Souhaitez-vous conquérir la galaxie à grands coups de Destroyers et de Cuirassés spatiaux ou bien à l'aide de votre diplomatie innée ou encore de votre science infuse ? Master of Orion, 4e du nom, vous le permet.
Quand on parle de jeu vidéo, certains aspects ne peuvent couper, alors commençons.
Les Graphismes
Soyons clair, ce n'est pas la révolution visuelle de l'année. Nous admirons la galaxie en vue du dessus, comme un plateau de Risk avec les différents systèmes solaires, leurs planètes et les quelques chemins subspatiaux y menant. Les astres sont sympathiques, les vaisseaux bien modélisés et différents selon chaque race, le sol des différentes colonies apparaissant dans un dessin qui rappelle légèrement GW2 et permet d'être réutilisé en y incrustant le vaisseau nécessaire. C'est pratique, c'est fonctionnel et ça marche. Rien de plus, rien de moins. Après tout, en attendions-nous plus ?
L'histoire
Ou dans le cas présent : l'absence d'histoire. Vous êtes l'empereur ou l'impératrice de votre peuple, vous souhaitez conquérir la galaxie, mégalomane que vous êtes !, et vous allez le faire. Comment, à vous de le choisir. Mais voilà où cela s'arrête. Vous commencez, vous finissez, y a-t-il une histoire à une partie de Monopoly ? Non ? Alors voilà.
Le Gameplay
Probablement la partie que tout le monde attend au tournant; et pour de bonnes raisons. On peut, ici, le détailler en plusieurs sous-catégories offrant leur lot de bons et de mauvais.
je pars du principe de la partie contre l'IA, les points abordés étant évidemment à réinterpréter quand vous vous affronterez avec des empereurs de chair et d'os planqués derrière leur écran.
Le tour par tour
La contrainte de temps disparaît. Si vous mettez quinze minutes à décider de la prochaine destination de votre vaisseau colonial, ou si telle recherche vous tente autant qu'une autre, vous avez tout le temps à votre disposition pour faire un choix. Une envie pressante ? Pas de soucis, la galaxie sera telle qu'elle 15 min plus tard.
Ce système pèche principalement en début de partie où les tours s'enchaînent sans grand intérêt dû à un démarrage qui doit se faire, mais qui traîne. Vous spammerez parfois 15 tours d'affilée en attendant LA recherche qui débloquera votre situation.
Les races
Toutes différentes d'aspects et de caractéristiques, vous en avez une petite dizaine pour émoustiller votre imagination. Les designs varient d'une race à l'autre, ainsi que la manière dont vous êtes perçu dans la galaxie.
Bien que ces caractéristiques différentes vous demandent plusieurs parties pour vous saisir pleinement de chaque race; la quête de la victoire tombe rapidement dans un paradigme récurrent, peu importe le type de victoire que vous souhaitez atteindre.
Colonisation
La particularité de l'un de vos vaisseaux, le vaisseau colonial, et de pouvoir prendre une planète inhabitée sous votre aile. L'engin se déplace à l'allure d'un pachyderme sous le soleil de midi et donnera à vos ouailles un nouveau chez soi. À vous de choisir si vous souhaitez sillonner les quatre coins de la galaxie ou vous restreindre à votre environnement proche.
Chaque colonie à ses caractéristiques propres réparties entre : Taille, Biome, Richesse, Gravité
Un biome aride conviendra plus à certaines races qu'à d'autres, tandis que la gravité en écrasera plus l'une que l'autre. À vous de le découvrir.
Développement des colonies
Le choix entre recherche, production et population se fait de manière assez circonspecte au début et finira dans un micmac relativement organisé au fur et à mesure de la partie où il faudra choisir judicieusement entre une base militaire qui prendra 15 tours à apparaître ou la station stellaire of the dead qui en mettra 50.
En début de partie, vous en voyez directement l'intérêt. Telle construction va vous aider à produire tel vaisseau ou augmenter les taxes de telle colonie; vous voyez ce dont vous avez besoin. Plus la partie avance, plus cela deviendra rapidement du random clic, tout étant utile sans pour autant être nécessaire une fois les bâtiments principaux construits.
La diplomatie
Vous avez vraiment cru que vous étiez seul dans une galaxie si grande ? Pauvre de vous. Vous pourrez vous coltiner jusqu'à 5 autres races; toutes plus sympathiques et aimables que les autres ... Sarcasme Sheldon. Vous rencontrerez les races au fur et à mesure ou toutes d'un coup, selon le hasard de la partie. Une fois vos petits voisins connus, à vous les joies de vous en faire bien voir, ou pas. Les possibilités de négociations sont assez limités, l'IA s'avérant soit très capricieuse, voire totalement antipathique, soit totalement à vos genoux. Les parties contre d'autres joueurs égaient évidemment cette partie sans pour autant la rendre affriolante; beaucoup préférant vous pousser à la force de leur flotte pour s'y mettre.
La victoire !
Diplomatique, économique, militaire, etc. Il y en a pour tous les goûts. Chacune dépendant de critères différents, il faudra parfois s'armer de patience ou de détermination ou de chance.
Le bémol étant que, principalement, si vous êtes le meilleur dans toutes les catégories, vous allez gagner; peu importe le but que vous vous fixez. Si pas, vous allez galérer. Une force militaire influence la diplomatie à votre égard, la recherche vous permet d'avoir cette force militaire et une population élevée vous donne plus de crédit nécessaire à la recherche. 42; la boucle est bouclée.
Et malgré toutes ces notions qui peuvent transpirer le négativisme, on s'accroche ! On aime voir notre empire s'étaler et, particulièrement, étaler les races voisines dès qu'elles refusent de vous prêter du sucre. Chaque négociation est différente de la précédente et la galaxie regorge de challenges qui vous tiennent rivé sur votre écran pendant des heures.
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