Jazz Jackrabbit par leo03emu
Chaque dimanche pour ma pause jeu vidéo, j'ai pour habitude de préférer un jeu rétro. Ne me demandez pas pourquoi le dimanche, c'est comme ça. Ces derniers temps, ce jeu rétro fut Jazz Jackrabbit. Développé par Epic, ce jeu est devenu au fil du temps une véritable mascotte de la nostalgie. Pourquoi lui ? Allez savoir, mais c'est un titre qui revient souvent dans ces discussions où on se remémore le bon vieux temps. En sortant en 1994, Jazz apparait dans une période de bonne concurrence pour le genre plateforme. C'est en effet la même année que sort Sonic The Hedgehog 3 sur Megadrive, mais aussi Mr Nutz : Hoppin' Mad sur Amiga. Yoshi Island sur Super Nes sort l'année d'après, et sur PC, Alien Carnage était sortit juste l'année d'avant, le 10 octobre 1993 plus précisément. Le genre plateforme était terriblement à la mode à cette époque, un peu comme maintenant avec les COD-like. Alors, la question qui se pose vraiment est : Qu'est ce que Jazz Jackrabbit a de plus que les autres ? Le jeu se voit souvent taxé de « Sonic avec une arme », tout ça en raison de la vitesse du lapin vert, Jazz, le héros du jeu. Le jeu n'est pas particulièrement super impressionnant techniquement par rapport à la concurrence. Pourtant, il a un quelque chose qui nous pousse, même étant jeune, à lancer ce jeu dans un environnement DOS lourdingue ou sur un Windows 95.
Tout d'abord, un truc tout bête mais qui a pourtant son importance : Jazz Jackrabbit est un Shareware. C'est-à-dire que le premier chapitre est distribué gratuitement en guise de démo. Bref, à partir du moment où on avait un PC à la maison, il ne nous manquait plus qu'à trouver cette démo, par exemple via les cd de démo distribué dans les magazines. Et vu que cette époque était aussi l'âge d'or de la presse papier du jeu vidéo... Bingo ! Tout le monde n'avait pas forcément le jeu en entier, mais on avait au moins la démo, qui était assez conséquente. Et qui, étant gamin à cette époque, n'a pas connu cette période où une simple démo nous suffisait ? Ha ouai, le bon vieux temps sur la démo d'Unreal Tournament 99. Mais des sharewares, il y en avait des brouettes, dans le genre plate forme notamment. Jazz Jackrabbit est le jeu de plate forme le plus populaire sur PC de cette époque, ce n'est pas pour rien, car il est... fun ! Il s'agit en réalité d'une sorte de mix en Mr Nutz : Hoppin' Mad et de Turrican. Sonic a beau être réputé pour sa vitesse car c'est comme ça qu'il a été vendu, il est pourtant assez lent comparé à un Jazz. La série des Sonic et des Mario étant ce qu'elles sont, elles ont aussi été très étudiées pour être des vitrines de leur machine respective, et aussi pour attirer son public. Jazz Jackrabbit lui, a été fait par des gens qui en avaient rien à foutre de tout ça, et qui voulaient juste faire un jeu fun qui marche. Le héros ? Un putain de lapin vert avec un bandana à la Rambo équipé d'un LFG-2000, référence au BFG -9000 de Doom. Mercenaire de son état, Jazz Jackrabbit en a ras le bol de parcourir l'univers pour sauver des planètes à la con où les habitants le remercie en lui offrant des cailloux. Il apprend à la TV que la princesse Eva Earlong, lapine bleu aux gros nibards, a été kidnappé par une tortue terroriste nommée Devan Shell. Ce dernier en veut aux lapins car il est deg de la fable « le lapin et la tortue ». De ce fait, Jazz part mener son enquête dans un bar intergalactique. Il fait la rencontre d'une tortue qui étudiait les arts martiaux avec Devan qui était alors intéressé par des Tortues Ninja ™. Fort heureusement pour Jazz, suite à des problèmes de Copyright, Devan a abandonné cette idée. La tortue lui conseille alors de prendre une arme et d'aller le zigouiller directement dans son fort. Il s'agit là vraiment de l'histoire du jeu, raconté à travers un manuel sous forme de bd avec une qualité artistique à faire rougir les furfags de deviantart.
Le jeu en lui-même est un jeu de plateforme 2D, sauf qu'au lieu de sauter sur les ennemis, on leurs tirs dessus. On peut récupérer différents types de munitions, comme les toasters (tirs simple mais puissants), les rockets (deux tirs à la fois), les grenades (qui rebondisse), etc. On peut récupérer aussi des carottes pour regagner de la vie, géré par une barre de vie classique, mais aussi des vies supplémentaires, des bonus de points, des bonus pour augmenter la cadence de tirs... Il y a aussi des supers bonus tel qu'un perroquet qui nous suit pour nous défendre ou bien un surf volant. Mais la véritable remarque à faire sur le gameplay est le fait que tout comme dans Mr Nutz : Hoppin' Mad, le personnage est vraiment rapide. Tellement qu'on est obligé en réalité de s'arrêter régulièrement pour éviter de foncer bêtement dans le premier obstacle ou ennemi venu. En revanche, avancer plus vite permet de sauter plus haut ! Aussi, le level design est assez complexe, avec beaucoup de passage secret, beaucoup de chemins possible, et qui parvient régulièrement à se renouveler, ne serait ce que dans le style d'architecture des niveaux : Certains sont simples, d'autres compliqués, d'autres bourré d'ennemis, petits ou gros, d'autres avec beaucoup de pièges, d'autres avec des passages retors... C'est particulièrement réussi, car le jeu parvient à être assez long sans pour autant devenir redondant. De plus, son découpage en chapitre fait qu'on est assez libre de refaire le niveau qu'on veut. Autre particularité, le choix entre quatre niveaux de difficultés, qui ne sont pas là pour faire joli. Le mode difficile est vraiment difficile, pour de vrai. C'est encore une bonne idée car le jeu dispose ainsi d'une très bonne rejouabilité, surtout une fois combiné avec la quête du high score, qui est là encore un point assez rare dans un jeu de plate forme.
Ce qu'on retient, c'est que dans sa globalité, Jazz Jackrabbit est un délire particulièrement fun. On sent vraiment que les développeurs ont fait ce qu'ils voulaient faire, sans concession. Les jeux de plate formes ont beau avoir toujours un univers loufoque, dans celui de Jazz Jackrabbit, on incarne un lapin vert rambo qui part se battre contre des tortues avec son Little Fucking Gun-2000 et qui récupère des disquettes 3,5 pouces pour gagner des points, le tout en faisant de la pub pour les manettes PC Gamepad Gravis. Le jeu était visuellement sympa sans pour autant avoir le Parallax Scrolling des Sonic. En revanche, il y'avait les musiques de Robert Allen http://youtu.be/o2idyeFWdmA. Et ça, c'est la classe. Il y a aussi des niveaux bonus, à la manière de Sonic CD, où on contrôle Jazz dans un environnement « 3D » où le but est de récupérer des diamants bleu. Chaque fin de chapitre est récompensée par une séquence cinématique ou non afin de nous conter l'histoire à coup de gags débiles. En revanche, un point faible très remarquable du jeu : les boss. Ils n'ont jamais été particulièrement grandioses dans les jeux de plateforme, mais dans le cas de Jazz Jackrabbit, c'est tout de même particulièrement grave. Pour beaucoup, il suffit juste de se mettre dans un coin et de tirer frénétiquement.
Très clairement, Jazz Jackrabbit est la mascotte du jeu de plateforme 2D PC de la génération 16 bits et une des icones du jeu vidéo sur MS DOS. Il est peut être arrivé un peu à la bourre, mais son esprit artisanale a vraiment fait mouche pour beaucoup de joueurs. Beaucoup n'ont peut être connu que la démo, mais ceux qui avaient le jeu en entier en avait vraiment pour leurs argent, car le contenu était là, sans compter les extensions qui ont suivi (Holiday Hare et les Lost Level). Avec Jazz Jackrabbit, on pouvait jouer sur le pc des parents sans crainte de se faire gronder car on jouait à des jeux violents, et on savait que Jazz Jackrabbit était le plus fun, et ce, aussi bien avec notre manette Gravis qu'avec notre clavier IBM Model M. Mon cher lapin, à bientôt, à jamais, mais je sais que je te retrouve sur le prochain Nostalgia Thread de 4chan. Et ça, ça me fait chaud au cœur. Une vidéo de gameplay pour la route : http://youtu.be/KMo5Q5XYPDE Et je vous merde pour la nostalgie. Fuck yeah !