Quelle année 2017 pour le jeu vidéo japonais !
Le dernier bébé de Yoko Tarô est un bijou. ou plutôt, osons la comparaison gourmande : Un délicieux mille feuilles.
Nier ; Automata est une jeune fille timide qui ne se dévoile pas facilement. Coucher le premier soir ? très peu pour elle, merci ! Il vous faudra l'apprivoiser, faire l'effort de bien vouloir la connaitre en profondeur (oui, bon...), écouter ce qu'elle à a vous dire, multiplier les RDV...
En effet Nier est de ces jeux dont le premier run ne dessine qu'une vague ébauche de ce qu'il est vraiment.
Se contenter de l'abrupte première fin est une MONUMENTALE ERREUR !
Et celui qui écrit ces lignes n'est pas du genre à finir plusieurs fois ses jeux, en tout cas pas dans un temps si rapproché.
Lorsque l'on est papa, le temps devient une denrée rare et l'on se contente alors d'aller droit à l'essentiel en mettant de côté son tempérament complétiste. On se contente en général d'aller au bout avant de passer au jeu suivant.
Je connaissais, bien entendu l'existence des fins multiples de Nier: Automata et j'avoue que je ne pensais en faire qu'une, histoire de ne pas laisser ma pile de jeux à faire prendre trop d’ampleur.
Je me méfie souvent des jeux affichant fièrement trouzemille fins différentes...
Mais non ! Trois fois non ! CE JEU MÉRITE QU'on le finisse encore et encore !
Le jeu se renouvelle VRAIMENT sur chaque run ! Changeant de point de vue, changeant de gameplay et continue même (pour le scénario C) l'aventure là où le scénario A prend fin.
Ce titre vous remercie de votre implication de la plus belle des manières, se dévoilant de plus en plus jusqu'au moment où la machoire tombe !
Yoko Tarô est un génie ! Son écriture se voit sublimée sur chaque fins principales.
Et quand bien même il ne s'agit absolument pas du meilleur de platinum concernant les mécaniques de jeux (trop permissif, Armes pas assez nombreuses, système de puces au final pas tellement décisif en mode normal) on prend un plaisir certain à manier nos androïdes aux cheveux blancs.
Il est juste dommage que la maturité des thématiques abordées soient quelque peu entachées par un chara design de 2b très adolescent tout en culotte et mini jupe échancrée.
Loin de moi l'idée de faire mon puritain (mes screenshots steam parlent d'eux même) mais je trouve qu'un chara design moins exhib aurait donné au jeu plus de "crédit".
Impossible de clore cet avis sans parler des musiques envoûtantes. Digne du 1er, elles sont souvent en raccord avec ce que ressentent nos deux protagonistes selon les événements. Preuve que Nier dispose d'une grande OST : je l'écoute en tapant ces quelques lignes et l'envie de relancer le jeu m'assaille...