You were almost a Jill creampie

Ma soif désormais insatiable de jeux Resident Evil me joue parfois des tours. Ainsi, en jetant un oeil sur Steam lors des dernières soldes, ce jeu est ressorti parmi les résultats de recherche.
Un simple coup d'oeil au résumé permet de confirmer mes doutes, il s'agit bel et bien d'une parodie porno de Resident Evil 3, sortie juste après le remake de 2020. Etrangement, les retours Steam sont ultra-positifs donc bon, pour 69 centimes (évidemment), je me laisse tenter.

Nous voilà donc dans la peau de Lara, une jeune postière perdue dans une ville infestée de zombies et du maléfique Pénésis. Et déjà je dois donner un bon point pour l'écriture du jeu, ça ne se prend jamais au sérieux (ce qui est le minimum dans ce genre de production) : le jeu sait qu'il est complètement con et qu'on y joue plus pour se marrer que pour assouvir nos pulsions. Les personnages sont parfaitement débiles (à commencer par Lara qui cherche toutes les excuses possibles pour se branler), j'ai honnêtement ri à plusieurs reprises et les moments iconiques de RE3 sont très bien intégrés à l'"intrigue". Là-dessus c'est du tout bon.
La trad' française est d'ailleurs excellente, en-dehors de quelques fautes d'orthographe.

Au niveau du gameplay c'est simple mais efficace, c'est en gros un shooter où il faut abattre des hordes d'ennemis qui vous arrivent dessus, et la progression se fait par tableau.
Lara dispose de plusieurs armes pour se défendre, allant du pistolet aux munitions illimitées au lance-grenade qui permet de faire des dégâts de zones. On peut trouver des munitions et des couteaux d'auto-défense en cassant des caisses, et gérer tous ces paramètres demande au final pas mal d'attention, même si l'aventure n'est pas franchement dure et que les développeurs ont été généreux sur les Continue.
On affrontera aussi de temps à autres des boss (principalement le Pénésis) qui sont malheureusement très simples puisqu'ils attaquent toujours de la même façon, ils sont donc faciles à contrer.

Entre deux stages, on aura aussi un puzzle à compléter. C'est pas nécessairement le moment le plus fun du jeu (les derniers puzzles mettent même plus de temps à se finir que les stages en eux-mêmes), mais bon, on est dans un jeu de cul, il fallait bien trouver un moyen pour mettre des images salaces.
Au total, le jeu se boucle en 30 minutes, mais il propose une excellente rejouabilité puisqu'il reprend le concept de choix de RE3. Même s'il y en a peu (seulement 3 je crois), ça incite à refaire le jeu pour voir les scènes qu'on a loupées. En plus le jeu propose 3 fins différentes en fonction du niveau de difficulté dans lequel on a joué, donc il y a quand même un peu de contenu.

Bref, c'est un petit jeu sans prétention mais très fun, et une réelle lettre d'amour au jeu original. Evidemment je ne le conseille pas à ceux qui n'auraient pas fait RE3, mais vu son prix j'encourage les fans du jeu à l'essayer avant que Steam ne décide de faire le ménage (on ne va pas se le cacher, une parodie porno d'un jeu d'un grand éditeur, c'est pas le genre de projet qu'on s'attend à voir sur la plateforme de Valve).
Quant à savoir s'il s'agit d'un meilleur remake de RE3 que le vrai remake de Capcom, je ne saurais dire puisque je n'ai pas joué à ce dernier. Mais Julien Chièze sera au moins heureux d'apprendre que le beffroi est bien dans ce jeu.

Et bonne Saint-Valentin à tous, bien sûr !