Deuxième Metroid que j'achète, mais le premier auquel je joue. Merci au revendeur anglais qui avait filé sans scrupule un Metroid Prime 3 Gamecube tout rayé et inutilisable à un jeune français innocent de 12 ans.
Je ne connaissais donc pas la franchise, que ce soit les épisodes 2D ou 3D. J'attaque Metroid Dread sans a priori ni attentes particulières, si ce n'est celles amenées par les critiques très positives. Je connaissais évidemment Samus Aran, personnage iconique de Nintendo. Je l'avais découverte, elle et le stage de Brinstar, dans Super Smash Bros Melee (Ô souvenirs).
Ma première impression a été de me sentir un peu perdu. Le jeu ne m'a pas poussé à l'exploration : dans les deux premières heures de l'aventure, je partais à la recherche des collectables et une fois ma tâche finie, je me retrouvais bloqué sans retrouver où avancer dans le niveau. J'ai aussi trouvé assez frustrant de faire 3 fois le tour de la carte parce que j'avais raté un bloc (trop ?) caché.
Et si dans un premier temps la map peut ressembler à un énorme labyrinthe, une fois la structure et la mécanique intégrées, on comprend qu'il ne faut jamais chercher très loin pour que le nouvel upgrade ouvre des portes jusqu'alors fermées. On a comme l'impression d'être sur un rail, et c'est à mon sens ça l'esprit du jeu : foncer plutôt qu'explorer.
Cette philosophie est soulignée par le gameplay de Samus, hyper nerveux et très agréable à jouer. Ca va vite, on saute, on accélère, on vrille, on tire des missiles à tout va et ça marche. Même le système d'esquive qui aurait pu ralentir l'action est bien intégré. Je trouve toujours efficace l'offre faite au joueur de prendre un petit risque en plus pour avoir une récompense plus importante. Quelques skills sont peu utilisés, comme le grapin que j'ai trouvé horrible à exploiter, ou la boule morphing qui me laisse un peu sur ma faim. Mais ça reste très solide dans l'ensemble.
Les boss sont sympathiques sans être mémorables, mais les mécaniques sont intéressantes et apportent du défi. C'est clairement du "die and retry". Jusqu'au moment où on maîtrise parfaitement les attaques du monstre et que Samus achève la bête sur une cinématique bien stylée. Satisfaction garantie après avoir dit "oui" 25 fois pour monter dans l'ascenseur du boss final.
L'ambiance du décor est bonne, les univers variés, mais la musique un peu absente. Côté bestiaire, c'est assez restreint mais sans être redondant. Les EMMI font frissonner lors des premières rencontres et leur mécanique m'a agréablement surpris : on n'a pas l'habitude de fuir dans un jeu vidéo.
Côté durée de vie, compter sur une dizaine d'heures de jeu, un peu plus si on veut collecter tous les bonus. Mais la recherche s'avère sans saveur une fois le boss final vaincu, Samus étant devenue une machine de guerre à qui rien ne résiste.
Le mot de la fin : à tous les possesseurs de Switch, je conseille de se glisser dans l'armure colorée de Samus Aran pour explorer la planète ZDR, ne serait-ce que pour son gameplay hyper satisfaisant.