Metal: Hellsinger
6.7
Metal: Hellsinger

Jeu de The Outsiders, Funcom et Level Infinite (2022PlayStation 5)

Vous pouvez retrouver mon avis avec illustrations sur mon blog.

La sphère indépendante est bien souvent la première à proposer des recettes originales en mêlant des genres qu’on ne voyait pas s’associer, et pourtant. The Outsiders propose, avec Metal : Hellsinger, un FPS rythmique. Vos attaques ne sont efficaces que si vous tirez en suivant le tempo de la musique. Comme le dit son nom, l’opus puise dans le genre du metal afin d’accompagner le parcours de votre personnage au sein de décors acérés emplis de démons, hommage flagrant à la licence Doom.


La formule du jeu de rythme s’assortit d’une histoire, ce qui est à saluer. Notre personnage, nommé sobrement l’Inconnu(e), a été privé de sa voix par La Juge, entité dominant cet Enfer. Heureusement, vous pouvez compter sur Paz, un crâne enflammé servant de narrateur. Huit niveaux seront à traverser, chacun recelant un boss lié à la fameuse Juge, jusqu’à vous amener à la confronter.


L’Enfer est empli de musique


Metal : Hellsinger attire l’œil rien que par son approche original du jeu de rythme. No Straight Roads avait déjà tenté une belle incursion dans le domaine avec un univers tournant autour de la musique. Le titre de The Oustiders va jusqu’à se dépouiller des normes visuelles associées au genre. Nulle barre de rythme ou indication visuelle pour vous indiquer quand appuyer sur un bouton. Vous devez vous fier simplement au son. Votre personnage, lui, ne perd de la vie que lorsque les ennemis l’attaquent directement. Votre absence de rythme n’a donc aucune influence sur votre barre de vie. Pour autant, restez à l’affut. Selon la difficulté choisie, Metal : Hellsinger peut se révéler retors, surtout en difficile.


J’ai d’ailleurs testé le titre avec et sans casque. J’ai profité d’une meilleure immersion avec le casque, le rythme étant plus simple à suivre, ce qui permet de souligner que le studio a travaillé correctement cet aspect. Une option de calibrage permet d’harmoniser le gameplay avec le son. Pour l’avoir essayé, je le trouve très particulier et anecdotique. Dans un premier temps, il faut appuyer sur une touche à l’entente d’un son, puis lorsqu’une lumière clignote. Après ce calibrage, j’ai trouvé qu’il y avait un décalage entre le son et le gameplay. Heureusement j’ai pu tout remettre comme avant. Le système de calibrage ressemble plus à un test de réflexe.


Mais revenons au système de jeu. Chaque niveau dispose de sa propre piste musicale puisant dans le death metal mélodique suédois avec des compositions originales de Arch Enemy, Dark Tranquillity, des groupes américains comme Lamb of God et System of a Down. Les compositions sont lyriques, loin du cliché que l’on rattache au genre riche qu’est le métal. Même sans être fan, si vous avez l’oreille musicale, vous trouverez de quoi vous amuser.


En score Normal et Parfait, vous pouvez enchaîner un combo mais le perdez dès que vous recevez un dégât. Tant que le combo est actif, vous bénéficiez du bonus et difficile de ne pas sentir épris de puissance en enchaînant les victoires, le tout en rythme avec une musique endiablée. On a même l’impression de modeler le morceau grâce à jauge qui se remplit lorsqu’on frappe en rythme, amenant à concevoir des combos jusqu’à 18 frappes. La voix du chanteur/de la chanteuse se fait plus intense, si vous êtes en plein combo. A contrario, lorsque votre vie est basse, la musique est en retrait et le tempo est davantage souligné, pour vous aider à retrouver le rythme.


Plusieurs armes vous seront accessibles au fur et à mesure de votre avancée pour varier les plaisirs et votre manière d’aborder chaque niveau. En plus de Paz, le crâne parlant, vous pouvez combiner deux armes que ce soit un katana, des doubles guns, etc. Les munitions étant limitées en dehors de votre arme de base, il vous faudra les glaner sur les cadavres de vos ennemis.


En plus des niveaux de l’histoire, Metal : Hellsinger propose des défis qui viendront titiller l’amour du challenge d’une partie des joueurs. Chaque niveau, une fois terminé, donne accès à trois supplices. Chacun d’eux est lié à un thème qui se décline en trois niveaux différents comme, par exemple, Aux portes de la mort. Vous devez conclure le premier niveau pour accéder au second, et ainsi de suite. Réussir ces supplices vous accorde de nouvelles capacités et des boosts pour l’améliorer. Ainsi, réussir Aux portes de la mort, vous accorde un sceau qui augmente l’impact de vos attaques lorsque votre vie est faible. Pour ma part, il me manque deux supplices à réussir sur la vingtaine composant le jeu.


Le titre dispose de trois niveaux de difficulté, influençant sur la puissance des dégâts reçus ainsi que la tolérance de réussite à frapper, ou non, en rythme. Pour les habitués du genre, seul le mode difficile fera connaître une opposition.


Metal : Hellsinger s’assortit d’un codex recensant tout le bestiaire qui vous rencontrez, ainsi que les éléments composant l’univers. Vous pouvez même écouter l’OST, après avoir joué aux niveaux correspondants, ainsi que revisionner les cinématiques.


Aparté sur les trophées


Le platine de Metal : Hellsinger n’est pas à la portée du premier venu, comme c’est bien souvent le cas avec les jeux de rythme. La faute, si je puis dire, à quelques trophées visant aussi bien d’explorer le jeu à 100% qu’atteindre une niveau de maîtrise proche de la perfection. Ainsi, 🏆 Autre temps demande de réussir un niveau sans jamais frapper à côté. Connaître le niveau par cœur ne suffit pas : vous devez ne commettre aucune erreur, ce qui est d’autant plus compliqué vu que chaque niveau comporte un boss. Afin d’obtenir des bonus pouvant vous soulager, il vous faudra décrocher le meilleur score pour certains supplices ce qui, là encore, réclame une certaine dextérité.


Le reste de la liste reste très classique dans sa construction récompensant aussi bien d’avoir réalisé l’histoire, qu’avoir tuer un certain nombre d’ennemis. Deux boss seront à achever avec des armes en particulier, sans compter des adversaires à décimer rapidement. Il y a des chances que vous obteniez, comme moi, la plupart des trophées mais bloquiez sur 🏆 Autre temps et les supplices.


En résumé


Metal : Hellsinger a été une belle surprise, proposant un mélange de genres qui se révèle efficace. Si vous êtes sensible à la musique, vous serez vite emportés dans le rythme du titre. On peut lui reprocher une durée de vie assez courte (moins de douze heures). Néanmoins, pour une première production du studio, Metal : Hellsinger est tout à fait honorable. Le dernier chapitre laisse présager une suite. J’espère que ce sera le cas. Qui sait, celui-ci reprendra peut-être le metal ou un tout autre genre musical pour mieux surprendre le public.

So-chan
8
Écrit par

Créée

le 6 févr. 2023

Critique lue 25 fois

So-chan

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