(mini review)
Ayant créer la surprise avec l'accouchement de ce qui représentait une arlésienne du jeu vidéo en 2017, la team ninja avait su proposer une excellente alternative à la saga soulsborne de from software tout en s'inspirant de faits historiques de l'époque. (la découverte de l'archipel par william adams, pirate britannique arrivé au japon au début du 17 siècle durant le sengoku jidai).
Cette suite qui n'en est pas complètement une (vous comprendrez en progressant dans l'histoire) joue la carte de la préquelle pour nous envoyer en 1555 dans la peau d'un avatar demi-yokai cette fois-ci créer de toutes pièces (via un super character editor) accompagné d'un certain tokichiro, marchand avide d'amrita en cette période de trouble.
Le contexte posé je vais aller droit au but : Nioh 2 est l'archétype même de la "suite 1,5".
Les joueurs courageux ayant déja bien retourné le premier épisode seront en terrain connu, et l’on retrouve plus ou moins le même programme avec un découpage en "mission" clairement définie mais sans grande surprise sur le level-design (ça fait le café sans plus, pas de quoi y repenser sous la couette disons), pour un cheminement plus découpé que chez la concurrence et permettant de mettre plus facilement en avant le principe de missions secondaires qui seront toujours un point idéal pour pouvoir farmer tranquillement lorsqu’un boss se montre un peu trop retors face à vos petits bras.
Une suite qui justifie son statut surtout par ses améliorations notables en termes de jouabilité et ses nouvelles features de gameplay qui prises dans leur ensemble justifient amplement l'achat de ce deuxième épisode pour les acharnés de nioh 1.
NiOh a toujours été plus nerveux que chez une partie de la concurrence, et l’on retrouve toujours ces multiples types d’armes, sa tonne d’équipement pour justifier le loot à foison (et les possibilités dingues en terme de build), son système de posture modifiant force et vitesse, la possibilité de regen une partie de l’endurance en appuyant sur R1 au bon moment, l’Esprit Protecteur à sélectionner dès le début de l’aventure (et possibilité plus tard d’en équiper deux en même temps) et l’arbre de compétences bien plus fourni qu’avant et permettant de débloquer compétences et améliorations en fonction de l’arme que vous avez entre les mains.
Mais la grande nouveauté de cette suite va se situer dans son système de Yo-kai, réparti en trois principes : la transformation totale (finalement pas si permissive qu'elle n'y parait mais pouvant vous sauver la mise surtout lorsque les HP et l'endu viennent à manquer dans le yokai realm) , le parry qui doit s’enclencher impérativement quand l’ennemi est entouré d’une aura rouge (et qui n'est pas sans rapeller Sekiro), permettant de briser une bonne partie de son endurance pour le stun par la suite et lui asséner un finish move dévastateur.
Reprenant un principe déjà connu mais qui fonctionne toujours aussi bien, le joueur aura l’occasion de pouvoir voler le pouvoir d’un ennemi après trépas (certains du premier coup, d’autres avec un certain pourcentage de chance) afin de l’exploiter à loisir non sans user la jauge dédiée, en prenant en compte qu’en récupérant des doublons, cela sera l’occasion d’en augmenter la puissance. De quoi motiver à farmer encore plus dans tout ce qui est possible, incluant plus tard les missions du Crépuscule, et démultiplier d’autant plus les possibilités d’augmentation en puissance pour notre avatar au point de pousser les moins courageux à aller jeter un œil dans les wikis dédiés pour plus rapidement trouver les bons plans.
Au final, nioh 2 est à prendre pour ce qu'il est, une suite comfy et safe à destination des habitués du premier épisode qui auront largement de quoi s'éclater une bonne soixantaine d'heures minimum, mais une suite dispensable pour les autres joueurs qui n'y veroont qu'une évolution timide n'ayant pas vraiment pris la peine de corriger la plupart des tares de son prédecesseur.
Ce que j'ai aimé
- Une personalisation et des possibilitées de build encore plus variés
- La nouvelle feature des pouvoirs yokai change véritablement la donne
- Un character editor riche et très convaincant avec possibilitées de partager ses créations
- Un contenu d'une générosité folle
- Une direction artistique très coloré qui fait mouche
- Le côté "cours d'histoire " avec la réutilisation de grandes figures historiques et réinterprétation d'évènements ayant réellement eu lieu.
- Des efforts en termes de mise en scène
- Un bestiaire toujours aussi dingue en terme de design
- Un récit globalement plus intéressant bien jumelé avec celui du 1...
- Un challenge toujours plus relevé....
Ce que je n'ai pas aimé
- ...mais toujours narré avec les pieds
- ...mais avec quelques abus au niveau des dégats et de la range de certains mobs
- Une technique assez faiblarde (alliasing plutôt prononcé, des ombres et des lumières cheapos, des textures parfois crades)
- Le recyclage de mobs, de musiques et de certaines zones du premier épisode...
- Une navigation dans les menus qui gagnerait à être plus intuitive
- Une IA alliée bien conne..