Au début, il n'y avait rien.
Puis, j'ai fait un trou.
C'est à ce moment là que j'ai réalisé : si j'ai fait un trou, c'est qu'avant, il y avait de la matière. Il n'y avait donc pas rien, mais quelque chose qui m'entourait. Je marchais sur une substance verte. Ca doit être ça, le sol, l'herbe.
Alors j'ai pris peur, qui suis-je pour faire un trou comme ça, pour impacter mon environnement ? Alors je l'ai rebouché. Mais le mal était fait, et à l'endroit que j'avais rebouché, il n'y avait plus d'herbe. Juste du gris. Du béton. *Sigh*
Ensuite, je me suis dit que je ferais bien une maison.
Alors j'ai entrepris de terrasser le terrain pour qu'il soit plat.
Et j'ai dressé des murs.
Pourquoi ? Pour délimiter ce qui est à moi de ce qui ne l'est pas ? Tout est à moi. Pour me protéger ? Il n'y a aucune menace. Mais bon, j'ai continué, j'ai fait mes murs. Des murs en brique.
Une fois que j'ai fait mes murs, je suis tombé à l'extérieur ce l'enceinte : enfin en dehors du carré, du rectangle.
Alors j'ai fait un trou dans mon mur, une porte.
Et puis j'ai fait un escalier pour remonter en haut de mon mur.
Puis j'ai fait un toit.
Et l'herbe dans la maison a commencé à mourir.
Je ne voulais pas, alors j'ai fait un trou dans mon toit, et j'ai mis du verre.
Et l'herbe a commencé à pousser.
A ce moment là j'ai enlevé tout le sol, et j'ai mis du béton. Comme ça c'est propre.
Mais il faisait sombre, alors j'ai fais des trous dans les murs, et j'ai mis des fenêtre.
Mais c'était trop petit, alors j'ai enlevé tout un pan de mur, et j'ai fait une baie vitrée.
Comme ça c'est plus joli.
Puis je suis sorti, et j'ai commencé à me balader sur mon territoire. Car oui, c'était chez moi, j'étais seul, et c'était moi qui décidais.
Alors je me suis dirigé vers une falaise en pierre, avec une grotte dedans. Dans la grotte il y avait par endroit une matière différente. Du fer je pense.
Alors j'ai creusé.
Puis une folle idée m'est venue, jusqu'où puis-je creuser ? Quelles sont mes limites ?
Alors j'ai creusé.
Je suis tombé sur une autre grotte avec des champignons, mais j'ai continué de creuser, puis je suis tombé sur le centre de la terre. J'ai regardé en haut, et la surface paraissait loin, alors j'ai créé de la matière sous mes pieds, et j'ai je suis remonté. Mais en remontant, je suis tombé sur une matière jaune dans la pierre. De l'or.
Alors j'ai creusé. Tout le filon.
Et puis quand j'ai fini, je suis juste remonté, en créant sous mes pieds et en effaçant au dessus de moi. En effaçant la matière. Lavoisier avait tort.
Et puis je suis revenu à la surface. Maintenant que je connaissais la limite de profondeur, je me suis demandé quelle était la limite en hauteur.
Alors je suis monté sur une colonne que je créais sous mes pieds. Comme un haricot magique, il me poussait vers le haut. à un moment ça ne montait pas plus haut. Et j'étais vraiment très haut. Et mon île était vraiment très grande. Car c'était de ça qu'il s'agissait. Une île.
Ensuite j'ai sauté, du haut de ma colonne. Je suis tombé, tombé, et je suis arrivé au sol. Plus facile à faire qu'à dire. J'ai essayer d'enlever cette colonne, alors j'ai cassé sa base. Mais la colonne a continué de flotter. Hum. Intéressant.
Laissant là ma colonne, je suis aller finir de terrasser derrière ma maison, accolée à une colline. Mais comme c'était sympa, j'ai juste ajusté la pente.
Mais là où je voulais enlever de la terre, il y avait un arbre. Et je ne voulais pas tuer l'arbre.
Alors j'ai fait une petite colline pour l'arbre, comme ça il n'a pas besoin de bouger. L'arbre. Puis je suis entré chez moi.
C'était vide.
J'ai fait une table.
J'ai fait des chaises.
J'ai fait un canapé.
Puis je suis ressorti. Et je suis retombé sur ma colonne. Ma colonne flottante.
Hum.
Je suis remonté tout en haut. Au plus haut du ciel.
Puis j'ai fait une plateforme.
Mais comme c'était trop plat, trop vide, j'ai fait un bunker.
Dans ce bunker, il n'y avait rien.
Alors j'ai fait une cuvette de toilette.
Et je suis tombé par le trou de la cuvette, siphonné.
Puis j'ai fait d'autre plateformes. Des plateformes dont on ne peut aller dessus qu'en construisant une colonne sous ses pieds. Puis la végétation, en bas, a commencé à mourir, privée du soleil.
Alors j'ai fait des trous dans les plateformes.
Puis je suis retourné chez moi.
Au moment précis où j'ai dépassé ma porte, je me suis posé la question.
Je me suis demandé pourquoi j'avais fait cela, tout cela.
Je n'en ai aucune idée. Mais j'ai su que cela était bon.