Rétrospective Rare après DK : 3/5
On ne va pas y aller par 4 chemins : je n'aime pas les puzzle-games. Je n'aime pas me faire des noeuds au cerveau pour tenter de comprendre la logique appliquée à un puzzle par un level-designer bien plus intelligent que moi. Vulgairement, si je joue aux jeux vidéo, c'est pour me détendre.
De détente, il n'en est nulle question dans It's Mr Pants, anciennement connu sous le nom de Donkey Kong Coconut Crackers. Avant même de parler du jeu, je dois parler de l'atroce bande-son, composée de musiques ultra-répétitives à base de midis de trompettes et de voix digitalisées nasillardes. Je comprends que le but était de faire une OST décalée et atypique, mais franchement c'est insupportable, impossible de tenir 5 minutes avec ce genre d'accompagnement sonore qui donne juste envie de commettre des crimes de masse.
D'ailleurs, ce jeu britannique est sorti en février 2005, 5 mois tout juste avant les attentats du métro de Londres. Coïncidence ?
Au niveau du gameplay, chaque niveau nous place face à une forme, composée de cubes de couleurs différentes, et sur laquelle on peut rajouter nos propres cubes. Le but est de supprimer toute la couleur du niveau, sachant qu'un groupe de couleurs de forme rectangulaire et de dimensions d'au moins 3x2 disparaît instantanément. C'est un peu dur à expliquer, mais on comprend vite le principe manette en main.
Le principal souci, c'est qu'on n'a aucune visibilité sur les pièces à notre disposition pour boucler chaque niveau. Le jeu nous donne certes un aperçu des deux pièces à suivre, mais si le niveau dure des dizaines de tour, impossible de prévoir une stratégie sur le long terme. On est amené à improviser, ce qui finit souvent par se retourner contre nous. Du coup on recommence le niveau en essayant de faire moins d'erreurs pour aller plus loin, et voilà, c'est un die-and-retry.
Le jeu nous donne gentiment une aide si on recommence plusieurs fois un niveau… Sauf que cette aide ne peut s'activer que pour la toute première pièce du puzzle. Donc si vous bloquez assez loin dans la résolution du problème, elle ne vous est d'aucune utilité.
Notons aussi une difficulté en dents de scie, un niveau extrêmement simple pouvant succéder à un autre très compliqué, sans qu'il n'y ait aucune logique à tout ça.
Avec 250 niveaux répartis sur 4 degrés de difficulté, le jeu a certainement une grande durée de vie. Malheureusement, j'ai lâché aux alentours du trentième niveau, c'est vraiment trop dur pour moi, et la bande-son ne permet même pas de réfléchir dans une atmosphère zen à ces casse-têtes.
Dommage, esthétiquement le côté crayonné un peu dégueu marche bien (et pour le coup, colle tout à fait à la bande-son).