NEO: The World Ends with You par Euklif

Commençons par le commencement, je ne connais pas l'épisode fondateur de ce Neo : The World Ends With You. Pour le reste, on parle d'un jrpg traduit en français dont le titre est beaucoup trop long et dont l'acronyme NTWEWY est beaucoup trop moche. Donc je l'appel Neo. Parce que Neo, c'est cool.

Dans la matrice du jeu des Reapers, jeu prenant place après la mort, s'affronte quelques gangs des rues ne s'ennuyant probablement pas assez pour éviter de se cogner dessus. Grandement encouragé par le maitre du jeu, Rindo et son ami Fret vont donc finir par se joindre à la fête tout en essayant de comprendre ce qu'il se passe.
La ville de Shibuya, servant de cadre au tout, possède une belle identitée et les efforts pour la rendre crédible sont palpables : les magasins ont leurs propres menus ou marques de vêtements, les vendeurs se font moins distant si vous achetez tout ce qui traine, les quartiers sont facilement identifiables et j'en passe. Avec sa direction artistique et son ost en or, difficile de renier la forme... par contre sur le fond, c'est parfois un poil plus délicat.

• La carte correspond peu aux angles de caméra imposés par le jeu, ce qui la rend difficilement exploitable à mon gout


• Les quartiers sont minuscules et induisent donc des temps de chargements très fréquents. Aspect renforcé par l'histoire qui se développera souvent de la même façon, avec une narration régulière à chaque entré/sortie.


• les vêtements servent d'équipement et ont le droit d'être mentionné ou de faire partie de quêtes de temps à autres mais ils sont visuellement inexistant en dehors des menus.


• La restauration est reliée a la progression des personnages : gagner de l'expérience n'influence grosso modo que les points de vie de l'équipe tandis que s'alimenter augmente les différentes statistiques indivuelles de nos combattants de manière permanente.


• Peut-on jouer à cette suite sans avoir fait le premier ? Oui mais... il y a plusieurs moments où l'on sent clairement que l'on a loupé un truc. L'aventure fait un beau boulot pour distribuer ses références sans larguer les nouveaux mais il se voit de loin que l'impact sur les vétérans sera bien plus fort, notamment le final de l'aventure.

Le gameplay des combats est original : chaque personnage de l'équipe ne sert à rien pour faire simple. En revanche il existe une tripoté de badge, correspondant à une touche de la manette, que l'on peut attribuer aux personnages et ces derniers ne sont controlable que lors de l'appuie de la touche correspondante tandis que les autres éviteront automatiquement la majorité des attaques ennemis. Bien évidemment, marteler la manette comme un bourrin vous donnera la possibilité de diriger tout le monde mais une manette n'ayant qu'un joystick gauche et la caméra ne suivant qu'un seul des joueurs, la manoeuvre est plus que risquée.
Ces divers badges se trouvent un peu partout, sont parfois évolutifs et accordent des capacités alliant sans problème charge, attaque à distance, corps à corps, éléments et bien d'autres facteurs. Une des mécaniques du jeu demandera de cogner "en rythme", en remplissant les conditions requises par le badge utilisé (rebond contre un mur, altération d'état, etc) afin de remplir une jauge de furie idéale pour faire d'énormes dégâts tout. Presque inutile lors d'un combat lambda, son utilitée devient évidente lorsque l'on obtient la possibilité d'affronter plusieurs monstres à la suite afin d'augmenter le taux d'obtention du butins.

Ces combats à la chaine ne se feront malheureusement pas de manière fluide... Les formations adverses sont représentées par des symbôles dans Shibuya et ne peuvent être provoquées que lors d'un scan via R1. Et ce qui est très bien pour laisser le choix de combattre durant l'aventure principale devient similaire a un bête mode survie de jeu de combat, temps de chargements inclus. Les mobs se révèlent souvent bien plus vénères lors des dernières manches et vu leurs résistances, j'ai régulièrement perdu 15 à 20 minutes sur une erreur d'inattention.
Il est aussi à noter que les boss, tout aussi gros qu'ils soient, ont leurs propres façons de se protéger et ne se contentent pas d'être immunisé à tout comme tant d'autres jeux. Et réussir à assomer ou geler ces pénibles compte tenu de certaines circonstances, comme le chef des Ruinbringers, c'est du plaisir à l'état pur.

La gestion de la difficulté est étrange au passage... Au début en normal, je roulais sur le jeu et lorsque j'ai débloqué le mode difficile, je l'ai testé aussitôt. Puis j'ai fini par baisser les niveaux de mes personnages, avant de me raviser en fin de jeu. Et j'ai failli repasser en normal sur la toute fin. ^^'
Les premières raisons à cela viennent du sytème d'obtention des combats : tout perdre à la fin d'une belle accumulation d'ennemi à de quoi frustrer, notamment à cause de l'augmentation de leurs résistances trop importante. Mais une autre tient en un final qui multiplie les erreurs d'inatentions tel que des missions secondaires chronométrés à la corde ou l'échec de boss en plusieurs phases qui imposent de se retaper des scènes inzappables tant que l'on a pas bouclé le chapitre entier... Voir même en intègre des obligatoires durant les affrontements, y compris durant le endgame.

Quoi que j'en dise, j'ai énormément apprécié le voyage : malgré sa forme très réussie, Neo manque un peu de peaufinage mais son système de combat varié gràce aux badges et des opposants aux nombreux paterns m'ont fait faire des heures supplémentaires... Environ 90h alors que la communauté howlongtobeatienne annonce avoir parcouru l'aventure en moitié moins de temps. L'histoire et les personnages ne sont pas inintéressant mais je pense avoir beaucoup trop perdu en ne faisant pas le premier.
Le jeu à un système de succès que je trouve astucieux pour une fois : les objectifs sont aussi naz... bien qu'ailleurs MAIS ça débloque des graffitis. Graffitis qu'on peut disposer comme bon nous semble sur un mur. Mur visible sur le hub. Et en combat ! Bref, j'ai trouvé cette façon de récompenser fort classe. Faire le endgame et refaire le jeu pour complétion totale ne sera pas une sinécure en revanche.

• Chaque fin de chapitre nous renvoie au menu de choix de ces derniers


• Certaines choses, comme le mode ultime, ne sont accessibles qu'après achat ingame


• Certains badges ont des pourcentages de taux d'acquisition ridicule


• Les scènes de blabla sont accélérables mais pas zappable.


• J'ai abandonné l'idée de faire le défi en temps limité et un des boss du tout dernier chapitre : faut optimiser comme un goret pour ne pas se faire balayer en 2 ou 3 coups.

Techniquement, le jeu accuse le coup niveau fluidité principalement sur le hub, les bastons étant impeccable l'écrasante majorité du temps. Je n'ai fait le jeu presque qu'en docké cependant, la profusion d'effets lors des affrontements me posant des soucis de lisibilité en portable.