Mirror's Edge sur console de salon est un jeu qui se vit à 100 %, par tous les pores de la peau. On court avec Faith, on esquive les balles avec Faith, on respire avec Faith. Combiné à l'originalité du soft et ses couleurs folles, on obtenait un jeu authentique, unique, bouleversant, même si tout ce qui se rapportait au scénario était au final assez banal.
Ici, support oblige, l'expérience ne peut être retranscrite. Mais il y a des sous à se faire sur le dos des joueurs. Comme la version Flash paru sur Internet, on retrouve cette fois Faith dans un jeu de plate-forme en 2D, où il faut esquiver les obstacles et les adversaires, et bien sûr, faire le meilleur temps.
Et toutes les qualités originelles du jeu tombent une à une.
Déjà, niveau originalité, on aura vu mieux. Les jeux de plate-forme en 2D, ça date des années 80, et c'est pas celui-là qui va les révolutionner. De plus, c'est injouable, la faute une fois de plus au support. En même temps, faire des jeux nécessitant des contrôles précis et immédiat avec pour toute manette qu'une tablette tactile... Alors oui, j'imagine qu'on peut s'y habituer, que les mille et une fois où on est stoppé dans une course s'estompent au bout d'un moment, mais ce n'est pas intuitif, et donc condamnable, là où son ainé sur consoles de salon avait parfaitement réussi. Reste l'univers. Mais non ! La vue en 3D permettait de s'émerveiller devant cet univers immense, dense et aseptisé, mais j'ai eu ici l'impression de ne voir que des couloirs gris.
Bref, c'est une piètre adaptation, qui ne vaut pas le coup. Et c'est bien dommage, car il y a de quoi faire avec cette série. Mais pas sur téléphone, ou tablette tactile.