Un premier RPG sur une machine, c'est toujours un évènement. Du moins pour moi. Même trente ans plus tard, je me prends toujours au jeu avec autant de plaisir. Très honnêtement, je ne savais rien de Jaseiken Necromancer jusqu'à il y a peu, si ce n'est que sa jaquette me faisait vraiment de l’œil. Qu'à cela ne tienne, j'insère la Hu-card dans ma PC Engine et débute en terre inconnue.
Dès les premières secondes, j'ai été ébloui par l'introduction. Un visage apparait sur l'écran et narre l'histoire du jeu. C'est une image fixe, bien sûr, mais tellement gigantesque et détaillée qu'elle impressionne. Un peu comme The Kung Fu sorti quelques mois plus tôt, la prouesse est évidente. Et lorsque le jeu débute, on ne peut que s'incliner. Nous sommes en 88 et pourtant, les graphismes valent sans peine les jeux de rôle qui viendront bien plus tard sur Mega Drive. La ressemblance avec un certain Phantasy Star 3 (qui paraitra deux ans plus tard) est d'ailleurs saisissante.
Malheureusement, cette qualité est aussi ce qui m'a refroidi. Je ne suis pas vraiment friand de ce mode de représentation. Je trouve l'univers assez froid et la représentation très impersonnelle des personnages ne permet aucun attachement. Je préfère largement le charme d'un Dragon Quest 3 ou Final Fantasy 2 (parus la même année), moins beaux mais avec davantage de caractère. Les villages sont également représentés d'une curieuse manière, avec des protagonistes deux fois plus grands que les habitations.
Que dire du reste ?