Mutation d'un genre
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le 2 avr. 2014
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Mass Effect 2 propose un gameplay dans la droite lignée du premier, à quelques améliorations prêt. On continue de tirer bêtement des heures durant dans des environnements au level design basique et avec des armes à peine moins mollassonnes, mais le tout se déroule dans un univers qu’on prend un vrai plaisir à découvrir et à parcourir. Car le lore est toujours aussi riche et intéressant, et les paysages, s’ils sont de taille sévèrement limitée, sont souvent esthétiquement impeccables, voire simplement magnifiques (Illium !).
Le jeu commence sur les chapeaux de roues avec un des meilleurs débuts auxquels j’ai pu être confronté : une séquence explosive et géniale, puis une BD très très bien faite qui vient nous rappeler les évènements du premier jeu et les choix qu’on a pu y faire. Une vraie bonne idée de la part de Bioware de rafraîchir la mémoire des joueurs de la sorte, car j’avais quasiment tout oublié de Mass Effect 1 !
D’ailleurs le jeu est bourré de références aux choix que vous avez faits dans le premier jeu (si vous importez votre sauvegarde en début de partie). Malheureusement, vu qu’il s’est écoulé 2 ans et demi entre ma partie sur le 1 et ma partie sur le 2, ben ces références ne me parlaient pas plus que ça, et tombaient régulièrement à plat…
Le jeu n’est pas du tout un monde ouvert, mais est constitué de petits bouts d’univers très cloisonnés mais extrêmement bien ficelés. Donc même si on peut pester face au fait que les marchands n’ont pas de vrai stock et que les NPC font sacrément papier peint, ça reste très agréable à visiter. Il y a un vrai côté « far-west de l’espace » qui fait de nous un explorateur des coins les plus reculés et les plus dangereux de l’espace.
Le gameplay ne brille pas par sa profondeur, car il y a assez peu d’armes et elles ne sont pas follement originales. En plus il n’existe pas de statistiques permettant de les comparer, elles ont juste un look et une cadence de tir différents. Heureusement les développeurs ont eu la bonne idée de proposer des phases de gameplay annexes pour varier les plaisirs : les fameux dialogues à embranchement, le sondage et l’exploitation de planètes, etc…
L’histoire prend un tournant bizarre en nous faisant travailler pour des personnes pas franchement recommandables, et même si notre dette envers eux est importante, on se demande souvent pourquoi on s’acoquine avec eux. De très nombreux compagnons rejoindront votre périple, mais personnellement j’ai mis longtemps à ne pas tous les détester tellement ils sont caricaturaux et exagérés. Mention spéciale à la sexualisation ridicule d’à peu prêt tous les personnages féminins, Miranda en tête. Ce côté beauf de l’espace dans un jeu à l’esthétique si léchée ça pèche un peu quand même… Heureusement Grunt le bourrin débile qui ne pense qu’à massacrer les ennemis apporte un peu de légèreté et d’humour à vos missions.
Et en fait cette recherche de compagnons va constituer le cœur du jeu, puisque toutes les missions du jeu en dehors des premières et des dernières missions vont être identiques : dans un premier temps, recruter quelqu’un au profil atypique et qui n’a pas forcément envie de nous rejoindre, dans un deuxième temps lui rendre un service afin d’en faire notre ami. C’est très artificiel comme démarche, ça fait un peu liste de courses et ça donne au jeu un rythme global un peu bizarre. En plus les motivation des partenaires sont souvent un peu bancales, et ça jure avec le côté « urgence absolue » mis en avant au début du jeu.
Heureusement malgré tous ces petits défauts on prend beaucoup de plaisir à jouer, car si l’écriture est inégale le jeu propose des moments exceptionnels, notamment lors des dernières missions :
L’exploration du vaisseau moissonneur est un super passage, déclinant à merveille les codes de la dark SF.
Et le boss de fin est absolument génial : je n’avais pas pris mon pied comme ça devant un boss depuis Dead Space je dirais !
Bref, si Mass Effect 2 se montre terriblement basique par certains de ses aspects, il n’en reste pas moins extrêmement envoûtant et j’ai tout de même pris beaucoup de plaisir à le finir.
16/20
PS : Les bugs pendant les dialogues, ça casse vraiment l’immersion, c’est nul.
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Créée
le 29 déc. 2018
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