NieR : Automata est sans doute le jeu qui m'aura le plus marqué dans ma vie à ce jour. Par son gameplay, son histoire et sa narration ainsi que sa bande-son ou encore ses personnages et j'en passe.
Bien que le jeu est paru il y a un petit moment, après avoir terminé cette oeuvre, il fallait que je m'exprime là-dessus.
Je vais donc essayer d'exposer les raisons de façon construites pour que cela ne fasse pas trop brouillon.
Le Gameplay
Nier : Automata est bluffant, je m'attendais encore une fois à du hack 'n' slash sympathique mais à force répétitif au final ce préjugé n'aura fait que participer à mon engouement.
Car le jeu ne se limite pas un style de jeu, il se permet de jongler entre différents styles comme le shoot 'em up, le hack 'n' slash, mais prend la forme par la suite d'un platformer, le tout avec en fond un modèle JRPG qui rend le gameplay encore plus polyvalent et intéressant.
Il faut savoir que j'adore quand notre personnage est modifiable et que le jeu nous laisse le choix dans notre style de combat.
Le pod présent tout au long du jeu quand à lui est fortement utile et permet aussi une meilleure diversité d'actions dans les combats. (Et puis on s'attache vraiment à cette petite boite.)
L'oeuvre laisse ce choix au joueur de différentes façons, autant sur le style, le personnage et les armes. Et par ailleurs même l'IA qui nous accompagne est ajustable pour un meilleur support en fonction de notre style de jeu.
Les commandes sont assez agréables, bien qu'un peu perturbantes à mon goût au début, mais la prise en main est assez rapide et simple.
Pour ce qui est des combats, ils sont nerveux et et rapides. Le système est simple et efficace et des puces de fonctionnalité peuvent aider à palier à deux trois défauts de rapidité.
Puces de fonctionnalité qui deviennent un incontournable par la suite, vu la difficulté grandissante (mais très bien dosée) du jeu. Cependant les retirer reste un challenge.
Les difficultés disponibles permettent réellement une redécouverte du jeu, tant l'écart est parfois grand sur un seul dommage. Mais elles sont adaptées pour tous les joueurs, débutants ou non.
L'univers, son histoire et sa narration
Un autre point qui m'a séduit dans ce jeu, il a traîné mon cœur tout le long sans relâche me laissant dans le flou. Il y a des jeux où être traîné de cette manière, sans savoir trop dans quelle direction le concerné souhaite nous emmener est embêtant voir énervant, mais Nier : Automata est là pour nous questionner.
En prenant le choix d'une narration sous plusieurs angles, le jeu nous offre une analyse multivariée et pour ainsi dire entraînante. Le jeu questionne le joueur mais au final ne répondra jamais réellement à une question, il donnera des éléments de réponse mais jamais une réponse.
C'est donc sous couvert d'une philosophie existentialiste que l'oeuvre nous emmène dans son univers des plus froids, un univers composé uniquement de ferraille mais des cœurs eux qui à force d'être battus commencent à être chauffés par un tumulte de sentiments.
L'univers dans lequel évolue le joueur est parfois un peu vide, mais cependant cela résulte à mon goût de l'effet semi-open world qui est assez mal maîtrisé souvent. Alors parfois oui les décors peuvent être redondants, mais l'univers reste agréable et cela donne une familiarité avec cet univers partagé avec les personnages.
Pour ce qui est des ennemis présent dans le jeu, ils sont assez variés, il n'existe pas une foultitude d'ennemis non plus, mais juste assez pour ne pas créer une monotonie.
Sa soundtrack
Encore un point fort du jeu. J'adore la musique, je n'en pratique pas, mais pour moi les OST sont incontournables dans un média visuel comme un jeu ou une série etc.
Et avec Nier : Automata j'ai été plus que gâté.
La soundtrack est juste à un niveau exceptionnel, un travail monstrueux est derrière ces musiques.
Elles collent parfaitement, et bien qu'elles peuvent tourner en boucle dans le jeu, elles ne sont pas pour autant redondantes, elles restent encore maintenant un véritable plaisir pour mes oreilles.
Si l'envie vous prend de vouloir vous procurer le CD, il est disponible sur Amazon, cependant le prix varie énormément.
Mais le travail de Okabe Keiichi vaut clairement la peine d'attendre et de se procurer ce petit bijou.
Les personnages
J'ai voulu en faire une catégorie à part, car ils sont très intéressants.
Nous suivons principalement le point de vue de 3 personnages, 2B, 9S et A2.
Ces trois personnages sont uniques, autant dans leur développement que dans leur réflexions, bien que 2B et A2 peuvent en partager.
Même des détails sont importants, comme par exemple le bandeau sur les yeux des personnages, A2 et le seul à ne pas porter de bandeau. Symbole au final du groupe Yorha pour ses unités au sol.
Car elle n'appartient plus au groupe YorHa, et par conséquent n'obéit plus aveuglément à ce groupe.
Chacun des personnages est une question à lui-même, un comportement à adopter face à l'anxiété, le vide, ou l'incompréhension qui est présente dans la vie d'un être humain. Et cette question ne trouve réponse que dans la progression et le libre arbitre (ou non) des personnages.
Le personnage se forme par lui-même, et tout comme le joueur, il est acteur de son existence.
Nier : Automata m'a donc conquis entièrement, de par les thèmes qu'il traite mais aussi de la façon dont il expose et développe ses thèmes.
Le joueur n'est plus un simple spectateur de son personnage, mais bien un acteur car le jeu pousse à la réflexion et non à la passivité. Et ce par un traitement non-manichéens des plus classiques aujourd'hui mais surtout car ce traitement entraîne des questions qui cette fois-ci sont développées et apportées au personnage mais aussi au joueur.
Je ne peux que recommander ce jeu à 100%, car je n'ai ici évoqué que la surface du jeu et j'ai bien peur de ne pas réussir à lui rendre honneur.
Pour clore cette critique, je vais citer sans doute la phrase la plus célèbre du jeu:
Glory to mankind
2B, 9S