Le dernier né du créateur de Cave Story s’est vu affublé d’un scénario simple, quasi-uniquement là pour servir le gameplay. On joue l’employé Grenouille de la compagnie Cat & froG (C&G), un « nettoyeur » chargé d’éradiquer des monstres sur différentes zones. Particulièrement des bestioles noires qui parasitent plusieurs systèmes électriques et informatiques…
Bon alors certes, le soft propose bien un petit twist mais voilà, pas grand chose à se mettre sous la dent et c’est bien normal, puisque le développeur a voulu en fait un shooter résolument néo-rétro. En revanche, mention spéciale pour les deux acolytes qui vous accompagnent entre deux missions et qui passeront leur temps à déblatérer des absurdités plutôt comiques.
Qui dit gameplay néo-rétro dit commandes simples et réactivité exemplaire. Pour zigouiller du vilain, notre amphibien se sert de diverses armes répondant au doigt et à l’œil. Il peut tirer à gauche, droite ou au-dessus de lui, pas plus. Évidemment, il peut sauter et nager et pourra assez vite s’équiper d’un Jet-Pack permettant des sauts double et en longueur. En outre, sachez que terminer chaque niveau vous apportera toujours un nouvel item et parfois même un second en bonus : arme, vie, gadget, etc. Chaque arme possède ses propres capacités et pourra être améliorée via les boutiques dispersées au travers des niveaux.
Chacune possède plusieurs évolutions de plus en plus coûteuses, mais évidemment de plus en plus destructrices. Également, des consommables peuvent être achetés dont certains aux effets permanents : vie, santé supplémentaire et j’en passe. Cela sera quasiment obligatoire pour permettre à notre intrépide agent de progresser plus aisément car si le premier niveau n’est pas violent, cela change radicalement par la suite et les boss deviendront de plus en résistants, les ennemis variés. Bref, vous aurez de quoi faire !
Volontairement pixelisé à outrance (le créateur de Kero Blaster ne se fait pas surnommer « Pixel » pour rien), le titre est plein de charme et réussi malgré son orientation graphique à varier tout autant les décors que les ennemis; encore heureux pour un jeu si minimaliste en 2018 ! Toujours est-il que le soft passe par plusieurs changements de couleurs et animations qui forment un tout plutôt agréable. Les nostalgiques des années 80 seront aux anges.
Il en va de même pour la bande-son axée action digne de n’importe quel shooter de l’âge d’or du jeu vidéo. Elle s’accorde avec les lieux et les bruitages des armes et ennemis. Bref, simple mais efficace, on n’en demande pas plus pour ce genre de jeu mais on saluera la façon dont le tout est orchestré.
Il est important de s’arrêter sur un paradoxe de Kero Blaster qui touche son contenu et sa durée de vie. Le soft se veut en effet assez complet dans ce qu’il propose dès que l’on rentre au cœur du jeu : la grenouille a beaucoup à faire, on ne s’ennuie à aucun moment et son contenu varié nous permet d’appréhender les ennemis comme on le souhaite. Cela est vrai tout du long des sept niveaux.
Voilà, vous avez bien lu, seulement sept niveaux et rien de plus. Le jeu se finit extrêmement vite, environ 2h30 max en ligne droite et 1h de plus en voulant upgrader toutes les armes et trouver tous les secrets.
… Bon d’accord. En réalité une fois le jeu terminé, un nouveau mode avec un scénario et des niveaux qui lui sont propres se débloquent et c’est reparti pour un tour. Ajoutez à cela que des succès seront proposés pour les plus acharnés et voilà que la durée de vie du jeu s’en trouvera doublée. Mais chut, tout ça c’est un secret.
Mieux vaut un jeu court mais complet et intense plutôt qu’un titre d’une durée de vie faramineuse et un contenu pauvre, pas vrai ? Et bien Kero Blaster c’est un peu ça, à l’image des meilleurs jeux d’antan du même genre. Si vous aimez dézinguer du monstre sans réfléchir, les jeux rétros et cartoons, mais surtout les grenouilles (et les chats) vous ne serez pas déçus ! À croire que Pixel sait vraiment s’y prendre, car après Cave Story, Kero Blaster prend la relève dans un genre totalement différent mais qui saura vous amuser tout autant.