Hypergun
Hypergun

Jeu de NVYVE Studios (2018PC)

Hypergun est un jeu :
- FPS
- rogue like
- aux niveaux générés procéduralement
- aux armes modulables
- avec de la customisation de perso
- futuriste
- un poil humoristique
- indé.


Difficile de cocher plus de cases pour faire un jeu à la mode, il manque juste des zombies.


Par contre, il n'est pas:
- beau
- lisible
- précis
- attachant
- satisfaisant
- débordant de contenu.


Je m'explique.
Hypergun a quand même un concept agréable: du Binding of Isaac futuriste en FPS.
En effet, le jeu consiste à arpenter des salles générées, enfin plutôt, mises côte-à-côte, aléatoirement avec une arme qui évolue au fil des objets que l'on trouve dans ces salles pour zigouiller du monstre alien méchant pas beau.


Ce précédent paragraphe mérite d'être explicité.
Après plusieurs runs, on se rend vite compte qu'il n'y a qu'une dizaine de salles par niveau (au nombre de 5) qui existent et échangent de place entre chaque nouvel essai.
Alors oui, chaque partie est différente: les salles n'étant pas placées au même moment et endroit, on n'a jamais la même suite de salle. Mais comme il y en a peu, on tourne vite en rond à force d'essayer d'arriver au boss final.


Ensuite, l'arme. Ou les armes. Ou le globiboulga qui tire des trucs.
Le personnage (stagiaire se son état) a une arme avec des caractéristiques fixes en chaque début de partie. Au fur et à mesure de la prorgession du joueur, celui-ci trouve des pièces qui s'ajoutent automatiquement à l'arme dès qu'on pose le pied sur cette pièce lâchée par un ennemi ou une caisse. Ces pièces modifient le comportement de l'arme en améliorant une statistique et parfois en réduisant une autre, parfois ajoutant un tir alternatif. Ces pièces sont parfois cumulables, parfois non et ramasser une pièce peut faire disparaître certaines autres pièces déjà acquises, sans possibilité de retrouver l'ancienne pièce pour optimiser.
Et c'est là que le bât blesse: les pièces des armes se ressemblent toutes, surtout dans le feu de l'action, et parfois on nerf son arme sans faire exprès en plein milieu d'une salle remplie d'ennemis. Chouette.
D'autant que les effets des armes sont souvent proches, surtout en début de jeu: +10 en vitesse pour -5 en dégât, alors qu'une autre a +10 en précision pour -5 en dégât. Tout cela avec aucun signe visuel pour distinguer les différentes stats, tout au plus du vert quand c'est positif et du rouge quand c'est négatif.


Pour les armes donc, on s'y perd complètement, on ne sait jamais sur quoi on tombe et ce que font les objets. Ce qui est à la fois cool et frustrant.
Binding Of Isaac avait comme avantage d'échanger la pièce ramassée avec la pièce équipée, cette dernière tombant au sol, ce qui permettait des tests. Là, rien de tout ça, tant pis si tu marches au pif sur un composant dont tu ne veux pas: c'est foutu, à toi d'en trouver un autre pour le remplacer. Ce qui n'arrive jamais.


Pire encore: tous les éléments ne sont pas débloqués en jeu dès le premier run: pour débloquer l'apparition de certaines pièces d'armes en jeu, il faut avoir débloqué des "hypercoins" pour les revendre à une machine virtuelle qui débloquera la possibilité de trouver une pièce d'arme en jeu. Donc même en se brisant les reins à débloquer une pièce puissante, elle peut ne jamais tomber en 15 runs.
Et ces putains de pièces sont rares. Surtout au début, quand on ne passe pas le niveau 1.


En jeu, les armes sont assez peu punchy finalement (encore pire après avoir ramassé l'épi de maïs (oui c'est une arme (je vous avais dit qu'il y avait de l'humour))) et le bestiaire est assez limité: 11 monstres et 6 bosses. Pour accroitre la difficulté au-delà du niveau 3, le jeu se contente de balancer des pelletées de monstres à moissonner.


Comme dans Binding Of Isaac, il y a des salles à trésor, certains s'ouvrant avec des clefs, des salles dévoilant la carte, des salles défi, des salles avec une boutique pour acheter divers bonus et une salle boss par niveau. Rien d'exceptionnel.


Reste que le pire vient du fait que le bestiaire est assez moche, tout comme les décors et les armes. En gros tout est moche.


Finalement, le but ultime du jeu est de faire la meilleure arme possible, d'où le titre du jeu. J'y suis pas arrivé, j'ai pas la patience ni les rétines. Jouez-y si vous aimez les rogues-like exigeants si vous voulez faire un méga-score de la mort, autrement bof.

Oulumor
5
Écrit par

Créée

le 2 sept. 2018

Critique lue 154 fois

Oulumor

Écrit par

Critique lue 154 fois

Du même critique

les failles
Oulumor
8

Le spleen est à la mode.

Edit: +1 parce que c'est devenu un de mes CD de voiture et que franchement, ça transporte toujours autant près de 10 mois plus tard. Je m'essaie ici à la critique musicale car je trouve que cet album...

le 4 nov. 2019

15 j'aime

4

Zaï zaï zaï zaï
Oulumor
4

C'est vraiment de la merde, Renault

Oublier sa carte de fidélité, se faire arrêter par un agent de la sécurité qui menace de faire une roulade arrière. Un dauphin de forêt. Une cellule psychologique pour la caissière ayant subi cette...

le 4 oct. 2016

8 j'aime

17

West of Loathing
Oulumor
8

Le poilant western

Tout le jeu est en anglais. Aucune traduction française n'existe pour l'instant. Anglophobes, je ne vous ferme pas la porte: toute cette critique sera traduite dans le français le plus approximatif,...

le 9 sept. 2018

7 j'aime

2