Et Kirby devint Kirby

Vous allez rire, mais pendant des années j'ai cru que Kirby's Adventure était le remake, sur NES de Kirby's Dream land (ce qui historiquement a failli être le cas.) C'est en faisant le jeu sur l'émulateur Game Boy de la Switch que je me suis aperçu que c'était deux jeux différents. Et à vrai dire, maintenant je me rends compte de mon erreur : si Dreamland posait quelques bases, le potentiel des jeux Kirby atteint vraiment sa puissance avec cet épisode.

Puisque ça y est, c'est enfin l'épisode où apparait enfin ce qui fait la caractéristique de Kirby : il peut avaler des adversaires pour absorber leur pouvoirs. Feu, glace, vol, épée, tir de laser, marteau, il y en a pour tous les goûts. Alors, comme pour le premier, je me suis dit "purée, mais avec cette gamme de power up, le jeu va être facile" et à vrai dire... pas tant que ça. Mais comparé à la difficulté hardcore des jeux NES de l'époque... oui, Kirby semblait facile. Ah et ce jeu marque la première apparition de Meta Knight et la fin du roi Dadidou en tant que grand méchant de la série (ça aura duré un épisode.)

Le côté bizarre, c'est que durant ma session de jeu, j'écoutais le Podcast "la Cartouche" dans laquelle ils revenaient... sur ce jeu justement. Et expliquait qu'il s'agissait du rare jeu NES à être vraiment intéressant à rejouer maintenant, tant il exploite le côté "console de salon." Si je ne suis pas d'accord avec cette affirmation, il est indéniable que le jeu est étonnamment moderne pour son époque.

Déjà, il utilise une sorte de "hub" qui permet de refaire à l'envie tel ou tel niveau. La fonction serait inutile s'il n'y avait ces interrupteurs secrets dans les niveaux qui permettent de débloquer des mini-jeux (qui eux même permettent de récupérer de la vie) à quoi s'ajoute un système de pourcentage qui incite le joueur à tous les trouver même lorsqu'il a fini le jeu.

En théorie cela force le joueur à revenir dans tel ou tel niveau et à étudier ce qu'il n'a pas débloqué, voir essayer de trouver le power-up qui permettra de passer. Mais faut pas se leurrer, c'était aussi un bon moyen de vendre des guides de jeux, vus que certains de ces bonus sont virtuellement introuvables et se trouvent dans des portes cachés (et que l'interrupteur du niveau 5-6 est CHAUD SA MERE à activer.) Autant dire que j'ai pas mal abusé de la fonction "retour dans le temps" de l'émulateur de la Switch pour cette partie (et que je n'ai pas hésité à m'appuyer sur les guides trouvables sur Gamefaqs.) Une fois le jeu fini, on débloque pas mal de modes secondaires, dont un mode speedrun, ce qui est presque une première.

Autre chose moderne : l'avant dernier niveau est un hommage ... au jeu Game Boy sortit l'année passée. C'est une sorte de niveau tout en noir et blanc qui propose un pot-pourri des meilleurs passages de celui-ci.

Fini en 371 mn soit un peu plus de 6 heures (et à 100%)