OIO: The Game
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OIO: The Game

Jeu de Uncanny Games et Bulkypix (2011PC)

Pour sa première création, le studio français Uncanny Games nous propose un jeu de plate-forme dans lequel vous allez visiter un monde tranquille au commande d'un petit être fait de bois. Ce genre de jeu revenant en force sur la scène indépendante, Uncanny Games arrivera-t-il à se démarquer en apportant de nouvelle mécanique au genre du plateformer ?

Bienvenue dans ma forêt

Le jeu commence par une brève cinématique où votre personnage se réveille dans un calme absolu avec des cadavres gisant à ses côtés. Et c'est parti pour l'aventure. Oui vous ne savez pas le pourquoi du comment, ce qui déstabilise un peu (on a notamment de la difficulté à s'immerger complètement dans l'aventure). Heureusement, l'univers calme et poétique, ainsi que le personnage à l'allure très étrange compensent ce manque d'informations en poussant le joueur à vouloir en découvrir toujours plus. Le personnage a de petits membres, un corps en forme de robe et surtout une tête carrée. Son visage rappelle un hibou avec 2 grand yeux vides, son nez est énorme et en forme de « I » placé entre les yeux. Oui le titre du jeu vient bien de la forme du visage de ce personnage (OIO). Bref, nous sommes face à une direction artistique des plus réussie. Pour connaître l'histoire, en plus d'avancer dans le jeu, il vous faudra récupérer des parchemins afin d'en apprendre plus sur le peuple d'OIO.

Lorsque le petit poucet rencontre jack

Afin de compléter un niveau, il va falloir récupérer deux types d'objets : des parchemins, au nombre de trois et facultatifs, qui permettent de remplir une fresque racontant l'histoire du peuple d'OIO. Etant facultatifs, ceux-ci seront plus ou moins cachés (et donc assez difficile à attraper). Il vous faudra aussi ramasser des petites boule d'énergie, au nombre de 100, qui indiquent le bon chemin à prendre et qui se ramassent de manière totalement naturelle au cours de votre balade.

Jeu de plateforme oblige, vous allez être amené à traverser plusieurs univers dans des niveaux plus ou moins verticaux. Etant donné votre capacité de saut limitée (un saut basique qui de plus déroute au départ puisque le personnage doit être sur ses appuis pour pouvoir sauter), vous allez devoir planter des graines afin de passer certains fossés trop larges ou pour atteindre une plate-forme trop haute. Vous ne pourrez créer votre plante qu'aux endroits prévus à cet effet, c'est-à-dire là où des pousses vertes se trouvent sur le sol/mur/plafond (oui la mauvaise herbe pousse partout !). Et on retrouve aussi ces pousses vertes sur la plante que vous avez créé, ce qui permet de faire des arbres à ramifications multiples. Pour ne rien arranger, vous ne pouvez disposer que de 3 branches par pousse. A la création d'une quatrième, la première créée disparaîtra. Si celle ci servait de base (de tronc) aux autres branches, alors toute les branches disparaitront.

Grâce à ce système, il vous faudra réfléchir et même mettre en application vos talents de jardinier pour atteindre certains points. Pour gérer tout cela, vous avez aussi une deuxième plante qui permet de supprimer une branche, très utile lorsque l'on rate le lancer d'une graine. De plus les graines permettront d'activer certains mécanismes. La grande réussite d'Uncanny Games réside dans le level design du jeu. Car même si les niveaux se ressemblent un peu (comptez trois ou quatre univers pour douze niveaux), on retrouve toujours une nouvelle mécanique par niveaux. Si au début vous ne vous contentez que d'avancer/sauter, on voit arriver très rapidement les graines à utiliser aussi bien comme plate-forme que comme élément déclencheur pour un bouton. Un peu plus tard dans l'aventure un dernier élément arrive : le feu. Et bien sûr vous devrez apprendre à le gérer sans vous brûler (je vous rappelle que vous êtes fait de bois !).

Conclusion

Bien que l'aventure soit de courte durée (comptez entre quatre et six heures pour arriver à la fin), on se prend vite au jeu grâce à la diversité qu'offre chaque niveau. De plus, l'univers simple mais enchanteur grâce à une D.A très inspirée permet de se plonger facilement dans celui ci, malgré le manque d'histoire, qui ne se révèle que plus tard dans le jeu. Les achievements-o-vore seront servis puisque le jeu en comporte un certain nombre, permettant de revisiter chaque niveau avec un objectif différent à accomplir. Enfin OIO est jouable aussi bien au pad qu'au couple clavier/souris bien que je vous conseille plutôt cette deuxième solution, plus agréable pour gérer le lancer de graines.
Crim
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le 30 nov. 2011

Critique lue 280 fois

Crim

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