Et une longue hein, plutôt un opéra qu'une chanson des Beatles on va dire.
Car si Lifeforce nécessite un skill certain pour être fini, il vous demandera surtout un travail colossal de mémorisation afin de survivre aux nombreux pièges qui jalonneront votre route.
Objectivement, Lifeforce propose un très bon gameplay, avec des contrôles très précis, des power-ups bourrins et des ennemis intéressants. Graphiquement c’est le haut du panier de la NES, avec des sprites chouettes, des niveaux vivants en constante évolution. Votre vaisseau vole dans un environnement qui se fait et se défait sous vos yeux, c’est un vrai régal !
Mais il y a un mais. Et même deux ! Tout d’abord, comme dans Gradius, la mort est synonyme de partie fichue. Quand on meurt, on repart tellement à poil qu’on a plus vite fait de redémarrer la console plutôt que de continuer. Le vaisseau de base est vraiment trop faible pour avancer face aux hordes des niveaux les plus avancés.
Second défaut, qui finit de plomber l’intérêt du jeu à mes yeux : les obstacles imprévisibles qui vous tuent en un coup. Notamment les gerbes de feu dans le niveau trois, qui surgissent sans prévenir et vous tuent instantanément si vous vous trouvez sur leur passage. Il faut donc apprendre par cœur leur rythme d’apparition si on souhaite venir à bout de ce niveau (et ce avec très peu de marqueur visuel vu que le haut et le bas du niveau sont uniformément plats).
Et si on combine les deux défauts, on se retrouve face à un jeu demandant un investissement en temps totalement irréaliste ! Certes, je pourrais jouer encore et encore et encore jusqu’à ce que chaque obstacle du jeu soit gravé dans ma mémoire, mais je pense que je deviendrais fou en cours de route.
Lifeforce ne correspond simplement pas à ma vision du fun. Donc, même si j’ai apprécié les quelques heures que je lui ai dédié, je ne me vois vraiment pas m’investir dedans.
13/20