Je me suis acheté l'intégrale des chapitres d'Higurashi sur Steam et j'avais l'intention de parler de l'intégralité du truc une fois que je l'aurais fait... mais après avoir passé 15 heures sur le premier épisode en 2018 et une grosse vingtaine d'heure sur le second en 2019, je vais finalement faire un avis "chapitre par chapitre." parce que vu comme je suis parti, j'aurais oublié de quoi parlait le premier chapitre quand j'aurais fini. Bon, en cours de route, je me suis dit que j'aurais peut-être dû voir la version animé, puisqu'elle résume finalement en 4 épisodes de vingt minutes, ce qui se passe dans des chapitres lus en une vingtaine d'heures. Mais tant pis, j'ai craqué ma carte bleue, c'est pour aller jusqu'au bout.
Parce qu'Higurashi c'est quand même très verbeux. C'est surtout l'histoire d'un gars qui se retrouve du jour au lendemain dans un village paumé, se fait des quatre amies, joue au jeux de société, rend service à l'une d'entre elles, etc...
Ça met un temps TRÈS LONG à décoller. On se balade dans un petit village dont l'essentiel du décors est composé de photos floues, on discute avec quatres jeunes filles dont chacune est un peu un stéréotype de mangas, et Keichi fait de très long monologues dans lequel il répète très souvent des réflexions qu'il s'était fait au chapitre précédent. Ou reparle de la scène qu'on vient de voir. Et surtout, il y a pas vraiment de choix, c'est du pur "novel" dans le terme "visual novel"
Mais il y a cette ambiance ! Déjà, les artworks des personnages sont assez jolis (surtout que le jeu nous donne la possibilité de switcher sur les images du jeu original, qui étaient... très moches, il faut l'avouer) mais surtout l'ambiance sonore. Le jeu s'appelle le "sanglot des cigales" et le bruit des cigales va accompagner le personnage dans une descente vers la folie. (C'est même pour cela qu'il est qualifié de "Sound Novel" : le son étant super important dans l'expérience narrative.)
Ce chapitre est avant tout centré autour du mystère et à vrai dire, il est assez flippant pour ça. On est dans un milieu très amical, avec des personnages haut en couleur, et on voit le personnage être peu à peu témoin de choses qu'il ne comprend pas qui vont le faire vriller en même temps que le lecteur. Et pour le coup, on est vachement moins dans l'horreur pure que dans le chapitre suivant (même s'il y a des descriptions un peu glaçantes de temps en temps comme une scène avec une porte notamment...) et à partir de ce moment là, j'avais vraiment du mal à décoller.
Un bon premier chapitre.