Développé par les studios français Doot et Bibloop, Minami Lane est un jeu de gestion s’inspirant d’une rue fortement inspirée du japon et dans lequel il sera question de Tanukis, de chats à caresser et de stands de ramen. Il est disponible depuis le 28 février 2024 sur PC.
Il sera donc question de créer des bâtiments divers et variés et de les gérer. Notre objectif est simple, il faut nous assurer que tout le monde soit heureux et que nos objectifs soient remplis.
Avant de parler plus concrètement de Minami Lane, concentrons nous un peu sur sa génèse. Le jeu, développé en 6 mois, est le fruit de la collaboration de Dorian (Doot), Doriane (Blibloop) et Antoine (Zakku).
Doot, une ancienne data scientist (UBI Soft) devenue développeur de jeux, apporte un gameplay de stratégie et de gestion léger, tandis que Blibloop insuffle la vie au monde isométrique avec ses créations dessinées à la main inspirées du Studio Ghibli.
De son côté, Zakku ajoute la touche finale avec des compositions musicales et un paysage sonore parfaitement propice à l’ambiance du jeu.
Minimali Lane
Minami Lane est donc un jeu de stratégie à envergure réduite dans lequel on peut rajouter des boutiques diverses, des parcs et autres habitations dans une rue tout en remplissant des objectifs précis.
Contrairement aux autres jeux du genre, on ne disposera que de très peu de bâtiments différents avec quelques réglages en matière de prix et autres améliorations.
Minami Lane propose 5 missions différentes avec une thématique particulière et des objectifs principaux et bonus à remplir. Les conditions de réussite sont souvent assez faciles à gérer une fois que l’on a compris comment fonctionne le jeu.
Il faudra donc proposer les meilleures recettes de ramen avec ce qu’il faut de nouilles et d’autres ingrédients, équilibrer la population jeune et plus âgée mais surtout embellir notre rue afin d’attirer la ressource la plus rare du jeu, les chats!
En matière de gestion de boutique, on aura la possibilité de modifier la quantité des ingrédients de nos recettes mais aussi de spécifier le niveau de profit souhaité. Le prix aura une influence directe sur l’estimation de qualité dudit produit des habitants.
On aura également la possibilité d’améliorer nos habitations et boutiques dans le but soit de les embellir afin de faire monter la valeur de beauté de notre rue ce qui fera monter de fait le bonheur de nos habitants soit de les rendre plus rentables.
Minami Lane – Keeping the Street clean
Minami Lane se déroule en journées dans lesquelles ont va de prime abord ajouter ou améliorer des bâtiments pour ensuite jouer au chat et à la souris avec un Tanuki polymorphe tout en traquant les incivilités de nos habitants. C’est connu, il n’y a pas de poubelles au japon.
Chacune de ces actions nous fera gagner de l’argent ce qui nous aidera non seulement à embellir notre rue mais aussi à rendre heureux notre population en lui proposant plus de parcs, des onsens, une librairie ou en augmentant notre population.
Il existe différents types d’attaques dans le jeu ainsi que tout un panel de résistances liées au type des attaques. Il conviendra dès lors de bien connaitre les forces et les faiblesses de nos adversaires avant de lancer nos attaques afin qu’elles soient le plus efficaces possibles.
Si certaines missions ne disposent pas de nombre de journées limitées, il faudra parfois faire preuve d’initiative mercantile et d’essayer de pousser un peu les prix afin de pouvoir se payer la prochaine évolution de nos bâtiments.
L’argent n’est d’ailleurs pas la seule métrique à prendre en compte dans Minami Lane, la satisfaction globale des habitants est toute aussi importante.
Il faudra ainsi trouver les bonnes recettes de nos petits plats, les bons produits à vendre dans nos Konbini et rendre plus belle notre rue avec des parcs et autres améliorations esthétiques de notre petit quartier paisible.
Minami Lane propose aussi un minimum de variété pour chaque construction avec plusieurs types de toits, 5 couleurs de toit et 5 couleurs de bâtiment. Rien de bien folichon mais au moins on peut apporter un brin de variété à notre rue.
Yōkai Game Watch
Minami Lane propose également un mode bac à sable qui permettra à ceux qui ont apprécié les 2 heures nécessaires à terminer le mode mission (1h30 ici) et qui devrait augmenter la durée de vie du jeu à environ 4-5 heures.
Ce que j’apprécie avec ce genre de productions comme Islanders, SUMMERHOUSE, Dorfromantik, Cloud Gardens et bien d’autres, c’est qu’ils proposent un gameplay simple, agréable mais pas simpliste.
Si je devais faire une analogie avec le domaine des jeux de plateaux, je dirais que Minami Lane est un excellent micro game.
Le jeu a également la très bonne idée d’être doté d’une direction artistique au top que ce soit en matière graphique et d’animation. C’est mignon, ca tourne parfaitement sur des configurations modestes et le jeu a la bonne idée d’être fonctionnel sur le Steam Deck! Que demander de plus?
Minami Lane se paye aussi le luxe d’être extrêmement abordable en matière de prix que ce soit en bundle avec la bande son avec le précédent jeu de Doot, Froggy’s Battle. Le prix est parfait vu la qualité du jeu mais aussi si l’on prend en compte sa durée de vie réelle.
Je n’ai pas rencontré de gros soucis technique et pour être honnête, le seul bémol que je pourrais apporté à mon appréciation du jeu est le manque de version française pour un jeu français. Connaissant le coût de localisation d’un jeu, c’est fort compréhensible surtout vu le fait que le jeu n’a nécessité que 6 mois de travail pour voir le jour.
Il y a donc largement de quoi satisfaire tout type de public qu’il soit amateur du japon, de jeux de stratégie light comme les productions KairoSoft et autres adorateurs de chats. Mention spéciale au Tanuki qui aiment parfois se planquer de façon assez fourbe!
Minami Lane est donc un excellent divertissement que je vous conseille fortement. Il a le don de nous apaiser et de nous faire passer un doux moment dans une rue où la seule vraie problématique semble être d’avoir trop de nouilles dans son ramen!