Version Switch.

Nostalgic Train, c'est un pur Walking Sim. Et c'est un genre que je n'aime pas du tout. Mais vraiment. Et c'est donc logiquement que je trouve ce Nostalgic Train mou, chiant et artyproutprout.

On est une amnésique perdue dans un tout petit village de bourgade mort, mais tellement mort que rien ne bouge hormis les feuilles et les branches. Et le train donc, quand il est l'heure de faire avancer l'histoire. La flore ainsi que la brume qui se lève et s'en va naturellement sont vraiment réussies visuellement mais la réutilisation des autres éléments de la vie classique (sceau, balai, voiture, etc) est beaucoup trop visible et gâche un peu le tableau. Certaines jonctions de textures sont vraiment disgracieuses et entache la visite aussi, ce qui est dommage... parce que ce village ne fait pas campagne phantasmée, ce qui me plaît beaucoup.
Quand au jeu lui-même, malheureusement, ça ne vole pas bien haut : on scan le coin pour trouver une boule qui brille au sol et marcher dessus. Censée représenter des objets ou des personnes issues de souvenirs, cette forme abstraite sera la seule chose de visible pour le joueur. L'histoire défilera donc de manière uniquement textuelle, sans aucune image, doublage ou vidéo pour rendre le tout plus vivant.

Le jeu dispose d'un mode libre qui contient des descriptions plus "historique" que "narrative". Le village est vraiment sympa à parcourir, même si vide de vie, et j'ai pris plaisir à m'y balader un peu en jouant avec les options disponibles. On peut choisir s'il y fait nuit, jour ensoleillé ou jour brumeux. Les conditions météorologiques peuvent varier en temps réel mais il n'y a aucun cycle solaire de géré.
La petite cerise sur le gâteau est qu'on peut y conduire le train ! Bon, ou s'y faire transporter aussi. Sur une petite boucle forcément, et avec une seule véritable halte puisqu'il n'y a qu'une seule gare... mais ça reste une bonne idée. D'autant que l'affichage de la distance restante avant l'arrêt et la physique assez lourde du train permet de s'amuser à faire le cheminot.

Si je n'ai pas mis une note plus basse au jeu, il le doit à ce mode libre. L'histoire en intéressera sûrement mais elle me parait mal maitrisée : voir des notions de "charge mentale" dans le passé d'un village de campagne par exemple, ça sonne faux de bout en bout. J'en profite aussi pour vous conseiller d'éviter la traduction française présente, aux tournures plus que maladroites et rendant un chapitre complet limite incompréhensible. L'anglais est assez soutenu en revanche, ce qui peut poser soucis bien que le tout se boucle en 3/4h.
Le fait qu'on cherche des boules obligatoirement via la fonction scan m'agace et c'est rendu obligatoire parce qu'elles sont trop facilement loupables, la faute à des points de passage de script trop petit et d'un manque flagrant d'indications textuelles. Il n'est pas rare d'être envoyé à un endroit alors que l'objectif est déporté. Bref, la partie histoire seule aurait écopé d'un joli 3.

La technique est correcte, sans plus. On a deux modes de performance, jouant principalement sur les ombres et l'éclairage. On gagne légèrement en fluidité mais le framerate de base n'est pas vraiment problématique compte tenu du type de jeu. On doit être, a vue de pif, sur du 25i/s en zoli et en 30 dans l'autre mode. Par contre, cela ne fluctue pas souvent à sa décharge. Et pour une raison inconnue, en docké, il fait souffler le ventilateur de ma Switch v1 comme aucun autre jeu. ^^'

MAJ : J'ai lancé le jeu en portable depuis. Le framerate est une véritable horreur, y compris en "performance". Genre 15 ou 20 fps max.