Epicus maximus malus.

Quel gâchis.

Si on y met un peu de bonne volonté, on sent clairement que cette exclusivité PS3 est bonne mais très mal finie, le délai devait être vraiment trop court pour les développeurs talentueux de Factor 5, à qui l'on doit les terribles Rogue Squadron entre autres.

Commençons par les bons points.

Le jeu est magnifique et on y trouve d'excellentes idées de gameplay. Le soft propose des bastons épiques dans les airs ou au sol sur le dos d'un dragon, avec une ambiance heroic fantasy guerrière d'une grande envergure, du jamais vu dans une jeu video de cette trempe.
La mise en scène agrémentée de quelques QTE ingénieux de temps à autres, ainsi que la bande son n'ont pas a pâlir des plus grandes productions cinématographiques du genre avec une image en haute résolution, malgré un scénario quelque peu basique.

On se souvient de Drakengard, qui puisait son inspiration dans les entrailles du cultissime Panzer Dragoon, mais qui ne parvenait pas à convaincre malgré son ambiance malsaine.
Dans Lair par contre, tout est monstrueux, on se sent vraiment impliqué en pleine guerre épique avec des centaines de soldats au sol et tout un tas de volatiles et autres machines de guerres volantes.

Les missions sont sympathiques bien que peu originales, mais on prend tout de même son pied à batailler pour défendre son armée, son royaume.

Les gros points faibles qui plombent complètement le soft sont surtout d'ordre technique. En effet le jeu rame presque constamment, c'est parfois un véritable calvaire.
La caméra à parfois tendance à virevolter sans qu'on sache pourquoi, et les bugs sont récurrents, notamment en ce qui concerne les collisions.
La jouabilité pourtant très instinctive (je n'ai pas joué au sixaxis, c'est injouable, heureusement la mise à jour permet de choisir le stick analogique), se retrouve plombée par cette avalanche de tares techniques.

Du coup on a vraiment l'impression de jouer à un bon titre, mais fini à la pisse, c'est vraiment dommage. On a cette sale impression de se battre contre nos adversaires virtuels, mais aussi contre le jeu en lui même.
A noter aussi qu'il manque un mode online, je n'ose pas imaginer ce que ça aurait pu donner en termes de parties endiablées entre royaumes.

Néanmoins le jeu ne vaut plus rien aujourd'hui, donc si vous êtes prêts à vous lancer dans une aventure légendaire au dos d'un dragon en encaissant tous les problèmes du titre, c'est une expérience à essayer (avec du Rhapsody en fond sonore si possible!).