Shadow Of Mordor vous emmène au pays des orcs pour en buter à la pelle. Pour vous aider dans votre massacre, vous êtes lié avec un spectre elfe aux pouvoirs complètement abusés. Le gameplay est très jouissif et vous propose de jongler entre 3 styles de jeux : mêlée à l'épée, furtivité à la dague et distance à l'arc. Personnellement j'ai eu un petit faible pour la furtivité, mais ce sont les combats à l'épée qui proposeront les meilleurs sensations. Ralentis pendant les fights, possibilité d'exécution en remplissant un compteur de coups, angles de caméra sympathiques, tout est fait pour donner une impression de puissance vraiment satisfaisante. Franchement, depuis gamin j'ai toujours voulu un jeu de ce style offrant la possibilité de chasser de l'orc par douzaine dans un monde ouvert ! Pour les acrobates, l'intégralité des murs peuvent être escaladés, ce qui est pratique pour préparer ses assassinats ou se cacher.
L'intérêt principal du jeux va donc résider dans la traque des capitaines orcs et de leurs supérieurs, les chef de guerre. Dans l'ensemble c'est très convaincant, ils sont plus résistants que les orcs normaux et leur force réside dans leur niveau de pouvoir comptabilisé entre 1 et 20. Chacun dispose d'une personnalité propre, de ses forces et faiblesses que vous pouvez exploiter grâce aux renseignements trouvés, la plupart du temps en interrogeant des uruks. Sans être révolutionnaire, le système Nemesis dynamise le jeu. Admettons qu'un capitaine vous tue lors d'une bataille qui n'a pas tournée comme vous l'aviez prévu. Lors de votre prochaine rencontre il mentionnera votre défaite et sera surpris de vous voir en vie.
Pour ce qui est des graphismes et de la direction artistique, rien à redire, c'est beau tout simplement, (mention spéciale au temps pluvieux avec l'eau qui ruissèle sur les vestiges), que demander de plus ? L'ambiance est plutôt réussie, notamment quand un chef de guerre arrive dans une forteresse avec les voix d'orcs scandant son nom. La musique monte en puissance à l'intro, mais au fur et à mesure du jeu, elle se fera plus discrète malheureusement.
Voila pour ce qui est du positif, passons maintenant à ce qui est plus mitigé, avec l'histoire en premier plan. Alors c'est censé se passer entre les événements du hobbit et du seigneur des anneaux... pourquoi pas. Il existe cependant un réel déséquilibre de puissance entre le monde de Tolkien et ce que le jeu propose. Les 2 personnages que vous incarnez simultanément sont complètement craqués, des demi-dieux, immortels qui plus est ! De mon humble avis, cela est sans importance puisque c'est un jeux vidéo et le but est de se marrer et pas toujours d'avoir quelque chose d'absolument réaliste.
Petite remarque également concernant la difficulté du jeux qui n'est pas modifiable, du coup la prise en main n'est pas tout de suite évidente, et il vous arrivera de beaucoup mourir au début. Arrivé à la fin de l'opus, ce sera l'opposé, le challenge sera moindre. Les quêtes proposés sont intéressantes dans l'ensemble, seul bémols les 20 missions de sauvetage d'esclaves humains redondantes au possible.
Si comme moi vous voulez finir le jeu a 100%, comptez environ un trentaine d'heure en prenant en compte les papillonages. Je m'explique sur "papillonage" (ouais j'invente mes mots, j'trouve que la langue française est pas assez fournie) : admettons vous devez vous rendre à tel endroit sur la carte pour enclencher une quête. Sauf qu'en chemin vous apercevez un petit groupe d'orcs et il vous prend l'envie de leur enfoncer l'épée dans les boyaux, alors vous faites un virage. Puis vous tombez sur un chef orc un peu plus loin, que vous décidez d'égorger. Et pendant que vous l'accomplissement de votre crime sournois, un second chef arrive, puis un troisième ! Finalement, 20 minutes plus tard, vous vous retrouvez à chevaucher un caragor à l'autre bout de la map, poursuivi par une bonne cinquantaine d'orcs, loin de votre objectif initial ! C'est ça le papillonage ! Et c'est ce qui fait la force du jeu !