La déception du mode Histoire
Les Need for Speed ont toujours été synonyme de gros défouloir avec des caisses complètement tunées et des vitesses hallucinantes. Et ce, quel que soit le dérivé : Hot pursuit, Most Wanted, Shift, Underground... Avec ce nouvel épisode, EA pariait beaucoup sur un mode histoire inédit. Un genre bien à la mode dans les jeux de sport depuis le très bon mode histoire du jeu de boxe Fight Night.
Ici, le nouveau mode histoire porte le nom du sous-titre du jeu : The Run. Alors qu'on avait vu plein de vidéos montrant des QTE, je me suis pris à fantasmer à un mélange de Heavy Rain/Need for Speed. Je me suis pris procuré le jeu et je l'ai lancé. Direct le mode The Run, le tout débute avec une cinématique utilisant le moteur du jeu (donc pas très beau mais pas moche non plus). Et paf direct les QTE en question, on sera déçu par leur facilité (peut-être que c'est le fait que j'ai choisi le mode Normal). Cette phase QTE (où il faut appuyer sur les bons boutons au bout moment) se boucle très vite, à peine plus d'une minute et on est direct derrière un volant pour s'échapper.
Plus tard, on arrive à une cinématique qui pose le but de l'histoire. En fait à une énorme course pour gagner pleins de frics et en fait (réellement cette fois-ci), juste un prétexte pour accumuler les courses à un rythme effréné.
On fait quelques courses et on se rend compte que c'est proche de l'esprit du précédent Need for Speed (l'excellent Hot Pursuit) : des courses contre la montre, des duels, des batailles mais avec plein de trucs en moins. Dites adieu aux multiples gadgets comme le super turbo, la grille pour crever les pneus des poursuivants, l'IEM, l'appel aux hélicos et surtout à la possibilité de jouer soit au policier, soit au voleur.
C'est la première déception toutefois ça rend toujours aussi bien et ça reste fun même si les collisions sont beaucoup moins impressionnantes que dans Hot Pursuit (pourquoi ? mystère, est-ce parce que le moteur a changé ?). Finalement la déception disparait au premier boss à la fin de l'étape avec une cinématique stylée et sexy. On se dit que ça va être classe mais en fait, non, c'est le seul « boss » qui bénéficiera d'une cinématique, les autres auront juste droit à une fiche récapitulative censée leur donner plus d'identité (sic).
Pour les phases QTE, elles sont fun mais se comptent des doigts de la main. On se rend compte alors qu'on a été berné. De même pour l'histoire, vraiment prétexte et pas aussi poussée que celle de Fight Night. En quoi de brèves cinématiques pour récapituler où on en est dans The Run avec une belle rousse servent ? Un plan suffit...
Mais s'arrêter là serait trop méchant. Le jeu n'est pas exempts de défauts mais il dispose toujours des qualités inhérents à un Need for Speed, c'est maniable, fun, l'impression de vitesse est très présente et surtout les décors des courses sont magnifiques et très impressionnants. Certaines courses le sont aussi, avec des déflagrations, une avalanche. Les nerfs sont parfois mises à rude épreuve.
Conclusion:
The Run devait être l'épisode qui allait amener la série à un nouveau palier, le jeu de courses scénarisé mais au final c'est tellement simplissime qu'on sera déçu et le pire, c'est qu'il devient moins fun que le précédent. Un épisode intermédiaire vers un vrai mode histoire?