Publicité mensongère (bis)
Je proteste énergiquement contre cette réclame relative à ce jeu où la dame qui s’emploie sur sa 3DS est d’un calme olympien. S’il n’y a aucune erreur sur la cible de Luigi’s Mansion 2 (qui est sans conteste destiné davantage aux filles qu’aux garçons), il est par contre impossible d’y jouer en restant tranquillement calé dans son fauteuil, à encourager d’une voix douce le héros de ce périple chez Casper et ses cousins. J’en veux pour preuve les imprécations vengeresses que je criais à la face de mon écran tactile l’autre soir.
En effet, comme tout bon jeu « Mario », Luigi’s Mansion 2 est un jeu où nombre de phases sont calculées au poil de c*l. Ex : une fois, j’ai réussi à brûler une toile d’araignée en deux secondes chrono. Suite à un lamentable échec dans la poursuite du niveau, je m’y suis ré-attelée le lendemain. Il m’a fallu au moins un quart d’heure pour parvenir à réitérer mon exploit de la veille. Pourquoi ? Parce que visiblement mon personnage n’était pas placé sur le bon pixel.
Hormis ce détail typique de la franchise, LM2 est plutôt agréable à jouer. L’univers est très rond, très coloré malgré cette ambiance de Famille Addams, et plein d’humour. Il y a aussi un bon équilibre entre la simple recherche de pièces, la capture des fantômes et la résolution d’énigme (certains passages ne se libérant qu’à certaine condition). La difficulté est cependant assez aléatoire, celle-ci n’augmentant pas nécessairement de façon croissante à mesure que le héros progresse dans les niveaux, même si le boss de fin reste au top du sadisme made in « Mario Bros Inc. ». Ceci dit, je n’en ai fait qu’un à l’heure où cette critique est écrite…
Pour ce qui est de l’histoire, n’ayant pas joué au premier opus, je ne peux réellement vous dire pourquoi Luigi se retrouve dans cette galère. En effet, lorsque le frère de Mario retrouve le professeur K. Tastroff, ce dernier part du principe qu’on a joué au jeu précédent et enchaîne donc directement sur la mission. Et ici, il s’agit de récupérer les fragments de la Lune noire qui, jusqu’à présent, surplombait le laboratoire du professeur avant d’être détruite par un Boo. L’astre détruit, les fantômes qui étaient présents dans la Vallée des Ombres et qui étaient gentils et serviables jusque là, sont devenus méchants et agressifs envers les humains. Luigi doit donc retrouver les fragments de cette lune pour rétablir la situation et permettre aux fantômes de reprendre leur état de forme d’avant.
Un scénario simpliste donc pour un mécanisme tout aussi simple – bien qu’il faille un petit temps d’adaptation pour intégrer la fonction de chaque bouton – : dans une même demeure, on accomplit différentes missions qui représentent chacune un niveau, jusqu’à acquérir toutes les compétences et ouvrir tous les passages pour atteindre la cachette du boss de fin et ainsi récupérer le fragment lunaire. Tout ça en amassant de l’argent (pour procéder aux améliorations de l’Ectoblast 5000 (un aspirateur à fantôme)), en affrontant les revenants et en récoltant des gemmes qui (pour l’instant) n’ont pas d’autre raison d’être que d’être amassées.
En point négatif, on peut souligner que, comme dans bon nombre de jeux DS, il y a des bugs un peu partout : une pièce qui tombe systématiquement à un endroit inaccessible, des billets qui s’auto-digèrent, un cœur qui apparaît et disparaît selon que l’on ait franchi ou non la porte, etc. Le positionnement dans l’espace n’est pas toujours évident également. Selon l’angle de la caméra, il est assez facile de rencontrer un mur plutôt qu’une porte. Pour aspirer les petits sphères d’illusions, il est rarement évident de savoir si elles sont devant ou derrière Luigi (ce qui nous fait perdre du temps). Et enfin, la maniabilité. Pour vous donner un exemple : pour lever la tête, il faut appuyer sur X et pour utiliser le Révéloscope (qui dévoile les illusions), sur Y. Je vous défie d’utiliser le Révéloscope vers le plafond uniquement avec le pouce et sans décoller les autres doigts de sous la 3DS.
Au final, un jeu agréable, avec des graphismes, musiques et bruitages plaisants ; qui pêche par certains aspects mais qui mérite que l’on s’y attarde.
PS1 : 2ème boss défait. Beaucoup plus simple que le premier bien que le chemin d’accès pour y parvenir soit particulièrement vicelard (et répétitif).
PS2 : 3ème boss en cours d’affrontement. Je confirme le sadisme des développeurs.
PS3 : après 9 essais, je suis parvenue à vaincre le 3ème boss. Le 4ème est nettement plus simple à gérer (à croire que c'est fait exprès pour reposer les nerfs des joueurs).
PS4 : 5ème boss pas évident mais plus aisé que le troisième. Plus que deux...