n'est présent pour faire office de remplissage lors d'une confrontation, il est facile de mourir d'inattention tant la vie baisse rapidement. Les monstres ont un moveset complet, simple, mais qui permet d'avoir un affrontement digne de ce nom à tout moment. Entre agressivité, fourberie, l'apprentissage est important pour venir à bout de tout ce beau monde ! en plus de ça, la diversité lors de l'aventure est au rendez-vous avec un bestiaire qui évolue entre chaque zone (4 totales) sympa ! Puis cette gamme de boss tout autant réussis ! peut-être un peu simple dans l'idée, chacun des boss offre au minimum un combat intéressant en terme d'affrontement et tous ont leurs spécificités de combat !

Mon plus gros regret vient très certainement du contenu. Alors le jeu est extrêmement qualitatif et justement ! le jeu est tellement bien à mes yeux que voir l'aventure se terminer après (aller 8-10h) m'a rendu triste ! car ouais, l'aventure n'est clairement pas très longue et si vous n'avez pas l'âme d'un explorateur, vous pouvez réduire la durée de vie a 6-7h. L'aventure justement est très libre en terme de progression, vous avez 4 "zones" importante à faire avant de combattre le malin et hormis le sud qui est bloqué, vous pouvez commencer par la zone du nord, de l'est ou même de l'ouest, seul votre skill sera demandé pour en venir a bout. Le but étant d'activer des tours pour ??? encore une fois, on ne sait pas pourquoi on le fait, on le fait simplement. Sauf que Hyper Light Drifter est avant tout un "zelda-like", qui dit Zelda-like dit jeu d'exploration et forcément, explorer le monde en ruine qui vous entoure fera partie intégrante de votre aventure. Explorer débloque des zones annexes très ardu, des matériaux pour améliorer votre personnage et des surprises ^^. C'est clairement un jeu ou j'ai adoré parcourir chaque minute, chaque moment, l'exploration étant d'une totalement réussite avec en prime un level design simpliste, mais d'une rare justesse ! Le jeu propose aussi un New Game +, petite info voila. On pourrait critiquer justement que le coté "Zelda" soit très en retrait, disons que hormis l'exploration, le jeu n'a pas grand chose en commun au niveau des énigmes à résoudre, on est avant tout dans un action-rpg que dans un jeu d'aventure avec un grand A. C'est vraiment mon plus grand regret du jeu, il est très trop simpliste dans sa réalisation (objectif) mais vraiment prenant en même temps (donc totalement réussi) sauf que... je ne sais pas pourquoi j'ai un sentiment de vide en ayant terminé cette aventure, comme s'il manquait un léger truc pour le rendre incontournable... j'arrive pas à mettre le doigt dessus hormis dire que c'était trop peu/rapide comme aventure en fait, J'EN VEUX PLUS PUTAIN.

Une fois l'aventure terminée, le jeu a au moins la gentillesse de venir dire au joueur yo pti con, tu en veux encore, l'aventure était pas assez longue HEIN ???!!???!??!?! bah ouais du con..., bah tient trouduc, un bon petit boss rush avec 3 niveaux de difficultés, ferme bien ta gueule et essaye de me vaincre maintenant ! car ouais, ce Boss Rush est excellent avec 3 difficultés qui joue sur votre set (set complet, set moyen et tout nue uniquement l'épée) pour des combats endiablés et largement plus difficile que dans l'histoire.

Les donjons..., axé avant tout sur la "plateforme" et la difficulté (combat + boss a la fin) viennent un peu rythmer l'aventure bien que ce soit (comme le reste du contenu) assez radin en quantité. Je dirais que pour les motiver, les donjons (zones) annexes ont vraiment un intérêt au niveau de la difficulté, du moins c'est dans cette optique que j'ai eu des affrontements digne de ce nom qui m'ont fait suer par moments !

Sauf que Hyper Light Drifter est aussi dans un sens un jeu contemplatif, entre les moments de stress, de combat, des séquences plus ou moins longue sans ennemis feront office de moment de sérénitude, faite la recherche de secret, prenez votre temps avant de recroiser des vilains pas beaux qui veulent votre mort (assurément !). Parce que oui, HLD est un jeu vraiment jolie visuellement, le pixel art ici est vraiment qualitatif et la variété environnementale offre par moment des panoramas a arracher la gueule ! sauf que cette beauté cache bien son jeu, les couleurs si chatoyantes, les environnements si somptueux cache en réalité une histoire bien sombre, de la violence et pas mal de sang... J'ai aimé l'aspect très ouvert de l'aventure, ce n'est pas un "monde ouvert" en soit, mais on peut vraiment se promener ou l'on veut sans forcément être bloqué à tous les deux mètres, un jeu linéaire dans l'idée mais pas tant que ça !

La carte du monde est extrêmement jolie, lisible autant sur la surface comme pour les souterrains sans trop donner d'information non plus. On pourrait regretter que l'indicateur du personnage ne bouge pas en même temps que le joueur, mais ça demande donc un minimum de réflexion lorsqu'on explore pour savoir ou l'on se trouve. Mon plus gros regret est l'impossibilité d'ajouter un marqueur sur la carte, ce qui aurait pu permettre d'aider le joueur dans son exploration, HLD est un jeu qui regorge de secret... difficile sans aide de se souvenir de tous les recoins possibles et bloqués.

Le gameplay est très certainement un autre point fort de ce jeu, même si la mécanique de dash pourrait poser problème à certains joueurs tant elle demande un timing serré, nul doute qu'une fois maîtrisé le jeu se laisse jouer sans aucun problème de maniabilité. Hyper Light Drifter se base justement sur le dash pour ses énigmes, pour ses combats, mais il faut comprendre que le dash ne propose aucune frame d'invincibilité ! donc faut vraiment bien orienter son personnage pour ne pas se prendre un dégât. En soit le système de combat est très simple à base d'esquive et d'attaque tout ça avec (au minimum) une bonne coordination pour ne pas trop galérer. Bien sûr, le jeu adopte aussi un léger (très léger) système RPG qui permet d'augmenter son personnage, stock de soin, dash avec frame d'invincibilité, renvoie de balle, etc... de quoi rendre l'expérience plus aisée et surtout pouvoir modeler son personnage un minimum. Petite idée intéressante bien qu'inutile, j'ai bien aimé pouvoir faire asseoir mon personnage littéralement partout :P. HUD très simpliste ajoute aussi beaucoup a l'ambiance, mais reste quand même très lisible en terme d'information pour le joueur.

Au niveau de la difficulté, je dois admettre que je m'attendais a... pire, bien pire. J'ai lu beaucoup que c'était un jeu somme toute difficile, voir même hardcore pour les manchots... non pas du tout. Hyper Light Drifter est avant tout un jeu exigeant qui demande d'être concentré lorsqu'on explore et avance dans l'aventure, ça fait partie de cette gamme de jeu ou l'inattention ou "jouer chill" peut littéralement vous tuer. Les ennemis sont vifs, agressifs et laissent très peu de temps de répit au joueur qui sera (en combat) toujours sous pression, mais jamais le jeu devient injuste, juste exigeant. Parce que oui, le jeu est ultra sympa avec le joueur avec des trousses de soins très fréquente à trouver dans l'environnement, un build up de personnage simple et efficace et un système de mort qui ne vient jamais frustrer (aucune perte), donc bon. C'est juste un jeu qui propose de la difficulté en somme, quelque chose qui n'existe plus trop aujourd'hui au vu des retours des joueurs, j'ai l'impression... car non, pour moi HLD n'est pas difficile, exigeant seulement.

La bande sonore aussi est d'une lourdeur assez incroyable, non pas lourde dans le mauvais sens, mais elle pèse sur le joueur. Les sonorités, les... on ressent quelque chose presque de malsain lorsqu'on avance dans l'aventure, très atypique. Point intéressant, la musique évolue plus on progresse dans un niveau de façon vraiment fluide, de quoi rendre chaque pas de plus en plus pesant !

Section capture d'écran : https://steamcommunity.com/id/linkroi/screenshots/?appid=257850&sort=newestfirst&browsefilter=myfiles&view=imagewall

Conclusion : Vous l'aurez compris, ce jeu est pour moi une petite perle de l'indépendants qui souffre d'un manque de contenu, j'aurais tellement aimé en avoir plus bordel de merde ! pourtant, ça reste un jeu que je vous conseille largement, il vaut le détour.